3.B.1) Noël Coward (1899–1973) (suite)
3.B.1.d) 1939–1945: effort de guerre, cinéma et grands classiques
Ecriture de pièces créées plus tard: «Present Laughter» et «This Happy Breed»
Entre avril et mai 1939, Noël Coward traverse l’une des périodes les plus fécondes - et les plus singulières - de toute sa carrière. Il loge alors à Goldenhurst, sa maison du Kent, et mène une vie étonnamment calme: peu de mondanités, peu de voyages, un train de vie suspendu par les tensions internationales. L’Europe bruisse de menaces, la capitulation de Munich est encore dans toutes les têtes, la guerre semble inévitable, et Coward, hypersensible aux atmosphères, sent monter une inquiétude sourde. C’est précisément dans ce climat qu’il connaît un «déclic» d’écriture absolument saisissant, qu’il décrira plus tard comme un état quasi médiumnique: deux pièces lui viennent presque au même moment, comme si deux facettes opposées de lui-même exigeaient soudain d’être écrites.
La première, Present Laughter, surgit comme une réponse lumineuse et narcissiquement amusée à la vie qu’il mène: Coward transpose son quotidien avec un humour scintillant, se parodie lui-même, règle ses comptes avec son entourage théâtral, et transforme l’hystérie du show-business en vaudeville élégant. L’écriture est rapide, fluide, joyeusement autocritique. Il rit de lui-même, de ses caprices, de ses disciples envahissants, de la mécanique d’adoration qui entoure toute star. C’est Coward «extérieur», l’homme public, le performeur né.
Et puis, immédiatement après - presque sans pause mentale - vient This Happy Breed, son exact contrechamp. Là, l’inspiration n’a rien d’hystérique: elle est calme, grave, intime. Coward écrit cette pièce en quelques jours à peine, comme si elle attendait depuis longtemps d’être formulée. C’est l’anti-Present Laughter: une fresque domestique, simple, sobre, enracinée dans la classe moyenne dont il est issu. Un hommage direct à ses parents, à un milieu qu’il n’a jamais retrouvé dans sa vie d’adulte, à l’Angleterre modeste et courageuse des années 1919–39. Il semble écrire en prémonition: la pièce se termine à l’aube d’une nouvelle guerre, au moment précis où lui-même sent que l’histoire va se répéter.
Coward expliquera plus tard que ces deux pièces étaient les deux pôles de son identité:
- Present Laughter = sa vie publique, brillante, fatigante, pleine d’ego et de rires.
- This Happy Breed = sa vie intérieure, nostalgique, loyale, tournée vers les siens.
L’un est un autoportrait satirique, l’autre un autoportrait enfoui.
Ce qui frappe le plus, c’est la vitesse: Coward écrit les deux textes presque «d’un jet», dans une concentration presque fiévreuse. Il est seul, sans distractions, dans un moment de suspension historique. Cette urgence intérieure - nourrie par l’angoisse de la guerre et par la conscience aiguë du temps qui rétrécit - lui donne une clarté et une intensité inhabituelles.
Lorsque mai 1939 s’achève, il a produit deux œuvres totalement différentes, mais étrangement complémentaires: l’une tournée vers le spectacle, l’autre vers la mémoire; l’une baroque, l’autre dépouillée; l’une moqueuse, l’autre profondément tendre. Deux pièces soeurs nées d’un même moment, mais rivées chacune à une partie différente de son âme.
«Present Laughter» - La comédie du narcissisme élégant
Present Laughter a toujours été considéré comme une œuvre autobiographique de Noël Coward. Commençons par un synopsis...
L’action se déroule dans l’appartement londonien de Garry Essendine, superstar du théâtre, quarantenaire scintillant et épuisé.
- Acte I
- Au petit matin, Daphne Stillington, une jeune admiratrice, sort de la chambre d’amis vêtue du pyjama de Garry Essendine. Elle explique à la gouvernante Miss Erikson qu’elle a perdu sa clé et a passé la nuit là. Monica, la secrétaire de Garry, tente de la faire partir discrètement. Garry apparaît, agacé par le bruit, et découvre Daphne, qui lui déclare son amour. Garry, amusé mais exaspéré, lui explique qu’elle est simplement fascinée par son image publique et qu’il part bientôt en tournée en Afrique. Après un baiser d’adieu, Daphne s’en va en larmes.
- Peu après arrive Liz Essendine - sa femme dont il s'est séparé des années plus tôt mais dont il reste très complice. Elle est toujours un membre essentiel de ce petit quintet «familial» théâtral complété de Monica, de son manager Morris Dixon et de son producteur Henry Lyppiatt. Ensemble, ils discutent des tensions dans leur cercle: Joanna Lyppiatt, la femme d'Henry ... flirte avec Garry mais Morris Dixon semble lui aussi attiré par Joanna. Liz veut éviter un scandale avant la tournée. Enfin, Roland Maule, un jeune dramaturge ambitieux venu d’Uckfield, dont Garry a imprudemment accepté de lire la pièce, débarque pour en parler avec lui. Garry critique violemment son texte, ce qui excite Roland, obsédé par lui.
- Liz confie à Garry qu’elle soupçonne Morris d’avoir une liaison avec la séduisante épouse de Henry, Joanna, et qu’elle craint que cela ne fasse éclater leur cercle. Leur échange est interrompu par l’arrivée de Roland Maule, un jeune dramaturge ambitieux venu d’Uckfield, dont Garry a imprudemment accepté de lire la pièce. Liz s’éclipse, et le jeune Roland Maule devient très vite obsédé par Garry, qui tente de l’expédier dehors au plus vite.
- Acte II
- Minuit, trois jours plus tard. Le salon devient le théâtre d’un enchevêtrement de quiproquos. Seul dans l’appartement, Garry répond à la sonnette et trouve Joanna sur le pas de la porte. Comme Daphne au premier acte, elle prétend avoir oublié sa clé et demande à dormir dans la chambre d’amis. Garry devine parfaitement ses véritables intentions, mais après une longue joute pleine d’esquives et de provocations, il finit par se laisser séduire.
- Le lendemain matin. Joanna sort de la chambre d’amis vêtue du pyjama de Garry, exactement comme Daphne dans l’acte I. Elle tombe elle aussi sur Miss Erikson, sur Fred, puis sur Monica, horrifiée de la voir là dans une situation si compromettante. Liz arrive et met immédiatement la pression sur Joanna en la menaçant de révéler à Morris qu’elle a passé la nuit chez Garry. Joanna retourne en hâte dans la chambre d’amis lorsque la sonnette retentit, mais ce n’est pas Morris: c’est Roland Maule, toujours plus intrusif qui surgit à nouveau, ajoutant au chaos. Il est venu pour un rendez-vous avec Garry. Monica le conduit dans une pièce voisine en attendant.
- Suit alors un ballet effréné d’entrées et de sorties. Garry, au centre de la tempête, jongle entre mensonges et improvisations pour éviter que ses liaisons ne soient découvertes: les allées et venues paniquées de Morris et Henry, le harcèlement enthousiaste de Roland, et même l’arrivée de Lady Saltburn, dont la nièce doit auditionner pour Garry. Cette nièce n’est autre que Daphne Stillington, qui récite le même poème de Percy Bysshe Shelley, We Meet Not as We Parted, que Garry lui avait offert en guise d’adieu au premier acte. Joanna surgit de la chambre d’amis, Daphne s’évanouit d’horreur, Roland tombe en extase, et Garry frôle l’apoplexie. L’acte se termine dans une atmosphère explosive où tout le monde semble sur le point de découvrir la vérité.
- Acte III
- Une semaine plus tard, à la veille du départ de Garry pour une tournée en Afrique, celui-ci est à nouveau seul dans l’appartement. La sonnette retentit et Daphne entre, annonçant qu’elle possède un billet pour embarquer avec lui vers l’Afrique. La sonnette retentit encore: Daphne se cache dans une pièce adjacente. C’est Roland, qui déclare qu’il a lui aussi acheté un billet pour le voyage. Garry tente de le faire partir, mais une troisième sonnerie se fait entendre; Roland se précipite alors dans la chambre d’amis et en ferme la porte à clé.
- La troisième visiteuse est Joanna, qui a, elle aussi, acheté un billet pour l’Afrique, et qui a écrit une lettre à Henry et Morris pour tout leur avouer. Liz arrive et empêche la situation de s’effondrer totalement en annonçant qu’elle part, elle aussi, pour l’Afrique.
- Henry et Morris surviennent et accablent Garry pour sa nuit avec Joanna. Garry contre-attaque en révélant la liaison entre Morris et Joanna, ainsi que les écarts conjugaux de Henry. Joanna gifle violemment Garry et quitte la scène pour de bon. Son départ passe presque inaperçu: Garry, Henry et Morris sont déjà plongés dans une dispute autrement plus grave à leurs yeux - ils ont en effet engagé Garry pour un théâtre que ce dernier juge absolument inadéquat. Garry s’indigne: «Je refuse de jouer une comédie française légère dans un auditorium qui ressemble à une édition gothique de Wembley Stadium!» La tempête se calme finalement, et Henry et Morris repartent de bonne humeur.
- Liz sert un brandy à Garry et lui annonce qu’elle ne se contente pas de l’accompagner en Afrique: elle revient vivre avec lui. Garry se rappelle soudain la présence de Daphne et Roland tapis dans les pièces voisines et lui déclare: «Ce n’est pas toi qui reviens vers moi… c’est moi qui reviens vers toi», puis ils quittent l’appartement sur la pointe des pieds.
On a souvent dit que Present Laughter était «un autoportrait avec mobilier». La formule n’est pas exagérée. Noël Coward y met en scène un acteur quadragénaire, hypersollicité, brillant mais fatigable, entouré d’une petite cour affective et professionnelle qui gravite autour de lui comme des satellites légèrement excentriques. Bref: il écrit sa propre vie, mais en version farce élégante.
La pièce n’est pas une confession, mais un jeu d’auto-parodie. Coward se regarde comme il regarde tout: avec tendresse, ironie, et un humour ciselé. Il prend les traits les plus voyants de son existence - célébrité, hystérie du monde du théâtre, soupirants envahissants, maison toujours pleine, vie amoureuse compliquée - et les fait tourner dans une comédie où tout est vrai… parce que tout est exagéré. Voici les grands parallèles autobiographiques, à travers cinq personnages principaux de la pièce.
- Garry Essendine — Noël Coward lui-même, mais en version caricature
- Garry Essendine, acteur star du West End, quadragénaire constamment entouré, est l’alter ego le plus évident de Coward. On retrouve des traits directement autobiographiques:
- un acteur adulé, épuisé par son entourage;
- un narcissisme aussi réel que mis en scène;
- une image publique parfaitement contrôlée;
- une vie mondaine faite de fêtes, de jeunes admirateurs, de sollicitations incessantes;
- un goût profond pour le cabotinage assumé.
- En plus, à la création, Noël Coward jouera le rôle de Garry Essendine et le public comprendra immédiatement que Garry est Noël, mais dans une version poussée jusqu’au comique. Il se moque de ses propres tics: ses envolées lyriques, ses caprices d’artiste, ses petits drames quotidiens. C’est la plus grande auto-parodie de Coward, et la pièce repose entièrement sur ce miroir volontairement déformant.
- Liz Essendine — Joyce Carey (et un soupçon de Gertrude Lawrence)
- Liz, l’épouse séparée mais complice, représente le noyau émotionnel de la vie de Garry. Elle est loyale, intelligente, protectrice, et surtout: elle connaît Garry mieux que lui-même. C’est très proche de la relation que Coward entretient avec:
- Joyce Carey, actrice, amie intime et membre de son cercle privé;
- et de façon plus diffuse, Gertrude Lawrence, sa partenaire artistique d’élite.
- Joyce Carey joue justement Liz à la création, ce qui renforce l’effet autobiographique: elle porte à la scène la complicité réelle qu’elle partage avec Coward. Liz est donc la figure de la femme forte qui comprend l’artiste, qui l’aime sans illusions, et qui sait remettre de l’ordre dans son chaos émotionnel. C’est exactement ce que Coward trouvait chez Joyce Carey et chez Gertrude Lawrence: une amitié d’égal à égal, où l’affection n’empêche pas de dire la vérité.
- Monica Reed — Lillian Braithwaite et les secrétaires «gardiennes de l’ordre» de Coward
- Monica, la secrétaire imperturbable, est la gardienne du temple Gary Essendine: celle qui filtre, contrôle, organise, protège, et parfois gronde l’artiste. Coward a connu plusieurs femmes qui jouaient ce rôle quasi militaire dans sa vie quotidienne et professionnelle. On pense notamment à Lillian Braithwaite (quoique actrice, elle fut souvent une présence maternelle et professionnelle dans son orbite) et plus directement à ses propres secrétaires, femmes de poigne, discrètes, capables de faire tenir debout l’organisation tentaculaire du « Coward show ». Monica est l’incarnation de ce réseau féminin de confiance qui gérait sa vie avec précision, comme une équipe médicale autour d’un patient récalcitrant.
- Morris Dixon — Binkie Beaumont (version adoucie)
- Morris, le manager inquiet, besogneux, qui adore Garry mais lui cache parfois la vérité, rappelle très fortement Hugh “Binkie” Beaumont, le grand producteur londonien qui fut l’un des plus proches collaborateurs de Coward. Parallèles évidents:
- même mélange d’admiration, de prudence et de calcul;
- même capacité à manipuler doucement l’artiste pour lui faire accepter des projets;
- même proximité quasi fraternelle.
- Morris est une version plus comique et plus facilement irritée de Binkie: un homme tiraillé entre le business, l’admiration pour la star, et les «arrangements» indispensables pour survivre dans les théâtres londoniens.
- Henry Lyppiatt — un composite de producteurs du West End
- Henry Lyppiatt, le producteur séduisant, légèrement vaniteux, volontiers affairiste et toujours préoccupé par le prestige du théâtre, représente une figure très identifiable dans l’entourage réel de Coward : le producteur mondain du West End, mélange d’élégance, d’opportunisme et de flamboyance professionnelle.Même si Henry n’est pas un portrait « calqué » sur quelqu’un, on y retrouve très clairement:
- Charles B. Cochran
- Le flamboyant producteur de revues et de spectacles qui lança Coward dans les années 1920. Il partage avec Henry:
- le goût du luxe et des belles manières,
- l’instinct commercial affûté,
- l’obsession du paraître,
- et un certain talent pour se croire indispensable.
- Coward s’était parfois moqué (amicalement) du côté dandy gestionnaire de Cochran, très visible dans Henry: toujours tiré à quatre épingles, toujours au bord d’un drame financier, toujours convaincu que son moindre geste est crucial pour l’avenir du théâtre britannique.
- Binkie Beaumont (en miroir de Morris)
- Si Morris représente la dimension plus intime et protectrice de Beaumont, Henry en incarne au contraire: la face plus officielle, la diplomatie mondaine, et le sens politique du métier. Chez Henry, on retrouve cette capacité typiquement «Binkie» à naviguer entre artistes, directeurs, critiques et public, le tout sans jamais froisser sa pochette de costume.
- Le producteur typique du West End des années 1930–40
- Henry est enfin un archétype: celui du patron de production qui jongle avec les budgets, les héritiers capricieux, les impératifs du box-office et les ego d’artistes — le tout en entretenant une étiquette irréprochable. Coward en connaissait des dizaines et savait exactement comment pasticher leurs tics: les phrases solennelles, les soupirs dramatiques, les conseils donnés comme des sentences divines.
- Roland Maule — les jeunes admirateurs obsessionnels
- Roland, jeune auteur exalté, maladroit, idolâtre jusqu’à l’hystérie, représente un type que Coward connaissait par cœur. Car sa célébrité magnétique attirait une jeunesse passionnée, parfois encombrante, parfois touchante, parfois légèrement dangereuse. Il y a dans Roland Maule:
- des traits de Nicholas Clarke, un jeune écrivain qui harcelait Coward dans les années 1930;
- des allusions à des jeunes disciples trop enthousiastes qui voulaient absolument collaborer avec lui;
- et l’écho du fossé entre un artiste mature et la fougue naïve de la génération suivante.
- Roland est à la fois un hommage et une moquerie. Coward se souvient qu’il avait lui-même été un jeune admirateur frénétique (on oublie parfois qu’il a commencé à 12 ans). Il sait donc exactement comment écrire ce personnage. Et il s’en amuse beaucoup.
Le fait que Coward écrive Present Laughter comme une comédie où il se caricature lui-même révèle un trait essentiel de son caractère: une lucidité aiguë doublée d’un humour parfaitement assumé. En se mettant en scène sous les traits de Garry Essendine, acteur narcissique, capricieux et perpétuellement assiégé par son entourage, Coward démontre qu’il connaît ses propres ridicules et choisit d’en rire plutôt que de les dissimuler. Ce geste a quelque chose de profondément élégant: il désamorce toutes les critiques en les prenant à son compte, transformant ses manies en matière dramatique et son ego en instrument comique. Mais derrière la satire, il laisse aussi filtrer une vérité plus intime: la solitude d’une célébrité constamment exposée, la fatigue de jouer un rôle même hors scène, et la vulnérabilité d’un homme obligé de parler de ses désirs et de sa vie affective par détours et sous-entendus. Present Laughter montre ainsi un Coward sûr de lui mais sans arrogance, maître de sa propre image, capable de transformer sa vie en théâtre et, surtout, de se regarder avec une franchise amusée qui en dit long sur son intelligence, sa sensibilité, et sa capacité à garder du charme même en reconnaissant ses failles.
La pièce contient certains des meilleurs passages dramatiques de Coward; la maturité ancre son esprit, et les dialogues sont d’une habileté remarquable. Un sentiment de gloire passée et de célébrité supposée imprègne l’atmosphère; comme Hay Fever, Present Laughter s’amuse à regarder l’acteur chez lui. Il est révélateur que les meilleures œuvres de Coward traitent de célébrité, de succès et de renommée, et Present Laughter résume l’essence de son autoréflexion: un acteur jouant un acteur dans une pièce sur un dramaturge. «Ne m’aime pas trop, Daphne!» supplie Garry avec un mélodrame presque parodique. «Je ne suis pas libre, comme les autres hommes, de prendre le bonheur quand il se présente: j’appartiens au public et à mon travail… Le travail, la corvée, la tension nerveuse? C’est mon métier, la seule chose à laquelle je doive rester fidèle.» C’est un narcissisme profondément théâtral, son oxygène.
Monica: «Vous ne pourriez jamais vous débarrasser de Miss Erikson, elle vous adore.»
Garry: «Tout le monde m’adore, c’en est écœurant.»
Monica: «Et c’est l’enfer s’ils ne le font pas.»
Present Laughter - Noël Coward
Present Laughter forme, avec Blithe Spirit et This Happy Breed, un triptyque majeur dans sa période de guerre. Cette pièce consolide son statut d’auteur national - après quelques déceptions à la scène - et reste son grand rôle emblématique. Dans toute son œuvre, c’est l’une des pièces qui vieillissent le mieux: elle se prête au jeu de réinvention, sans perdre son âme.
Et avouons-le, Garry Essendine est un rôle immence, une manière de montrer qu’on peut rire très fort de soi-même tout en capturant la vérité d’une vie d’artiste.
Nous reviendrons plus loin sur la création de l'œuvre puisqu'elle survient 3 ans après son écriture...


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