En 1931, Irving Berlin sortait d’une période de transition. Après des hauts et des bas à Hollywood (avec le demi-échec de Reaching for the Moon en 1930), il retourne à New York et cherche à monter un nouveau spectacle sur Broadway.

Le titre Shoot the Works est une expression populaire de l’époque signifiant « mettre le paquet » ou « tout donner ». Ce devait être une revue ambitieuse, avec une production haut de gamme, des stars en vue et un format proche de celui de ses Music Box Revues.

Berlin était le compositeur principal du projet, et certaines chansons écrites pour Shoot the Works ont bel et bien été composées. La plus célèbre est « Let’s Have Another Cup of Coffee », qui fut initialement écrite pour Shoot the Works. Or, comme Shoot the Works fut abandonné, cette chanson fut recyclée dans Face the Music (1932), où elle devint un énorme succès populaire et un hymne officieux de la Grande Dépression. D’autres chansons écrites à cette occasion, comme « Soft Lights and Sweet Music », furent également récupérées pour Face the Music.

Pourquoi le projet n’a pas abouti? En 1931, le climat économique est catastrophique: la Grande Dépression bat son plein, les investisseurs se font rares, et les spectacles coûteux sont un pari risqué. Shoot the Works, trop ambitieux dans sa forme de revue luxueuse, n’a pas trouvé de producteurs prêts à suivre, ou a été jugé inopportun dans ce climat. Berlin, pragmatique, a préféré réorienter ses efforts vers une comédie musicale à livret avec Moss Hart, ce qui a donné naissance à Face the Music.

En 1932, Irving Berlin fait son retour sur Broadway après quelques années d’absence, en s’associant au jeune dramaturge Moss Hart pour créer une satire musicale intitulée Face the Music. La Grande Dépression bat son plein, et Berlin, pourtant connu pour son patriotisme et son optimisme, voit dans la satire sociale un sujet en phase avec le public en crise. Moss Hart, qui vient de triompher avec la comédie satirique Once in a Lifetime (1930) et qui a collaboré à la satire politique Of Thee I Sing (1931), apporte son sens aigu de l’actualité. Ensemble, ils concoctent un musical moqueur visant tant la corruption politique new-yorkaise (les scandales du maire Jimmy Walker, alors mis au jour par la Commission Seabury) que le marasme du show-business en temps de dépression. Sam H. Harris produit le spectacle, qui est monté au New Amsterdam Theatre en février 1932. Berlin aurait même été prêt à financer en partie l’entreprise tant il y croyait. Le titre Face the Music (« Affronter la musique ») est trouvé par Berlin lui-même, parmi une liste de propositions, pour souligner l’idée qu’il faut faire face aux dures réalités économiques.

Le livret, qualifié de « musical comedy revue » par ses auteurs, tresse plusieurs fils satiriques. L’histoire principale suit Hal Reisman, un producteur de Broadway criblé de dettes qui cherche désespérément des financiers pour monter sa nouvelle revue dans un contexte de banqueroute généralisée. Il croise la route du chef de la police de New York, Meshbesher, corrompu jusqu’au cou, qui avec ses acolytes doit blanchir de l’argent sale avant d’être épinglé par l’enquête Seabury. Ces policiers véreux décident d’investir dans le spectacle de Reisman, en pariant qu’il sera un flop retentissant – ainsi, l’argent « perdu » ne pourra être retenu contre eux. Reisman engage une ex-star fauchée, Kit Baker, et son fiancé, Pat, comme vedettes du show. Commence alors une mise en abyme : on assiste aux répétitions puis à la première chaotique de la revue de Reisman. Celui-ci, pour faire recette, n’hésite pas à ajouter des numéros scandaleux (des girls très légèrement vêtues) qui entraînent une descente de police en pleine représentation! Ironie mordante: le spectacle, d’abord menacé de fermeture pour indécence, devient un succès fou grâce au scandale et à la publicité de la censure. Au final, les policiers-investisseurs se retrouvent punis car le show devient rentable, contrecarrant leur plan, et une pirouette judiciaire clôt l’affaire en ridiculisant tout ce beau monde. Parmi les scènes marquantes du spectacle dans le spectacle, citons un ballet parodique sur Times Square et un numéro final « Investigation » façon opéra bouffe de 12 minutes qui résume toute l’intrigue sur un mode burlesque. Musicalement, Berlin émaille l’histoire de chansons brillantes : « Lunching at the Automat » plante le décor de la misère nouvelle des riches, « Let’s Have Another Cup of Coffee » devient l’hymne optimiste des personnages fauchés (leur invitant à garder le moral en buvant un autre café, faute de mieux), tandis que « Soft Lights and Sweet Music » apporte une touche de glamour nostalgique au sein de la satire. L’ensemble mélange humour grinçant, numéros de revue et commentaire social, d’une façon assez neuve pour l’époque.

À sa création le 17 février 1932, Face the Music reçoit un accueil favorable de la critique. Brooks Atkinson du New York Times parle d’un « joyeux carrousel » de chansons et de vannes, saluant une satire audacieuse mâtinée de numéros de comédie musicale plus traditionnels. Un autre critique de l’époque, comparant le spectacle à Of Thee I Sing (satire politique couronnée de succès un an plus tôt), le trouve « digne successeur » bien que recourant davantage au burlesque qu’à la pure satire intellectuelle – ce qui n’empêche pas le show d’être « hilarant ». Le public, en cette ère de difficultés, est réceptif à l’humour sur la corruption et la dèche, mais vient aussi chercher du divertissement pur – équilibre que Face the Music semble avoir réussi. La chanson entraînante « Let’s Have Another Cup of Coffee » devient très populaire, adoptée comme une sorte d’hymne de l’optimisme en pleine Dépression. En termes de fréquentation, la pièce réalise 165 représentations jusqu’en juillet 1932. Ce score modeste (environ cinq mois) s’explique par la frilosité du public pour Broadway cette année-là et la forte concurrence. Néanmoins, Face the Music est suffisamment apprécié pour bénéficier d’un revival éclair dès janvier 1933, qui tient l’affiche un mois supplémentaire. Berlin a même dû intervenir financièrement en cours d’exploitation pour maintenir le spectacle à l’affiche le temps qu’il trouve son public . Finalement, sans être un blockbuster, Face the Music couvre ses coûts et assoit la réputation de Berlin et Hart comme satiristes sur scène.

Sur le plan artistique, Face the Music ouvre une nouvelle voie en intégrant la satire politique et sociale dans la comédie musicale de Broadway, prouvant que le public pouvait apprécier qu’on tourne en dérision la crise en cours. Irving Berlin et Moss Hart en tirent des leçons: la structure hybride du spectacle (à mi-chemin entre revue et book-musical) a été critiquée pour son manque de cohésion. Berlin lui-même admettra être plus à l’aise avec la revue pure qu’avec l’intrigue suivie, ce que confirme le sous-titre même du spectacle (« A Musical Comedy Revue ») et sa préférence affichée pour le format sketch-song rapide. C’est pourquoi dès l’année suivante, l’équipe choisira un format revue assumé avec As Thousands Cheer, en affinant la formule. Néanmoins, Face the Music a laissé deux « standards » dans l’héritage de Berlin: l’optimiste « Let’s Have Another Cup of Coffee » et la ballade sophistiquée « Soft Lights and Sweet Music », souvent reprises. Le spectacle préfigure aussi, par son final opera buffa, certaines comédies musicales à venir qui n’hésiteront pas à briser le quatrième mur par la satire (on pense aux revues du Federal Theatre ou plus tard à How to Succeed in Business…). Pour Berlin, Face the Music est un retour réussi à Broadway, prouvant qu’il sait être dans l’air du temps. Il consolide sa collaboration avec Moss Hart, ouvrant la voie au triomphe de As Thousands Cheer. En somme, malgré ses défauts de jeunesse, Face the Music est un jalon important dans la carrière de Berlin et l’évolution du théâtre musical, injectant l’actualité brûlante et la satire dans le moule du divertissement.

Fort de l’expérience Face the Music, Irving Berlin et Moss Hart remettent le couvert en 1933 avec As Thousands Cheer, cette fois conçu d’emblée comme une revue thématique. Ils tirent parti des enseignements précédents: pour plaire au public tout en restant mordants, ils choisissent un concept novateur de revue intégrée autour d’un thème unique. Leur idée de génie est de bâtir le spectacle comme un journal quotidien qui prendrait vie sur scène. Dans l’Amérique de la Grande Dépression, les journaux font partie du quotidien de chaque citoyen et couvrent des sujets allant du tragique au frivole – un matériau parfait pour une revue satirique. Chaque numéro musical ou sketch comique sera donc introduit par un titre de « Une » ou de rubrique projeté en arrière-plan, formant le fil conducteur visuel du spectacle. Cette approche donne à la revue une unité sans précédent, tout en autorisant une grande variété de tons. Le tandem Berlin-Hart s’inspire aussi du succès de la formule satirique de l’émission radio The Ziegfeld Follies of the Air et anticipe même les futures « Living Newspapers » du théâtre fédéral américain. Berlin compose une douzaine de chansons neuves, et la revue est produite par Sam Harris au Music Box Theatre (salle dont Berlin est copropriétaire) à l’automne 1933. À l’affiche, un plateau prestigieux mêlant stars blanches (la chanteuse de comédie musicale Marilyn Miller, le dandy Clifton Webb) et, pour la première fois dans ce contexte, une vedette afro-américaine, Ethel Waters, intégrée à la troupe – une audace pour l’époque.

N’étant pas un book musical, As Thousands Cheer ne suit pas une histoire linéaire mais enchaîne des tableaux satiriques et musicaux inspirés par des faits d’actualité ou des célébrités de 1933. Chaque sketch ou chanson est précédé d’un titre de journal projeté en grandes lettres, comme si l’on tournait les pages d’un quotidien. Parmi les « titres » mis en scène : « FRANKLIN D. ROOSEVELT INAUGURATED TOMORROW » introduit un sketch où l’ex-président Hoover et son épouse, sur le départ, passent de longs coups de téléphone coûteux – caricature de l’administration sortante accumulant les dépenses de dernière minute. Un autre titre, « World’s Wealthiest Man Celebrates 94th Birthday », sert de prétexte à une scène cocasse imaginant John D. Rockefeller fêtant son anniversaire sur le chantier de son gratte-ciel (le Rockefeller Center). La rubrique « Society Pages » donne lieu à un numéro musical mondain où la riche héritière Barbara Hutton est tournée en dérision (« How’s Chances? » chanté par Clifton Webb). On trouve aussi des clins d’œil à la culture populaire : un titre « JOSEPHINE BAKER COMES TO TOWN » précède la chanson « Harlem on My Mind » dans laquelle Irving Berlin, à travers les paroles ironiques d’une mondaine blanche obsédée par la mode noire, se moque affectueusement de la célèbre danseuse noire et de l’engouement qu’elle suscite. Le point culminant dramatique du spectacle est sans doute amené par le sobre entrefilet « UNKNOWN NEGRO LYNCHED BY FRENZIED MOB », après lequel Ethel Waters apparaît seule sur scène pour interpréter « Supper Time » – une chanson poignante où une femme noire exprime sa douleur d’annoncer à ses enfants que leur père ne rentrera pas, car il a été lynché. Ce moment de gravité bouleversant, inséré au milieu de satires plus légères, stupéfie le public et deviendra l’un des premiers exemples de numéro ouvertement engagé sur une scène de Broadway. Le ton redevient ensuite plus léger avec d’autres vignettes, y compris une parodie des clichés de revue elle-même intitulée « Supreme Court Hands Down Important Decision », où la Cour suprême décrète (en chantant) qu’une revue a le droit de terminer sans finale reprenant tous les airs – ce que As Thousands Cheer fera effectivement en finissant sans medley final, brisant une convention du genre. Ainsi, entre moquerie politique, satire sociale, numéros glamour (comme la célèbre ballade « Easter Parade », inspirée de la parade de Pâques sur la 5e Avenue, chantée en duo dans un décor de carte postale) et émotion pure, la revue parcourt toutes les rubriques imaginaires d’un journal vivant. L’équilibre entre humour acerbe (les riches, la presse people, la politique) et émotion (le numéro d’Ethel Waters) montre l’étendue du concept.

As Thousands Cheer ouvre le 30 septembre 1933 et c’est un triomphe. La critique est dithyrambique, louant l’inventivité du concept et l’exécution brillante. Le spectacle est salué comme « une revue intelligente et spirituelle atteignant une forme de génie » – beaucoup voient en lui le renouveau d’un genre autrefois frivole, désormais capable d’être structuré et pertinent. Surtout, le public accourt: la revue tient l’affiche 400 représentations, soit plus d’un an jusqu’en septembre 1934, un record pour l’époque (en comparaison, la satire concurrente Let ’Em Eat Cake des Gershwin en 1933 fait un flop retentissant avec 90 représentations). Le contraste est frappant : tandis que la suite d’Of Thee I Sing échoue par excès de sombre et de complexité, As Thousands Cheer conquiert Broadway par son astuce et son habileté à mêler légèreté et gravité. Le public de la Dépression s’identifie aux clins d’œil à l’actualité et apprécie de rire de choses normalement sérieuses. Les numéros d’Irving Berlin remportent un franc succès populaire : « Easter Parade » devient instantanément une chanson-phare (elle sera réenregistrée de nombreuses fois, et donnera même son titre à un film plus tard), « Heat Wave » (numéro torride dansé par une certaine Olga, évoquant la chanteuse-actrice Lyda Roberti) devient un hit estival, et « Harlem on My Mind » fait polémique mais reste dans les mémoires. Quant à « Supper Time », il émeut profondément les spectateurs ; Ethel Waters racontera que chaque soir, elle ressentait la responsabilité de porter ce message tragique sur scène. La presse souligne ce moment comme révolutionnaire – jamais une revue n’avait osé un numéro aussi sérieux – et félicite Berlin pour son courage. Au-delà des critiques, le box-office confirme le plébiscite : Berlin “clocking 400 performances” dans son propre Music Box Theater, tandis que les autres tentatives de satire musicale peinent, fait figure de phénomène. Il n’y aura cependant pas de revival à Broadway durant cette période (l’intégration du casting, innovante, aurait d’ailleurs compliqué une reprise ailleurs dans l’Amérique ségrégée des années 30). Notons qu’une tournée nationale accueille la revue dans quelques grandes villes après Broadway, mais avec un succès moindre car certaines allusions perdaient de leur immédiateté hors New York.

As Thousands Cheer s’impose comme un jalon de l’histoire du théâtre musical. D’un point de vue formel, il pousse à son aboutissement l’idée de revue à concept unificateur, ouvrant la voie à ce que l’on appellera plus tard les concept musicals. Irving Berlin et Moss Hart prouvent qu’on peut allier unité thématique et diversité de ton, ce qui influencera d’autres créateurs. La revue a aussi un impact social : l’inclusion d’Ethel Waters en vedette (sans toutefois qu’elle partage de scène physiquement avec les partenaires blancs, son numéro étant isolé) est un pas en avant vers l’intégration raciale sur Broadway. Waters devient ainsi la première Afro-Américaine à obtenir un rôle de premier plan dans un spectacle grand public à Broadway au XXe siècle, ouvrant la voie aux suivantes. La chanson « Supper Time » est souvent citée comme l’un des premiers manifestes anti-lynchage dans la culture populaire – Berlin, immigrant juif, a su exprimer son empathie pour la cause des Noirs américains, anticipant le rôle engagé que prendra parfois la musique dans les droits civiques. Sur le plan de la carrière de Berlin, As Thousands Cheer est un sommet : il prouve sa capacité d’innovation et c’est son plus grand succès scénique des années 1930. Par la suite, Berlin ne composera plus pour Broadway avant 1940, se concentrant sur Hollywood, mais la critique continuera de le considérer comme à l’origine d’une révolution subtile du genre revue. D’ailleurs, nombre de ses chansons issues de As Thousands Cheer deviendront des classiques (outre celles déjà nommées, citons « How’s Chances? » ou « Marie » créée par Waters). En résumé, As Thousands Cheer a un impact durable: il montre que la comédie musicale peut commenter son époque intelligemment sans perdre son attrait populaire, une leçon que retiendront les générations suivantes de créateurs de musicals.

Après As Thousands Cheer (1933), qui fut en effet un succès artistique et populaire, Berlin s’éloigne de Broadway pendant presque sept ans, jusqu’à Louisiana Purchase en 1940. Pourquoi ce silence scénique, alors même qu’il est au sommet de son art ?

  • Hollywood offre ce que Broadway ne peut plus garantir: après le crash de 1929, Broadway entre dans une période difficile. Les grosses productions se font rares, et même les talents les plus confirmés comme Berlin, Kern ou Porter cherchent à sécuriser leur avenir financier à Hollywood. Hollywood fut quelques temps (1929-1930) une sortie de secours pour les musicals mais, vite, le public s'est lassé. Berlin en a profité mais, échaudé par Reaching for the Moon en 1930, revient prudemment à Broadway. Après un succès et un triomphe à Broadway (Face the Music et As Thousands Cheer), il fut à nouveau attiré par Hollywood mais cette fois dans un contexte bien plus favorable:
    • Le musical hollywoodien a retrouvé du souffle grâce à Fred Astaire et Ginger Rogers.
    • RKO et la 20th Century Fox cherchent des compositeurs vedettes capables de fournir des partitions complètes.
    • Berlin, fin stratège, sent que le cinéma devient le nouveau vecteur populaire de la chanson américaine.
    Dès 1935 avec Top Hat, il trouve une formule gagnante pour le musical au cinéma: composer toute une partition pour un duo star, avec un style qui lui permet de briller. Succès immédiat, critique et commercial.
  • Irving Berlin n’est pas un homme de troupe: contrairement à des auteurs comme Rodgers ou Gershwin, Irving Berlin travaille mieux seul. Il n’aime pas vraiment le travail d’équipe typique du théâtre: lectures, répétitions, modifications… Le cinéma lui offre plus de contrôle et de distance: il fournit les chansons, supervise les enregistrements, mais n’a pas à s’investir dans les tracas quotidiens de la production. C’est aussi une question de tempérament: Berlin est un artisan méthodique, pas un collaborateur instinctif. Il ne travaille pas en binôme (ni librettiste ni partenaire fixe), et le climat plus structuré de Hollywood lui convient mieux.
  • Le succès de As Thousands Cheer est un sommet difficile à dépasser: As Thousands Cheer est acclamé pour son audace, son engagement social (notamment « Supper Time », chanté par Ethel Waters), son format de revue intelligente et ses innovations scéniques. Mais ce succès a un revers:
    • Berlin se retrouve sans partenaire régulier, car Moss Hart s’oriente vers des pièces plus politiques.
    • La revue à numéros sur l’actualité est difficilement reproductible sans se répéter.
    • Il n’a pas de projet immédiat qui le stimule autant, et préfère ne rien faire plutôt que faire un spectacle médiocre.
  • Le cinéma rapporte plus — et plus vite: en pleine Dépression, un succès hollywoodien comme Top Hat (1935) ou Follow the Fleet (1936) rapporte à Irving Berlin des royalties massives, surtout avec les droits phonographiques et les partitions imprimées. À Broadway, malgré les louanges, As Thousands Cheer n’est pas un jackpot financier.