L’intention des édiles communaux est d’urbaniser une bonne partie du site. Le domaine servira ainsi à la création du boulevard Louis Mettewie, aux avenues Jean de la Hoese, de la Liberté et du Karreveld et fournira de nombreuses parcelles pour la construction de villas.

Ce qu’il reste du parc du château-ferme sera aménagé en jardin public en 1952. Le bâtiment, très abîmé (il fut quelque peu consolidé avant guerre), mais classé comme monument depuis 1955, fera l’objet d’une reconstruction « à l’ancienne » selon les plans de l’architecte Pierre De Bruyne dans la perspective de l’exposition universelle de 1958. Jusqu’en 1980, sa vocation sera hôtelière. ( Histoire Karreveld)

Il est depuis reconverti en espace culturel et a abrité un temps les bureaux de l’échevinat de la culture de Molenbeek. Des réceptions peuvent aussi s’y organiser. Les mariages de la Commune de Molenbeek-Saint-Jean se déroulent dans la salle des fêtes du Château.

D'importants travaux sont prévus dans les années à venir.


Cèdre de l'Himalaya
Mesuré à une hauteur de 1, 50 m, son tronc présente une circonférence de 223 cm (mesuré en 2012). Le diamètre de sa couronne est de 12 m. Son fût monte sur une hauteur de 6.00 m. Considérant sa circonférence, cet arbre est le 18e plus gros de son espèce en Région de Bruxelles-Capitale.
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Un chemin empierré, bordé de lampadaires, conduit, depuis le boulevard Mettewie, à l’entrée du château du Karreveld. Il longe une zone boisée dédiée à la nature et à la biodiversité où l’on n’intervient pas (ou peu) ; petit substrat de nature sauvage mis à l’écart grâce à la protection d’une discrète clôture en bois.

Les douves du château-ferme, alimentée par une source ont été jadis transformées en petit étang. Sur son îlot, les canards et les oies trouvent refuge sous les frondaisons de quelques saules pleureurs. Dans le talus d’en face, de l’autre côté de la placette empierrée, un muret en arc de cercle sert de support à une petite fontaine.

Les chemins en dolomie qui distribuent les circulations à l’intérieur du parc longent de belles pelouses qui mettent en valeur la majesté de certains arbres.

A l’arrière du château, que dissimule un rideau de peupliers d’Italie, un petit jardin à la française a été aménagé autour d’une vasque centrale, pointée aux quatre coins par quatre ifs taillés. Des haies très denses donnent à ce jardin dans le parc son contour géométrique.

Sur tout le pourtour du parc, haies, buissons, arbres et arbustes forment un écran vert qui isole la propriété de son environnement très urbain.


Cèdre bleu de l'atlas
Mesuré à une hauteur de 1, 50 m, son tronc présente une circonférence de 250 cm (mesuré en 2012). Le diamètre de sa couronne est de 14 m. Son fût monte sur une hauteur de 2.00 m.
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Si l’on y prête attention, une promenade dans le parc du château-ferme équivaut à une véritable promenade dendrologique. Les arbres y sont nombreux et d’essence très variées. La plupart d’entre eux sont identifiés par un petit écriteau fixé sur leur tronc. Sorbier des oiseleurs, marronnier rouge, magnolier de Soulange, châtaignier, peupliers d’Italie côtoient certains congénères reconnus pour leur taille et leur beauté comme arbres remarquables de la Région bruxelloise. Parmi eux, deux platanes à feuilles d’érable, deux frênes ou un sophora du Japon. Le parc a aussi la particularité de posséder plusieurs variétés intéressantes de conifères : cèdres de l’Himalaya, de l’Atlas ou du Liban, cryptoméria du Japon, douglas d’Amérique, pins noir et de Weymouth, if d’Europe, tuya géant, mélèze du Japon, épicéa de Brewer, faux cyprès de Sawara…

A l’initiative de la commune de Molenbeek, des recensements de l’avifaune ont été entrepris en 2008 et 2009 et se poursuivent depuis. Le parc du Karreveld fut l’un des postes l’observation. L’étang attire toute l’année des poules d’eau, des canards colverts et des ouettes d’Egypte. Le grand cormoran, mais surtout le héron cendré y font de fréquentes apparitions. Quant aux mouettes rieuses, elles sont surtout là l’hiver. Dans les arbres et les haies, il est aisé de repérer l’accenteur mouchet, la mésange charbonnière, le grimpereau des jardins, l’étourneau sansonnet et même le roitelet huppé. Les perruches à collier et les perruches alexandre ont fait du parc leur « prédortoir » avant de se regrouper pour passer la nuit à Simonis.

Au total une petite trentaine d’espèces différentes d’oiseaux fréquentent les lieux.

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