1.
946-1848
Avant le règne
de François-Joseph Ier

 2.1.
Acte I
Musical
Elisabeth

 2.2.12.
Acte II Scène 10b
MARS 1888
Haine

 2.2.14.
Acte II Scène 12
Novembre 1888
Si j’étais ton miroir

 3.
1898-1918
Fin du règne
de François-Joseph Ier

Lieu

Personnages

Corfou Élisabeth et le Duc Maximilien, son père


Élisabeth et son père

Très tôt, et cela va être terriblement renforcé par la mort de son fils à Mayerling, Élisabeth croit en une notion de «Destin». Cela pourrait être aussi un des «costumes» de La Mort.

Elle entend des voix… Certains médecins diront que cela était lié aux régimes alimentaires qu’elle s’imposait. D’où le début de la scène où la poétesse Élisabeth a l’impression d’être en communication avec l'un de ses écrivains favoris, Heinrich Heine

 Acte II – Scène 11  
ÉLISABETH
OH, JE SENS TA PRÉSENCE.
VIENS ET MONTRE-TOI !
JE ME DOUTE QUE NOS ÂMES SONT SEMBLABLES...
JE T’ATTENDS, HEINRICH HEINE.
RESTE AVEC MOI, NE ME DÉÇOIS PAS...
VIENS ET DICTE-MOI ENCORE UN POÈME!
Elle pense remarquer la présence d’un esprit.
COMME TOUJOURS,
J’AI UNE PLUME ET DU PAPIER PRÊTS.

 

 Acte II – Scène 11  
LE DUC MAX
Adieu, Sissi!

Mais ce n'est pas avec Heinrich Heine qu’elle est en communication, mais avec son père, qu’on avait peu vu depuis le début de l’Acte I. Et en fin de scène le message est très clair…

Enfin pas du tout!


Élisabeth, en 1888 part à Corfou en novembre. Elle voulait partir plus tôt mais en mars 1888, l’Empereur d’Allemagne (IIème Reich) Guillaume Ier était décédé. On avait envoyé Rudolf aux funérailles. C’est typiquement le genre de fonctions officielles dans lesquelles on le cantonnait. Son successeur, Frédéric III est en train de mourir (il ne tiendra que 3 mois et 6 jours au poste d'Empereur) et ne peut suivre le cortège. Son fils, le futur Guillaume II sait qu’il va vite prendre la succession. On recommence le même cinéma dont quand le 15 juin 1888 Frédéric III meurt. Le 4 octobre, un grand diner est organisé à la Hofburg en l’honneur du nouvel Empereur Guillaume II. Élisabeth doit y assister. Mais, elle se «cassera» en Grèce - comme on dirait aujourd'hui tout en décrivant tellement bien son esprit - le 6 octobre 1888.

La scène parle des rêves de la jeune Élisabeth et de ce qu’est devenu sa vie. Elle se fait un peut sermonner par son père qui lui a vécu la vie qu’il a voulu vivre. MAIS…

 Acte II – Scène 11  
LE DUC MAX
POURQUOI PARLES-TU AVEC LES MORTS ?
ÇA NE ME PLAIT PAS...

Le 15 novembre 1888, le Duc Maximilien meurt d'une attaque d'apoplexie à près de 81 ans. Elle parle donc avec son père mort ou sur le point de mourir, d’où un «double sens» au Adieu Sissi!.

Cette scène est complexe à comprendre car personne ne sait que son père meurt à cette époque. Et le texte ne le dit pas vraiment. Le Adieu Sissi! ne me semble pas univoque. Mais il y a pire…

 Acte II – Scène 11  
LE DUC MAX
TU VOULAIS VIVRE SANS RÊNES ET SANS TABOUS.

Quand avait-elle vu son père pour la dernière fois? A la Noël 1886. Et les choses s’étaient mal passées. Il l’avait ouvertement traitée, devant plein de personnes de haut rang, d'oisive inutile. En fait le Duc Maximilien n'avait rien compris au drame de Louis II de Bavière. Ou rien voulu comprendre. Pour lui il s’agissait d’un être artificiel, détaché de la réalité, à l’opposé de sa fille qui rêvait de monter aux arbres. La beauté de Neuschwanstein est à l’opposé de la beauté d’une fleur.

Elle souffrait trop de la disparition de Louis II, son ami, pour encaisser avec humour les reproches de son père. Son incompréhension brisa un lien précieux. Les humains, décidément, surtout ses proches, ne la comprendraient jamais.

Élisabeth n’eut pas le temps de revenir de Corfou pour assister aux obsèques, à Munich. Sa réaction était ambiguë. Elle oscillait entre le choc de ne jamais revoir ce père si gai, si vivant, si original et la sourde vexation qui l'avait humiliée, lors de leur dernière rencontre, à Noël 1886. On critiqua beaucoup l'absence d'Élisabeth aux funérailles de son père. L'empereur s'en tirait piètrement, en plaidant que la Grèce «calmait les nerfs de l'impératrice». Il l’aimera toujours!!!

Cette double dimension (dispute de Noël qui est un peu le texte de la scène, mort de son père fin de la scène) est fort peu visible dans la lecture, ou la vision, de la scène. Dommage.

 

Son père Maximilien est mort le 15 novembre 1988.

Son fils Rudolf allait mourir le 30 janvier 1989,

moins de trois mois plus tard, à Mayerling