Musical (1979)


Musique: Michel Berger
Paroles: Luc Plamondon
Livret: Luc Plamondon
Production à la création:

Opéra-rock cultissime de Luc Plamondon et Michel Berger, il est peu probable de ne pas en connaître une chanson, tant certaines sont passées dans la culture collective : Le blues du businessman, Ziggy, SOS d’un terrien en détresse, ou encore Le monde est stone. Créé en 1979, vingt ans avant Notre-Dame de Paris qui sera un autre succès franco-québécois, Starmania a connu assez de succès pour être joué de façon intermittente pendant trente ans, être adapté de façon symphonique pour en faire un opéra et pour qu’on parle encore d’un film à venir (bien qu’il ait peu de chance d’arriver, depuis le temps).

MONOPOLIS, nouvelle capitale de l'Occident, est terrorisée par les Etoiles Noires, une bande ayant pour chef Johnny Rockfort qui agit sous l'emprise de Sadia, une étudiante agitatrice, une fille de la haute société, qui se travestit le soir pour descendre dans les souterrains et donner des ordres. Ils se rencontrent tous à l'Underground Café, sous le regard amusé de Marie-Jeanne, la serveuse automate.

Au-dessus de ce café souterrain s'élève la Tour Dorée, un building de cent étages au sommet duquel se situe le bureau de Zéro Janvier, milliardaire qui se lance dans la politique en devenant candidat à la présidence de l'Occident. Il base sa campagne électorale sur le retour à l'ordre et sur l'édification du nouveau monde atomique. Il devient ainsi l'ennemi juré de Johnny Rockfort et des Etoiles Noires. C'est dans ce contexte que se nouent trois histoires d'amour parallèles : l'amour impossible de Marie-Jeanne pour Ziggy, le jeune disquaire androgyne et mythomane, l'idylle sensationnelle de Zéro Janvier avec Stella Spotlight, un sex-symbol qui vient de faire ses adieux au cinéma et enfin l'amour-passion de Johnny Rockfort et de Cristal, véritable noeud de l'intrigue.

Cristal, présentatrice-vedette d'un show de télévision intitulé "STARMANIA", reçoit un coup de téléphone de Sadia qui lui propose une interview clandestine avec Johnny Rockfort, dont nul ne connaît le visage. Le Rendez-vous a lieu à l'Underground Café. Cristal et Johnny ont un coup de foudre immédiat l'un pour l'autre et elle s'enfuit avec lui. Sadia perd ainsi son emprise sur le chef des Etoiles Noires. Cristal décide dès lors de devenir le porte-parole des Etoiles Noires en envoyant des messages pirates grâce à une caméra à neutrons qui lui permet de s'emparer des ondes de télévision.

Sadia, furieuse de jalousie, ira dénoncer Johnny et Cristal à Zéro Janvier, le soir où celui-ci célèbre ses fiançailles avec Stella Spotlight au Naziland, une gigantesque discothèque tournante qui surplombe Monopolis. Les étoiles noires avaient choisi justement ce soir-là pour faire exploser une bombe dans la Tour Dorée.

Les hommes de Zéro Janvier poursuivent les Etoiles Noires. Cristal est touchée et meurt dans les bras de Johnny. L'ombre de Johnny Rockfort planera sur la victoire de Zéro Janvier, élu président de l'Occident. Terrorisme contre totalitarisme, deux forces vives qui s'opposent, deux dangers qui menacent le monde.

Stella Spotlight, dégoûtée du pouvoir, retourne à son rêve d'immortalité. Marie-Jeanne quitte le monde des souterrains à la recherche du soleil.

1 Starmania peut-être considéré comme un Top musical


" Starmania ", c'est d'abord l'histoire d'une rencontre celle de Michel Berger et de Luc Plamondon. Le compositeur français, grand admirateur du parolier canadien, lui indique qu'il souhaite collaborer avec lui. L'envie est semble t-il réciproque....

Daniel Balavoine, France Gall ... Naissance de légendes
Trois années s’écoulent entre l’écriture et l’enregistrement de l’opéra-rock de Michel Berger et de Luc Plamondon.
La première version de « Starmania » voit le jour en 1978.
Pour ce premier album, sous titré « Starmania » ou la Passion de Johnny Rockfort selon les évangiles télévisés », les auteurs choisissent deux artistes cAnadiens, déjà confirmés : Diane Dufresne (Stella Spotlight) qui a, alors, plusieurs succès à son actif : " Tiens-toé Ben, j'arrive " ou encore « Opéra-Cirque ", et  Claude Dubois (Zéro Janvier), déjà, reconnu pour : « Tu sais » ainsi que « Touchez Dubois ».
Pour camper Johnny Rockfort, celui qui est encore inconnu du public, un certain Daniel Balavoine.
Pour incarner Cristal, France Gall, qui deviendra, elle aussi, l’interprète que l’on connaît et l'épouse de Michel Berger.
La version originale compte également Éric Estève dans le rôle de Ziggy, Fabienne Thibeault dans celui de Marie-Jeanne, ou encore Nanette Workman dans celui Sadia.

Starmania, ça se chante et ça se danse  
Ces artistes mais également le thème universel de cet opéra-rock vont largement contribuer au succès des chansons de Starmania.
Les titres : « Les uns contre les autres », « Le monde est stone», « Le blues du businessman », « Un garçon pas comme les autres », « La complainte de la serveuse automate », « SOS d'un terrien en détresse », « Monopolis », " Quand on a plus rien à perdre " ou encore « La chanson de Ziggy » deviennent des tubes.
Le disque est sacré double album d'or en France. L’opus devient numéro 1 des ventes au CAnada.
Succès chez les disquaires, l’opéra-rock est également plébiscité sur scène.

Création sur scène
Starmania est présenté, pour la première fois le 10 avril 1979, au Palais des congrès de Paris, avec une mise en scène de Tom O’Horgan. La comédie musicale rassemble une quarantaine d’artistes sur scène: chanteurs, danseurs, musiciens et choristes. Pour interpréter Johnny Rockfort, Daniel Balavoine. Diane Dufresne reprend le rôle de Stella Spotlight, France Gall celui de Cristal, Fabienne Thibeault celui de Marie-Jeanne, Nanette Workman celui de Sadia. Étienne Chicot est Zéro Janvier, Grégory Ken campe Ziggy et Violette Vial la speakerine.

Un an plus tard, en 1980, « Starmania »  se joue à la Comédie Nationale de Montréal avec une mise en scène d'Olivier Reichenbach. Gilles Valiquette est Roger-Roger, Robert Leroux : Johnny Rockfort, Louise Forestier : Marie-Jeanne, Sylvie Boucher : Sadia, Michel Mc Lean : Zéro Janvier, Martine St-Clair : Cristal, Jacques Blais : Ziggy et France Castel : Stella Spotlight.

Une longévité inégalée pour une comédie musicale
Le succès quasi immédiat de « Starmania » ne va pas se démentir au fil des ans.
Joué évidemment à Paris et au Québec, l’opéra-rock fait également l’objet de représentations à Moscou ou encore à Madrid.
En Allemagne, il est présenté à l'Opéra d'Essen, où c’est Jürgen Schwalbe qui est chargé de la mise en scène en 1991.

« Starmania » devient en anglais « Tycoon ». Le livret est signé par Tim Rice. Cindy Lauper (dont la chanson « The world is stone » se classe en tête des ventes aux Etats-Unis), Kim Carnes, Céline Dion, Tom Jones, Nina Hagen, Matt et Luke Goss, Willy Deville, Kevin Robinson, Ronnie Spector ou encore Peter Kingsbery participent à l’album qui sort en 1992.

A compter d’octobre 1993, une nouvelle version de « Starmania » est créée au théâtre Mogador avec une mise en scène de Lewis Furey et des costumes de Philippe Guillotel, celui-là même qui avait été sollicité pour les cérémonies d'ouverture et de clôture des Jeux olympiques d'Albertville, un an plus tôt. Après Mauranne ou Renaud Handson cette nouvelle version, va, une fois encore, révéler de nouveaux talents dont Isabelle Boulay, qui incarne Marie-Jeanne, et de Bruno Pelletier, qui campe le personnage de Johnny Rockfort. C'est Muriel Robin qui prête sa voix à Roger-Roger.
Cette version, récompensée en 1996 et 1997 par la Victoire de la musique du spectacle ayant attiré le plus grand nombre de spectateurs, est montée dans les plus grandes salles parisiennes : au Palais des congrès, au Palais des Sports ou encore au Casino.  Pour marquer les 20 ans de la comédie musicale, un CD live du spectacle sort en 1998.


Marie-Jeanne, la serveuse « automate »
Johnny Rockfort, le chef des Étoiles Noires
Sadia, le « cerveau » des Étoiles Noires
Cristal, l’animatrice TV
Ziggy, le disquaire mythomane et androgyne, (personnage inspiré par Ziggy Stardust6)
Zéro Janvier, le businessman (homme d’affaires) politicien
Stella Spotlight, l’ex-star sex-symbol
Roger-Roger, le présentateur du journal télévisé
Sans oublier le grand gourou marabout de la version 1978 qui a disparu dans les versions suivantes.

Aucun dossier informatif complémentaire concernant Starmania

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Version 1

Starmania (1979-04-Palais des Congrès-Paris)

Type de série: Original
Théâtre: Palais des Congrès (Paris - France)
Durée :
Nombre : 30 représentations
Première Preview : 12 April 1979
Première: 12 April 1979
Dernière: Inconnu
Mise en scène : Tom O'Horgan
Chorégraphie : Serge Gubel Mann
Producteur :
Star(s) :
Avec: Daniel Balavoine : Johnny Rockfort
Étienne Chicot : Zéro Janvier
Diane Dufresne : Stella Spotlight
France Gall : Cristal
René Joly : Roger-Roger, l’évangéliste
Roddy Julienne : le gourou
Grégory Ken : Ziggy
Fabienne Thibeault : Marie-Jeanne
Violette Vial : la speakerine
Nanette Workman : Sadia
Commentaires : Le spectacle est présenté à partir du 12 avril pendant un mois au Palais des congrès de Paris avec 40 chanteurs, danseurs, musiciens et choristes évoluant dans une mise en scène « à l’américaine » : audiovisuel Akai (3 écrans géants, 60 téléviseurs), affichage électronique, un laser et une scène inclinée s’ouvrant lors des actions à l’Underground Café et à la discothèque géante Naziland.
Son succès est controversé dans la presse.
Presse : Dans le no 1271 du magazine hebdomadaire "Jours de France" du 21 avril 1979 où Michel Berger et France Gall figurent en couverture, le journaliste Paul Giannoli consacre un article à Starmania et écrit: « Chaque soir près de quatre mille spectateurs sont magnétiquement attirés par le Palais des Congrès. Les indices de location laissent deviner qu'il en sera ainsi pendant les trente représentations. Lorsque le rideau ne se baissera pas (car il n'y a pas de rideau) sur la dernière représentation, mais que la constellation de projecteurs s'éteindra, toute une troupe de garçons et de filles pourront s'embrasser; ils auront gagné, ils auront fait plus que cela en prouvant que le « musical » peut réussir ailleurs qu'à Broadway. »
Tandis que Le Parisien consacre sa une à Starmania se jouant « devant des salles vides », photos à l'appui.
Cela étant, aucune prolongation n'aurait été possible, les ballets du Bolchoï prenant immédiatement le relai.

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