Crest of the Wave
Musical (1937)
Avec Crest of the Wave, Ivor Novello signe l’une de ses productions les plus ambitieuses et spectaculaires de l’entre-deux-guerres en Angleterre. S’y mêlent romance, doubles rôles, complots criminels et un naufrage scénique d’anthologie, fidèle à son goût pour les effets techniques extravagants. Créé en 1934 au Drury Lane, le spectacle confirme l’attrait du public britannique pour ces grandes fresques romantiques teintées de suspense. Entre glamour, exotisme et émotion, Novello offre une œuvre qui marie opérette moderne, comédie sentimentale et thriller stylisé. Un musical typiquement « Novello », dans toute sa splendeur théâtrale.
Après le triomphe de Glamorous Night () (1935) et d’autres productions fastueuses de la première moitié des années 1930, Drury Lane demande à Novello un nouveau spectacle mêlant romance et grand spectacle. C’est dans ce contexte qu’il conçoit Crest of the Wave, imaginant une intrigue à double rôle qui lui permette de briller comme acteur. Il cherche aussi à surpasser les effets techniques de ses précédents shows, aboutissant au célèbre naufrage scénique. L’œuvre est créée rapidement, dans la continuité d’une série de succès Drury Lane.
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La décennie 1930 est pour Novello une période de domination sur le West End. Après les succès massifs de Glamorous Night () et The Dancing Years, il veut proposer une œuvre qui allie intrigue policière, romance et spectacle visuel.
L’idée du double rôle lui permet de jouer sur sa propre image: Novello était réputé pour son élégance, mais aussi pour sa capacité à projeter une mélancolie intérieure - idéal pour camper à la fois un héros romantique et son reflet criminel.
Le Drury Lane, quant à lui, exigeait "coup scénique" annuel: ici, ce sera le naufrage, conçu avec un mélange d’ingéniosité hydraulique, de décors mobiles et de bruitages avancés.
La conception du livret mêle opérette moderne, roman-feuilleton et drame maritime, dans une esthétique résolument « Novello ».
Les répétitions furent complexes à cause du dispositif scénique, mais le spectacle ouvrit en 1934 à un public enchanté par l’ampleur visuelle.
Un homme respectable est pris dans un complot lorsqu’un criminel lui ressemblant dangereusement utilise son visage pour commettre des actes frauduleux. Entre romance, suspense et scènes spectaculaires, l’histoire mène à un naufrage dramatique avant de rétablir la vérité. Novello, dans un double rôle, exploite le thème du sosie pour mêler intrigue policière et mélodrame musical.
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Acte I - Glamour, duplicité et premiers soupçons
L’histoire débute sur la Riviera, dans une atmosphère de luxe et de mondanité. Le protagoniste principal (joué par Novello) est présenté comme un homme séduisant et intègre, apprécié dans les cercles aristocratiques. Il rencontre l’héroïne, jeune femme d’esprit, dont il gagne la confiance.
Très vite, une inquiétante rumeur se répand: un criminel recherché lui ressemblerait trait pour trait. Cette information introduit une ambiguïté dramatique: le spectateur voit l’honnête homme et son double comme deux pôles d’un même thème - l’identité et la réputation.
Le sosie criminel apparaît, interprété également par Novello, et manipule la situation pour compromettre la vie sociale et amoureuse du héros. Un réseau de fraudeurs et d’aventuriers mondains complique l’intrigue, introduisant des scènes de tension et de quiproquos.
L’acte se termine sur une montée dramatique, l’étau se resserrant autour du protagoniste innocent accusé de crimes qu’il n’a pas commis.
Acte II - Confrontations, périls et spectaculaire naufrage
Le second acte met en scène une succession d’épisodes mêlant romance contrariée, révélations et rebondissements. Le héros tente de prouver son innocence tandis que l’héroïne lutte pour le croire malgré les preuves accablantes. L’histoire culmine à bord d’un navire où l’ensemble des personnages se retrouve : le criminel prépare sa fuite, l’honnête homme sa réhabilitation.
La scène la plus célèbre du spectacle intervient ici : le naufrage, un tableau spectaculaire utilisant décors mouvants, projections, machineries hydrauliques et effets scéniques avancés pour l’époque. Le public était venu pour cela: Drury Lane excellait dans les catastrophes scéniques grandeur nature (incendies, effondrements, orages, océans artificiels).
Au milieu du chaos, le héros affronte son double ; le criminel périt ou disparaît selon les versions, et l’héroïne est sauvée. La vérité éclate enfin, permettant la réunion du couple et la restauration de l’honneur du héros.
La pièce se conclut dans un registre sentimental, célébrant justice, amour et identité retrouvée.
Principales productions de l'oeuvre
1934 – Création Drury Lane
Revivals amateurs et semi-pros dans les années 1950–60 (Novello étant très populaire après sa mort)
Adaptations à l'écran
Aucune adaptation filmée officielle
Enregistrements de références
Aucune captation complète originale
Période(s) à laquelle se déroule l'intrigue
Epoque contemporaine (années 1930)
Lieu(x) où se déroule l'intrigue
Riviera méditerranéenne, paquebot / bateau (scène du naufrage), villas aristocratiques et salons mondains
Thèmes principaux de l'oeuvre
Identité, duplicité, célébrité, sacrifice, destin, glamour, danger, spectacle technique
Structure dramaturgique
2 actes; alternance dialogues / chansons; forte présence de tableaux spectaculaires
Structures des numéros musicaux notables
Lyrisme romantique, mélodies amples à la Novello, thématique du destin, chansons sentimentales liées au couple principal
Contexte historique de la création
Le Royaume-Uni vit une période d’incertitude économique et politique, mais le public londonien se tourne plus que jamais vers des spectacles d’évasion luxueux. Novello devient l'incarnation de ce théâtre «baume au cœur». Drury Lane, l’un des plus grands théâtres du pays, mise sur des superproductions pour remplir ses 3 000 sièges. Crest of the Wave apparaît alors comme une continuation logique d’un style spectaculaire aujourd’hui disparu.
Réception et presse à la création
La critique est partagée : certains célèbrent l’ampleur visuelle et le charme de Novello, d’autres jugent l’intrigue trop mélodramatique. Le public, en revanche, répond avec enthousiasme, attiré par le naufrage et par la star. Le spectacle n’égale pas la longévité des plus grands hits de Novello, mais demeure un succès solide et rentable.
Importance dans l'histoire des musicals
Œuvre moins influente internationalement, Crest of the Wave est cependant un jalon essentiel dans l’histoire du musical britannique. Il représente l’apogée des superproductions Drury Lane, préfigurant un style qui disparaîtra avec la guerre. C’est aussi un exemple clé du “musical play” anglais, un genre distinct du Broadway musical, plus narratif, plus sentimental, et fondé sur le mélange opérette / drame romantique.
Caractéristiques stylistiques
▸usage intensif des effets scéniques (signature du Drury Lane)
▸chansons lyriques de type opérette moderne
▸intrigue mélodramatique avec arcs romantiques et suspense criminel
▸double rôle central (un «coup d’acteur» inhabituel dans les musicals)
▸équilibre entre glamour et drame maritime
▸unité esthétique très «Novello»: nostalgie, élégance, nobles sentiments
Aucun dossier informatif complémentaire concernant Crest of the Wave
Aucun dossier informatif complémentaire concernant Crest of the Wave
Version 1
Crest of the Wave (1937-09-Drury Lane Theatre-London)
Type de série: OriginalThéâtre: Drury Lane Theatre (Londres - Angleterre) Durée : 5 mois 4 semaines Nombre : 205 représentationsPremière Preview : 01 September 1937
Première: 01 September 1937
Dernière: 26 February 1938Mise en scène : Chorégraphie : Producteur : Star(s) : Avec: Kenneth Howell (Stone), Peter Graves (Lord William Gantry), Ivor Novello (Don, Otto Fresch), Oscar Alexander (Josef von Palasti), John Palmer, Walter Crisham (Freddie Layton), Reginald Smith, Fred Hearne, Jack Glyn, Sandy Williamson, Harry Fergusson, Aubrey Rouse, Douglas Taylor, Harry Fergusson, Finlay Currie, Basil Neale, Charles Tully, Gilbert Clarke, Selwyn Morgan, Robert Coomber, Robert Day, Eric Davy, Charles Denby, Edgar Elmes, Harry Foster, Walter Gummow, Stuart Harding, Harry Lacey, Jack Norris, Leslie Perrett, Hilton Porter, Ben Pullen, Richard Rogers, Aubrey Rouse, John Vernon, William Wallace, Frederick Warren, Ridgway West, Arthur Budd, Gordon Craig, Patt Day, Billy Holmes, Pat Hulley, Tony Hulley, Anthony Hunt, Edgar Kebbell, Edward King, Neil O'Brien, Terry Rendle, Charles Stevens, Marie Löhr (Virginia Duchess of Cheviot), Judith Wren, Dorothy Batley, Ena Burrill, Joan Swinstead, Dorothy Dickson, Minnie Rayner, Olive Gilbert, Renee Stocker, Ann Angela, Margot Barnett, Gertrude Baxter, Judy Bennett, Jane Box, Jeanette Carello, Ann Clare, Evelyn Cooke, Dorothy Cooper, Rosamund Dalton, Patricia Dane, June Edgar, Dorothy Fox, Joan Grundy, Roberta Huby, Neli Jones, Edith Juster, Joyce May, Eileen Moore, Eileen Penberthy, Freda Pettitt, Rani Rama, Red Rowan, Barbara Silverius, Angela Stanton, Gladys Steele, Marjorie Tomlin, Iris Wade, Ruth Winship, Georgette Bishop, Barbara Bonnar, Mary Bromshall, Irene Busby, Hilary de Chaville, Marjorie Cormack, Dorothy Davies, Betina Frowde, Joy Francis, Diana Glover, Betty Greaves, Pat Grey, Tibby Helmer, Gay Hickman, Alethea Jermaine, Decima Knight, Joan Larrington, Moya Macqueen Pope, Kathleen MacVitie, Marie Nashe, Sheila Robertson, Winifred Scott, Josephine Tarsey, Ginger Teague, Bebe Verdi
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