4.
1866 - «The Black Crook», première création américaine

 5.14.
Cole Porter (I)

 5.15.A.
Rodgers & Hart
Une jeunesse musicale


 5.16.
Noël Coward

 6.
1927 - «Show Boat»


Oeuvres de Rodgers & Hart Oeuvres de Rodgers sans Hart Oeuvres de Hart sans Rodgers

D) Quelques oeuvres du duo Rodgers & Hart



Musical
0001 - A Lonely Romeo (1919)
Musique: Malvin M. Franklin • Robert Hood Bowers
Paroles: Lorenz M. Hart • Robert B. Smith
Livret: Harry B. Smith • Lew M. Fields
Production originale:
1 version mentionnée
Dispo: Résumé  Commentaire  Génèse  Liste chansons  

Lew Fields a joué dans le spectacle estival A Lonely Romeo, qui a ouvert ses portes à la fin du printemps et s’est joué jusqu’au début de l’automne, puis a entrepris un US Tour. Cette production est surtout connue comme le musical qui a présenté l’équipe de Richard Rodgers et Lorenz Hart à Broadway. Leur seule contribution à A Lonely Romeo, ajoutée en cours de série, était Any Old Place with You qui était non seulement leur première collaboration à Broadway, mais aussi leur première chanson publiée.

Genèse: Les parents de Phil Leavitt (condisciple de Rodgers et Hart dont nous avons déjà parlé et qui avait provoqué leur rencontre) avaient loué une maison à côté de la maison d’été du célèbre acteur et producteur de Broadway, Lew Fields. En peu de temps, Leavitt fit la connaissance de la fille aux yeux noirs de Fields, Dorothy Fields. Il persuada Dorothy de faire écouter à son père une chanson que Dick Rodgers et Lorenz Hart avaient écrite et qui s’appelait Venus. Fields avait connu de nombreux succès mais était à l’époque dans une vraie phase descendante. Après quatre semaines au Shubert Theatre, son nouveau spectacle, A Lonely Romeo () (1919, 215 représentations), avait déménagé au Casino Theatre peu avant que Phil Leavitt ne lui «propose», avec insistance, l’audition de Dick Rodgers. Lorsque Dick eut terminé sa présentation, Lew Fields l’a étonné en lui offrant d’acheter une des chansons qu’il avait jouées, Any Old Place With You, et de la rajouter dans A Lonely Romeo (). Rodgers revint en ville hyper-fier: il avait 17 ans et il avait déjà une chanson dans un grand spectacle de Broadway.

Résumé: A Lonely Romeo est une comédie légère que Lew Fields a coécrite et produite et dans laquelle il a joué Augustus Tripp, un homme qui faisait des chapeaux le jour et dansait toute la nuit dans des cabarets. L’histoire était centrée sur les efforts frénétiques de notre héros pour trouver des explications innocentes à ses engagements nocturnes pour apaiser les soupçons de sa femme.

Création: 10/6/1919 - Shubert Theatre (Broadway) - 215 représ.



Musical
0002 - You'd Be Surprised (1920)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Lorenz M. Hart • Milton G. Bender
Livret: Milton G. Bender
Production originale:
0 version mentionnée
Dispo: Génèse  

Un musical - encore amateur - écrit par Rodgers & Hart… Le début d'une longue histoire.

Genèse: Après cette première, mais unique, chanson crée pour le monde professionnel, Rodgers revint vers le monde des amateurs. Il eut un mois de mars 1920 bien occupé. Tout d’abord, il reçut une autre commande de l’Akron Club. Il travailla cette fois, naturellement, avec Larry Hart comme collaborateur. Le titre était You’d Be Surprised et le programme annonçait: «Une comédie musicale 'atroce'». C’était probablement le cas, même si Rodgers s’est appuyé sur les services de trois membres de la famille Fields. Lew Fields a été crédité pour «Professional Assistance», Dorothy Fields a joué l’un des rôles principaux, et Herbert Fields a contribué aux paroles d’une chanson sur «la pauvre Mary, Reine d’Écosse coupée en deux». Le musical a été jouée dans la grande salle de bal de l’hôtel Plaza dans la nuit du 6 mars. Dix huit jours plus tard, il créera un autre musical amateur, Fly with Me ().

Résumé:

Création: 6/3/1920 - *** Inconnu (***) - 1 représ.



Musical
0003 - Fly with me (1920)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Lorenz M. Hart
Livret: Milton R. Kroopf
Production originale:
0 version mentionnée
Dispo: Résumé  Commentaire  Génèse  Liste chansons  

Ce musical, le second écrit par Rodgers et Hart, date de 1920, une période où reignait la "Première Peur Rouge", c'est-à-dire la crainte des soviétiques et du communisme. On était quelques années à peine après les révolutions russes de 1917. Le musical se déroule en 1970, dans un monde futur fictif où l’île de Manhattan est gouvernée par les bolcheviks!

Genèse: Exactement 18 jours après You'be surprised (), Rodgers et Hart vont créer leur deuxième musical de l’année 1920, Fly with Me, qui a été créé à l’Astor Hotel Grand Ballroom. Mais Fly with Me n’était pas juste un autre musical amateur, il s’agissait du Columbia Varsity Show de 1920. Chaque université a son show annuel : le Triangle Show à Princeton et le Hasty Pudding Show à Harvard. Ces deux shows étaient plus ‘chics’ que le Varisty Show de Columbia, parce que Princeton et Harvard étaient des universités plus chics. Mais le Varisty Show de Columbia a offert à un garçon comme Rodgers quelque chose qu’aucune autre école du pays ne pouvait lui fournir: une production presque professionnelle. Il y avait des metteurs en scène expérimentés, une scène magnifiquement équipée avec un bon éclairage située au cœur du quartier des théâtres de Broadway, et le meilleur de tous, des musiciens professionnels dans la fosse. Un lieu idéal pour faire des rencontres ou pour montrer son travail… Rodgers avouera même que la possibilité d’écrire le spectacle du Varisty Show avait été la seule raison pour laquelle il s’était inscrit à Columbia. Rodgers et Hart ont obtenu un livret d’un autre étudiant, nommé Milton Kroopf, qui a rapidement disparu et ils l’ont remis pour commentaire à leur ami Phil Leavitt. Le livret était une pure fantaisie, bourrée de gags, qui se déroulait cinquante ans plus tard (en 1970!) sur l’île de Manhattan qui était alors gouvernée par les Soviétiques. Une fois l’écriture finalisée, ils ont soumis le spectacle à trois juges du Varisty Show: Richard Conried, Ray Perkins (plus tard auteur comique et personnalité de la radio) et Oscar Hammerstein II, dont le premier musical professionnel, Always You (), se jouait alors à Broadway. Soulignons encore ici l’ironie d’avoir un spectacle de Rodgers & Hart passant devant un jury auquel participe Oscar Hammerstein, le futur second associé de Rodgers… Après mûre réflexion, les juges ont choisi Fly with Me comme Varsity Show plutôt que les quatre autres projets soumis. Les répétitions ont commencé en janvier dans le sous-sol de l’un des bâtiments de Columbia, avec Herb Fields mettant en scène les danses et un acteur professionnel, Ralph Bunker, dirigeant le livret. Rodgers était, une fois encore, pianiste de répétition. Les paroles de toutes les chansons étaient de Hart sauf deux d’Oscar Hammerstein, There's Always Room for One More et Weaknesses que Rodgers et Hart avaient reprises des partitions de Up Stage and Down (). Fly with Me, dont la Première de ses quatre représentations à l’Astor a eu lieu le 24 mars, était bien mieux qu’un spectacle amateur même s’il a été qualifié comme tel. Le spectacle comprenait grand chœur d’étudiants costauds – en travesti, bien sûr – dont beaucoup chantaient magnifiquement et quelques artistes vraiment comiques. De plus, les contributions professionnelles de Herb Fields et des musiciens ont contribué à donner au spectacle un aspect et un son presque professionnels. Vu que Lew Fields considérait Rodgers et Hart comme une découverte personnelle, et que son propre fils était impliqué dans la production, il était naturel qu’il assiste à une représentation de Fly with Me. Il fut tellement impressionné par la musique et les paroles que, presque sur place, il a décidé d’embaucher Rodgers et Hart pour écrire la partition de sa prochaine production. Incroyable. Rappelons que Lew Fields était à l’époque considéré comme un immense acteur (duo Weber and Fields) et était maintenant l’un des producteurs les plus respectés du théâtre. Cet homme demandait à un Rodgers de 17 ans d’écrire les chansons pour un grand spectacle de Broadway. Les choses ne vont pas se révéler si roses lorsqu’il travailleront sur Poor Little Ritz Girl ().

Résumé: Fly with me se déroule dans un Manhattan gouverné par les Soviétiques en 1970 [soit dans le futur: cinquante ans plus tard que la création] et soigneusement contrôlé par des lois draconiennes.. En vertu de la loi "soviétique", les parents sont divorcés dès la naissance d’un enfant et leur identité est gardée secrète à leur progéniture, et ils ne peuvent se remarier… Bientôt deux jeunes amants, Emmy et Jimmy apparaissent, et l’intrigue commence: Emmy a découvert que sa mère est Mme Houghton, professeur d’amour dans l’Université. Jimmy de son côté a découvert que son père est M. Larrimore, un homme modeste. En théorie, ayant eu des enfants, Mme Houghton et Mr Larrimore ont été divorcés et ne peuvent se remarier… Mais ils sont amoureux et ont la ferme intention de passer sus silence l’existence de leurs enfants… tout en essayant d’empêcher ces derniers de tomber amoureux. Cela ne s’avère pas facile, notamment parce que le premier acte se déroule dans le Laboratoire d’amour de l’Université bolchevique, où Mme Houghton enseigne les beaux-arts de l’amour soviétique, dont une technique appelée Fly with Me. Dans une métaphore étendue avec beaucoup de doubles sens («Quand nous décollons dans mon avion, nous allons réveiller tous les voisins»; «Mon avion n’a pas de train d’atterrissage»), les élèves apprennent l’art, seulement pour trouver dans l’acte deux que les actes d’intimité ont été interdits (sans doute une référence à l’interdiction de l’alcool l’année précédente aux Etats-Unis). Dans le deuxième acte, l’intimité sexuelle a été interdite. Les personnages chinois Ming Ying et Tien Tong tentent de piéger les contrevenants aux règles en installant un banc de jardin avec une alarme. Le professeur Theophilus Lamb, doyen de l’université et chargé de l’application des lois soviétiques, déclenche l’alarme lorsqu’il est rejoint sur le banc par deux beautés de l’université. la révolution s’ensuit, se terminant par des baisers généralisés.

Création: 24/3/1920 - *** Inconnu (***) - 4 représ.



Musical
0004 - Poor Little Ritz Girl (1920)
Musique: Richard Rodgers • Sigmund Romberg
Paroles: Alex Gerber • Lorenz M. Hart
Livret: George Campbell • Lew M Fields
Production originale:
1 version mentionnée
Dispo: Génèse  

Le légendaire partenariat de Richard Rodgers et Lorenz Hart a connu un début difficile avec leur première comédie musicale de Broadway, Poor Little Ritz Girl. Lors de la soirée d’ouverture de Broadway, ils ont découvert que le producteur Lew Fields avait jeté plus de la moitié de leurs chansons et les avaient remplacées par des chansons du parolier Alex Gerber et du compositeur Sigmund Romberg. Malgré cela, Rodgers et Hart ne pouvant se permettre d'être trop rancuniers, Fields produira ou coproduira encore 5 musicals de Rodgers et Hart ( The Girl Friend , Peggy-Ann, A Connecticut Yankee, Present Arms et Chee-Chee).

Genèse: Grâce à cette folle proposition de Lew Fields, Rodgers et Hart sont persuadés qu’ils viennent d’entrer de plain-pied dans le monde du spectacle, que leur carrière est vraiment lancée. ils ont enfin leur musical à Broadway. Mais la création de Poor Little Ritz Girl () va s’avérer être un jeu de dupes. En fait Poor Little Ritz Girl () existait déjà! Mais Lew Fields était profondément insatisfait du travail de l’équipe qu’il avait engagée et cherchait désespérément des remplaçants. Sans qu’ils le sachent, Rodgers et Hart furent ces remplaçants. Pourquoi eux? Parce que Lew Fields avait vu leurs You’d Be Surprised () et Fly with Me () et les avait aimés. Deuxièmement, parce que Poor Little Ritz Girl () avait déjà une ouverture prévue en Try-Out à Boston en mai et qu’il était impossible de reculer. Fields a pensé qu’il pourrait gagner du temps en utilisant certaines des chansons des derniers musicals (amateurs) de Rodgers et Hart. Enfin, comme il devait quand-même payer les auteurs originaux, il s’est dit que deux jeunes seraient flattés de participer à leur premier spectacle professionnel qu’ils ne seraient pas exigeants quant à leurs salaires et accepteraient un tarif inférieur à celui d’une équipe avec une expérience professionnelle. Et Fields avait raison. Rodgers et Hart étaient fiers d’écrire leur première partition complète pour Broadway avec, comme le dira Rodgers: «Il y avait de vrais chanteurs, attirants, mais trop intimidants pour être touchés, et les gens de théâtre expérimentés étaient partout. En passant par la porte de la scène chaque jour, je me suis familiarisé avec l’odeur particulière des portes de la scène. Ce n’est pas une odeur agréable ou désagréable; cela signifie simplement théâtre.» (Richard Rodgers) L’histoire écrite par cette première équipe de «gens expérimentés» était une histoire simple avec une fille de chœur – de la Poor Little Ritz Girl Company – qui loue innocemment l’appartement d’un jeune célibataire riche alors qu’il est hors de la ville. Bien sûr, ce dernier revient à l’improviste, et... . Rodgers et Hart doivent greffer leurs partitions sur ce canevas. En répétition, tout s’est bien passé pour les jeunes Rodgers et Hart. En fait, personne ne leur a accordé beaucoup d’attention. Et une fois les chansons livrées, ils se sont vite rendu compte qu’elles ne «leur appartenaient plus». Et puis vint le grand jour où ils ont pris le train de nuit pour Boston avec le reste de la troupe pour la première mondiale de Poor Little Ritz Girl (). Fierté totale… Le spectacle a reçu des critiques encourageantes, tant pour le spectacle que pour la partition. Rodgers et Hart avaient écrit de nombreuses chansons spécifiquement pour cette production, ils avaient aussi utilisé, comme prévu à l’origine, certaines chansons de leurs deux derniers musicals amateurs en leurs donnant de nouvelles paroles. Avec des acteurs aussi talentueux que Victor Morley, Lulu McConnell et Roy Atwell dans les rôles principaux, Rodgers et Hart étaient optimistes quant aux chances du spectacle à Broadway. Mais l’ouverture n’était pas prévue avant la fin du mois de juillet. Et Rodgers et Hart ne suivaient pas le spectacle en Try-Out. Comme il fallait vivre, Rodgers s’est fait engager comme conseiller dans un camp de vacances pour garçons, le «Camp Paradox», très populaire pour les familles juives de Manhattan. Les enfants des familles Rodgers, Hart et Fields y avaient souvent séjourné. Durant l’été 1920, il fut donc engagé pour composer des chansons pour des spectacles du dimanche. C'était un petit boulot dans l'attente du début de sa carrière. Pour Rodgers, cela fut très difficile de rester loin du spectacle en Try-Out et surtout de n’avoir aucune information. Il ne savait pas si des changements étaient apportés au spectacle lors des représentations en Try-Out. Rodgers et Hart furent bien sûr invités à la première de Broadway, au Central Theatre, le 28 juillet 1920. Rodgers reçut l’autorisation de quitter son camp d’été et il prit le train de nuit pour New York. Il se souvient ainsi de cette terrible journée: «Je n’ai pensé qu’à mon triomphe imminent alors que je dormais sans dormir dans ma couchette dans le train de minuit pour New York.
Le matin, je me suis précipité directement au théâtre et j’ai reçu le coup le plus amer de ma vie. La moitié de nos chansons avaient été coupées et remplacées par des numéros écrits par l’équipe plus expérimentée constituée de Sigmund Romberg et Alex Gerber.
Mais même l’histoire avait été changée (Lew Fields est maintenant crédité comme co-auteur), Charles Purcell et Andrew Tombes avaient remplacé Victor Morley et Roy Atwell, et une nouvelle actrice a joué le rôle-titre.
Ils ont même embauché un nouveau directeur musical, Charles Previn.»
(Richard Rodgers) Que s’est-il passé? Malgré les bonnes critiques dans la presse de Boston, le spectacle n’avait pas attiré de spectateurs. Alors Fields a simplement obéi au vieux dicton qui caricature un certain show-business: «Si quelque chose ne va pas, changez tout!» Pour Rodgers et Hart, ce fut une terrible claque. Mais si on réfléchit un peu, un an auparavant, une de leur chanson avait été intégrée dans A Lonely Romeo (). Dans ce cas-là, ils avaient été ravis et n’avaient eu aucun scrupule à «s’insérer dans la partition de quelqu’un d’autre». Les rôles étaient cette fois inversés. En fin de compte, huit des chansons qu’ils ont écrites ont été coupées, ce qui leur en a laissé sept dans la partition présentée à Broadway. Ce qui a principalement dérangé Rodgers – c’est du moins l’analyse qu’il en fera plus tard – c’est qu’il ne s’agissait pas seulement d’ajouts – comme ce fut le cas avec leur chanson dans A Lonely Romeo () – mais de substitutions. C’était le principal inconvénient. L’ouverture à Broadway de Poor Little Ritz Girl () a eu lieu le 28 juillet 1920. Voici ce que ressentait encore Rodgers cinquante ans plus tard: «Je peux encore ressentir la douleur de la déception amère et de la dépression. Je ne voulais pas que mes parents assistent à l’ouverture, mais comme il n’y avait aucun moyen de les garder à l’extérieur, nous nous sommes assis et avons souffert ensemble jusqu’à ce qu’ils m’emmènent dans le train pour retourner au camp – un héros invaincu très meurtri.» (Richard Rodgers) En fait, la plupart des changements étaient des améliorations. Les airs de Romberg étaient énergiques et utiles pour ce genre de pièce, et les changements d’acteurs ont été judicieusement faits. Mais le niveau restait très «lourd» comme le montre une blague phallique innocente issue du livret: «On ne peut jamais dire la profondeur du puits par la longueur de la poignée de la pompe.» Les critiques du spectacle furent majoritairement positives même si Rodgers et Hart n’étaient pas spécialement mis en avant. Dans le New York Tribune, Heywood Broun a écrit: «Habituellement, un nouveau musical est une copie de celui qui a été produit le mois précédent. Poor Little Ritz Girl () peut servir à briser cette chaîne sans fin. Il s’agit d’un effort pour créer quelque chose de neuf plutôt que de s’inspirer de ce qui se fait de l’autre côté de la rue.» Le spectacle a tenu l’affiche près de trois mois, ce qui était pas mal à l’époque. En fait, si on pousse un peu plus loin l’analyse, cette durée est vraiment très positive, car Poor Little Ritz Girl () a dû faire face à une rude concurrence:

  • The Night Boat (), avec une délicieuse partition de Jerome Kern
  • les Ziegfeld Follies of 1920 () avec Fanny Brice et W. C. Fields
  • la deuxième édition des Scandals () de George White (et la première à se vanter d’une partition de Gershwin)
  • Good Times (), un musical extravaganza à l’Hippodrome Theatre (456 représentations – le plus gros succès de la saison) avec en vedette des filles qui disparaissent dans un réservoir d’eau
  • Tickle Me (), un spectacle d’Oscar Hammerstein, avec le comédien Frank Tinney
  • Irene (), un vestige de la saison précédente, avec une charmante partition de Joe McCarthy et Harry Tierney, avec le tube Alice Blue Gown
Même si Rodgers et Hart se considéraient comme des professionnels. Mais après cette première expérience, ils vont avoir une longue traversée du désert…

Résumé:

Création: 28/7/1920 - Central Theatre (Broadway) - 119 représ.



Musical
0005 - Say Mama! (1921)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Lorenz M. Hart
Livret:
Production originale:
0 version mentionnée
Dispo: Génèse  

Spectacle amateur de Rodgers et Hart créé pour l’Akron Club. Comme One Minute Please un an plus tôt.

Genèse: Un an après One Minute Please, le spectacle de l’Akron Club sera Say Mama (1921) - ou First Love - , a permis une collecte de fonds pour la Oppenheim Collins Mutual Aid Association (coopérative de soutien aux employés du magasin de vêtements pour femmes de la 34e rue). Le spectacle a été joué à la Brooklyn Academy of Music le 10 février et a été mis en scène par Herb Fields. Le spectacle mettait en vedette Carol King dans le rôle d’Ellen. Ce spectacle a vraiment permis à l’humour ironique de Larry d'exploser: dans la chanson Watch Yourself, par exemple, il met en garde les célibataires contre le fait de ne pas se marier: «When the she-male wants the he-male / You're no free male!» propose le refrain.

Résumé:

Création: 10/2/1921 - *** Inconnu (***) - 10 représ.



Musical
0006 - Say It With Jazz (1921)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Lorenz M. Hart • Oscar Hammerstein II • Richard Rodgers
Livret: Dorothy Crowthers • Frank Hunter • Maurice Lieberman
Production originale:
1 version mentionnée
Dispo: Commentaire  Génèse  

Le spectacle de fin d'année de l'Institute of Musical Art dans lequel Richard Rodgers fait ses études. Il s'agit du spectacle proposé à la fin de sa première année (sur trois). Deux représentations…

Genèse: Après l’échec de Poor Little Ritz Girl (), Rodgers (18 ans) a décidé de retourner à l’école et est entré àl’Institut d’Art Musical (IMA). C’était l’occasion pour lui de travailler avec certains des plus grands professeurs de musique du monde, bien que l’attrait de Rodgers pour l’Institut ne soit pas purement académique; chaque année l’IMA présentait un spectacle, et c’était surtout ce qui l’intéressait. À la fin de la première année de Rodgers, les élèves ont offert une «parodie» de Le Coq d’Or (1907) de Rimsky-Korsakov, intitulée Say It with Jazz. Le spectacle se passait dans le Royaume Classique de la Musique, menacé par les ennemis modernistes et les démons du jazz. Dans un scénario flou, les «trois B» du Royaume Classique de la Musique (Bach, Beethoven et Brahms) sont confrontés aux modernistes Deboozy, Ravelled et Dandy, qui encouragent la Reine Jazz à séduire le Roi Classic avec son ragtime «Hymn to the Moon». En fin de compte, le coq (Cog d’Or), représentant de la génération montante, picore Roi Classic à mort et s’enfuit avec la sexy Reine Jazz au milieu de beaucoup de danse et de plaisir.

Résumé:

Création: 1/6/1921 - *** Inconnu (***) - 2 représ.



0007 - Jazz à la Carte (1922)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Frank Hunter • Lorenz M. Hart • Oscar Hammerstein II
Livret: Dorothy Crowthers
Production originale:
1 version mentionnée
Dispo:

Le spectacle de fin d'année de l'Institute of Musical Art dans lequel Richard Rodgers fait ses études. Il s'agit du spectacle proposé à la fin de sa deuxième année (sur trois). Deux représentations…

Genèse:

Résumé:

Création: 2/6/1922 - *** Inconnu (***) - représ.



Musical
0008 - If I Were King (1923)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Lorenz M. Hart
Livret:
Production originale:
1 version mentionnée
Dispo:

Un spectacle amateur créé pour la Benjamin School for Girls. Une seule représentation!

Genèse:

Résumé:

Création: 25/3/1923 - *** Inconnu (***) - représ.



Théâtre
0009 - Melody Man (The) (1924)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Lorenz M. Hart
Livret: Herbert Fields
Production originale:
1 version mentionnée
Dispo:

Genèse:

Résumé:

Création: 13/5/1924 - Central Theatre (Broadway) - 56 représ.



Musical
0010 - Garrick Gaieties (The) (1925)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Lorenz M. Hart
Livret:
Production originale:
4 versions mentionnées
Dispo: Résumé  Génèse  Liste chansons  

The Garrick Gaieties, était une revue qui a ouvert à Broadway le 17 mai 1925, au Garrick Theatre. Après de longues années d’errance, cette revue était la première d’une longue série de succès avec de la musique de Richard Rodgers et des paroles de Lorenz Hart. Cette revue a tenu l’affiche durant 211 représentations. Mais c’était aussi la première de la série de revues appelées The Garrick Gaieties.

Genèse: Création La revue a ouvert le 17 mai 1925 à Broadway au Garrick Theatre (théâtre en finalisation de construction et appartenant à la Theatre Guild). Deux représentations étaient prévues, dont le but principal n'était pas artistique mais bien de collecter l'argent nécessaire pour payer les tapisseries décoratives du théâtre en construction. Les critiques furent très positives, et Rodgers et d’autres persuadèrent la Theatre Guild de présenter d’autres représentations. Le spectacle rouvre le 8 juin 1925 et se joue jusqu’au 28 novembre, soit un total de 211 représentations! Plusieurs auteurs ont contribué à l’écriture des différents numéros de la revue dont Edith Meiser, Sam Jaffe, Benjamin Kaye, Morrie Ryskind et Howard J. Green. Productions suivantes Il y eut deux suites, également intitulées The Garrick Gaieties. Elles ont été produites à Broadway par la Theatre Guild, et ont ouvert, respectivement, le 10 mai 1926 et le 4 juin 1930. La musique et les paroles des Gaieties de 1926 ont été écrites par Rodgers et Hart et ont introduit leur célèbre chanson Mountain Greenery. La musique et les paroles de la version de 1930 ont été écrites par beaucoup, y compris Marc Blitzstein, Vernon Duke, Ira Gershwin, et Johnny Mercer.

Résumé: Le numéro d’ouverture, Soliciting Subscriptions était une parodie des prétentions de la Theatre Guild, comme la chanson suivante, Gilding the Guild. Ryskind a écrit des sketchs, dont une satire du président et de Mme Calvin Coolidge, et une parodie du procès Scopes (condamnation d'une enseignant aux Etats-Unis pour avoir enseigné la théorie de l'évolution de Darwin). Le solo de Libby Holman, Black and White a lui aussi été abandonné en cours de série.

Création: 8/6/1925 - Garrick Theatre (Broadway) - 211 représ.



Musical
0011 - Dearest Enemy (1925)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Lorenz M. Hart
Livret: Herbert Fields
Production originale:
2 versions mentionnées
Dispo: Résumé  Commentaire  Génèse  Liste chansons  

Dearest Enemy est un musical avec un livret d'Herbert Fields, des paroles de Lorenz Hart et une musique de Richard Rodgers. Il s'agissait de la première des huit musicals écrits par le duo Rodgers & Hart et l'écrivain Herbert Fields, et la première de plus de deux douzaines de musicals de Rodgers & Hart à Broadway. Le musical se déroule en 1776, pendant la guerre d'indépendance américaine

Genèse: Création Hart a eu l'idée de ce musical en voyant une plaque à Manhattan sur Mary Lindley Murray. Hart, Rodgers et Fields ont d'abord proposé leur musical au père de Fields, Lew Fields, afin qu'il la produise, mais il a refusé, pensant qu'une histoire sur la Guerre d'Indépendance ne serait pas du tout commerciale. À l'époque, Rodgers et Hart étaient de jeunes auteurs-compositeurs totalement inconnus, mais en mai 1925, ils ont écrit des chansons pour une revue caritative, "The Garrick Gaieties", qui est devenue un succès surprise, et leurs chansons sont devenues des succès. Finalement, George Ford, mari d'Helen Ford - qui jouera dans la création - a accepté de le produire. Le musical a été décrit par certains critiques comme une opérette et par d'autres comme un véritable opéra comique. Ford a présenté un Try-Out du musical, encore intitulé "Dear Enemy" à l'Ohio Colonial Theatre en juillet 1925. Après de profondes réécritures, il s'est joué pendant une semaine à Baltimore, pour un second Try-Out, au début de septembre 1925, juste avant Broadway. La production de Broadway a ouvert le 18 septembre 1925 au Knickerbocker Theatre et a fermé le 22 mai 1926, après 286 représentations. Mis en scène par John Murray Anderson, le casting comprenait Flavia Arcaro (Mary), Helen Spring (Jane), John Seymour (Capitaine Harry Tryon), Helen Ford (Betsy Burke), Charles Purcell (Capitaine Sir John Copeland), Alden Gay (Caroline), Marian Williams (Annabelle), Jane Overton (Peg), Andrew Lawlor Jr. (Jimmy Burke)… Le succès du spectacle a conduit à de nombreux autres musicals Rodgers & Hart. Malgré une belle série de représentations, des critiques très favorables et un US Tour réussi, les reprises ont ensuite été peu nombreuses. Revivals Le musical a été repris en 1976 au Goodspeed Opera House, dans le cadre de la commémoration du bicentenaire de l'Indépendance Américaine, et en 1996 au 42nd Street Moon à San Francisco. Dans le cadre d'une création TV, la pièce a été jouée en novembre 1955. Elle est aujourd'hui disponible en DVD.

Résumé: L'histoire est basée sur un incident de la guerre d'indépendance américaine en septembre 1776 lorsque Mary Lindley Murray, sous les ordres du général George Washington, a retenu assez longtemps le général William Howe et ses troupes britanniques en leur servant du gâteau, du vin et leur faisant la conversation dans sa maison de Kips Bay, à Manhattan. Cet épisode a permis à quelque 4 000 soldats américains, fuyant leur défaite de la bataille de Brooklyn, de se rassembler à Washington Heights et de rejoindre les renforts afin de réussir une contre-attaque. La patriote Mary Murray rassemble des jeunes femmes pour coudre des uniformes pour les soldats américains. Mais elles sont tristes de l'absence de leurs jeunes hommes. La séduisante fille de Mary, Jane, ramène le fils du général britannique Tryon, Harry, chez elle; elle le trouve charmant. Son commandant, le général Howe, et quelques officiers britanniques réquisitionnent la maison de Mary comme quartier général temporaire. Mary demande à la maisonnée de belles jeunes femmes de décourager les soldats britanniques, mais les filles ont envie d'engager avec l'ennemi bien plus qu'une simple conversation. Georges Washington envoie un mot à Mary lui demandant d'essayer de retenir Howe et ses officiers pendant la nuit. La fougueuse et féministe nièce irlandaise de Mary, Betsy Burke, rentre à la maison vêtue seulement d'un tonneau après qu'un chien lui ait volé ses vêtements alors qu'elle nageait. Le capitaine britannique Sir John Copeland lui a généreusement fourni le tonneau. Bien que divisés par la nationalité et le sexisme de Copeland, ils tombent amoureux ("Here In My Arms"). Mary organise un bal pour les officiers britanniques, promettant de leur montrer quelques-unes des beautés de la campagne locale. Les soldats britanniques sont heureux de passer du temps à se rafraîchir et à se livrer à la musique, à la danse et au flirt au manoir Murray. Betsy et Sir John rêvent d'être ensemble une fois la guerre terminée alors que Jane et Harry tombent également amoureux ("Bye and Bye"). Le messager de Mary est capturé et Betsy se porte volontaire pour informer le général Washington. On lui dit de retourner chez Mary et, lorsque la côte serait dégagée pour que les soldats américains puissent se déplacer, d'allumer une lanterne puis de l'éteindre. À son retour, Sir John et elle reconnaissent leur amour l'un pour l'autre. Lorsque Sir John s'endort, Betsy allume le signal. Les soldats américains marchent vers le nord en toute sécurité. Sir John est capturé mais, dans un épilogue se déroulant après la fin de la Gurerre d'Indépendance, il est libéré et peut épouser Betty.

Création: 18/9/1925 - Knickerbocker Theatre (Broadway) - représ.



Musical
0012 - Girl Friend (The) (1926)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Lorenz M. Hart
Livret: Herbert Fields
Production originale:
2 versions mentionnées
Dispo: Résumé  Commentaire  Génèse  Liste chansons  

Au début de la saison, Richard Rodgers et Lorenz Hart avaient créé Dearest Enemy (). Ils avaient récolté un succès majeur. Vers la fin de la saison, l’équipe a connu un autre triomphe avec The Girl Friend qui a tenu l’affiche 301 représentations avant d’entreprendre un US Tour de quatre mois dans huit villes. Les performances ingrates d’Eva Puck et de Sammy White, le livret enjoué d’Herbert Fields et les chansons de Rodgers et Hart ont tous contribué à une soirée qui a plu au public et à la critique.

Genèse: The Girl Friend a ouvert sur Broadway au théâtre Vanderbilt le 17 mars 1926 et a fermé le 27 décembre 1926 après 301 représentations. Produit par Lew Fields (le père d'Herbert), mis en scène par John Harwood et des chorégraphie de Jack Haskell, le casting met en vedette Sammy White, Eva Puck et June Cochrane. White et Puck étaient mariés et artistes de vaudeville bien connus de l’époque.

Résumé: Kitty Brown rencontre Robert Mason, un jeune avocat, lors d'un voyage sur un chemin de fer du Canadian Pacific, mais ils sont séparés quand il va galamment à la recherche de son sac perdu et finit par être abandonné quand le train part. Le seul moyen pour Kitty d’obtenir un logement à l’hôtel est de se faire passer pour l’épouse de Richard Dennison, un homme qui doit arriver à l’hôtel le lendemain, où il rencontrera ses beaux-parents, les Burke, et se verra donner 200.000$ s’il peut prouver que sa femme et lui sont mariés depuis un an. Bien sûr, M. Dennison arrive un jour en avance – ivre – tout comme les Burke, qui étaient dans le même train que Kitty. De nombreuses complications s’ensuivent. Un histoire secondaire concerne la relation entre Jennie et Jerry, la préposée au téléphone et au bureau de nuit, ainsi que celle entre Mr et Mrs Burke, clients particulièrement exigeants de l’hôtel.

Création: 17/3/1926 - Vanderbilt Theatre (Broadway) - 301 représ.



Musical
0013 - Lido Lady (1926)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Lorenz M. Hart
Livret: Bert Kalmar • Guy Bolton • Harry Ruby • Ronald Jeans
Production originale:
1 version mentionnée
Dispo: Résumé  Commentaire  

Au cours des années 20, la scène anglaise se trouva sinistrée, envahie par les compositeurs américains. Leur succès fut tel que plusieurs d'entre eux, et non des moindres (Kern surtout, mais aussi Gershwin, Porter, Rodgers) écrivirent des oeuvres spécialement pour Londres. C'est le cas de cette "Lido Lady", oeuvre de jeunesse de Richard Rodgers, très différente de ses oeuvres américaines des années 40 et 50, et qui ne fut jamais montée à Broadway.

Genèse:

Résumé: Spencer Weldon a découvert une formule pour la fabrication des balles de tennis. L’exploitation de son brevet, commandité par Harrison, homme d’affaires et grand protecteur des sports, les enrichira tous les deux. Harrison a une fille, Betty, qui. comme son père, aime et pratique tous les sports. Elle est aimée de Harry Dauboy, jeune fêtard qui vaut mieux que sa réputation. Harry obtient d’un ami. Bill Harker, qu’il l’introduise chez Harrison. Il parvient à émouvoir Betty qui lui accordera sa main s’il devient un grand champion. Harrison a organisé une réunion sportive à laquelle prendra part Spencer Weldon, champion amateur de boxe, si redoutable que personne ne veut se mesurer avec lui. Harry Dauboy se propose. Il obtient, secrètement de Spencer qu’il se laisse battre ; en échange de ce service, il l’aidera à conquérir le coeur d’une artiste cinématographique, Mary Crackword, et voici ce qu’il imagine : son ami et complice, Bill Harker, tombera à l’eau, feindra de se noyer et Spencer, héroïque à bon compte, le sauvera sous les yeux de Mary Crackword, enthousiasmée. Malheureusement, Mary Crackword, assoiffée de publicité, ayant eu la même idée que Harry, a déjà obtenu de Bill qu’il se jette à l’eau, afin d’être sauvé par elle, en présence du "Tout-Lido". Spencer, qui ignore cette entente, devance le geste de Mary ; furieuse, l’actrice lui crie son dépit et lui avoue sa supercherie. Spencer s’imagine que Harry l’a trahi : il annule les conventions établies entre eux pour le match et inflige au prétendant à la main de Betty une sévère correction. Betty serait, malgré cette défaite, émue par le courage de Harry si un aventurier — qui se dit être le fameux champion de tennis Gonzalès Rodrigo — ne lui révélait les intentions déloyales de l’apprenti boxeur. Déçue, elle affirme qu’elle ne reverra jamais Harry ; mais le faux Rodrigo et sa complice ont dérobé dans le veston de Spencer la formule qui doit assurer la fortune de Harrison. Celle-ci est retrouvée par Harry Spencer qui, enrichi, n'aura pas de peine à conquérir Mary Crackword et Betty accorde à son amoureux un pardon qu’elle ne songeait guère à lui refuser.

Création: 1/12/1926 - Gaiety Theatre (Londres) - 259 représ.



Musical
0014 - Peggy-Ann (1926)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Lorenz M. Hart
Livret: Herbert Fields
Production originale:
2 versions mentionnées
Dispo: Résumé  Commentaire  Génèse  Isnpiration  Liste chansons  

Après le succès de The Girl Friend (), les deux oeuvres suivantes du duo Rodgers et Hart ouvrent deux nuits consécutives à la fin de décembre 1926: Peggy-Ann () (27/12/1926, 333 représentations) et Betsy () (28/12/1926, 39 représentations). La premier était un musical frais et ambitieux et est devenu l’un des plus gros succès de l'équipe mais le second fut un flop rapide qui a tenu l'affiche un peu plus d’un mois seulement.

Genèse: Le musical a ouvert à Broadway au Vanderbilt Theatre le 27 décembre 1926 et a fermé le 29 octobre 1927, après 333 représentations. Il a été produit par Lew Fields (le père de Herbert) et Lyle D. Andrews. Mis en scène par Robert Milton, il met en vedette Helen Ford dans les rôles de Peggy-Ann, Lester Cole, Lulu McConnellet Betty Starbuck. Le musical était considéré comme audacieux pour son époque: il n’y avait pas de chœur d’ouverture et pas de chansons pendant les 15 premières minutes. L’intrigue, racontée dans un long rêve, se concentre sur les fantasmes de Peggy-Ann. Dans la vraie vie, elle est la nièce du propriétaire d’une pension à New York et la fiancée d’un gars du quartier. Dans ses rêves, elle s’échappe de la terne réalité et devient une riche aventurière avec yacht et mari. Sa première à Broadway a eu lieu le 27 décembre 1926 et le musical a tenu l’affiche durant 333 représentations. Il est arrivé à la fin d’une année incroyable pour Rodgers & Hart: cinq de leurs spectacles se sont joué à Broadway en 1926 - le cinquième, Betsy ouvrant juste le lendemain de Peggy Ann! Pour la version de Londres, le musical a été un peu adapté pour le rapprocher de la norme, avec des bribes de l’histoire de «Dick Whittington». La critique de Stage a estimé qu’une chanson dans la boîte de nuit était très inappropriée, et il y avait de «désagréables insinuations dans plusieurs des paroles de Lorenz Hart».

Résumé: Le personnage-titre (interprété par Helen Ford, dans sa deuxième de trois comédies musicales de Rodgers et Hart, après Dearest Enemy () et avant Chee Chee ()) vit à Glens Falls, New York, et s’ennuie de sa vie. Elle vit dans une pension de famille et est fiancée à Guy Pendleton (Lester Cole), commis d’épicerie. Elle veut vivre des aventures qu’elle ne pourra jamais réaliser dans une petite ville. Et bien qu’elle admette qu’il y a beaucoup de choses dans la vie qui valent théoriquement plus que de l’argent, il faut malheureusement beaucoup d’argent pour les acheter. Elle s’échappe dans ses rêves ce qui nous donne une série d’escapades surréalistes à New York: une visite un grand magasin appartenant à son fiancé Guy Pendleton, un voyage à bord de son yacht de luxe, et à Cuba, où elle se rend dans un centre de villégiature et de course. Ces rêves sont exactement ce dont elle a besoin pour se débarrasser de son ennui, et à son réveil, elle décide que la vie réelle et simple avec Guy à Glens Falls est exactement ce qu’elle veut.

Création: 27/12/1926 - Vanderbilt Theatre (Broadway) - 333 représ.



Musical
0015 - Betsy (1926)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Lorenz M. Hart
Livret: Irvin Caesar
Production originale: Florenz Ziegfeld
1 version mentionnée
Dispo: Résumé  Génèse  Liste chansons  

Après le succès de The Girl Friend (), les deux oeuvres suivantes du duo Rodgers et Hart ouvrent deux nuits consécutives à la fin de décembre 1926: Peggy-Ann () (27/12/1926, 333 représentations) et Betsy () (28/12/1926, 39 représentations). La premier était un musical frais et ambitieux et est devenu l’un des plus gros succès de l'équipe mais le second fut un flop rapide qui a tenu l'affiche un peu plus d’un mois seulement.

Genèse: Deux musicals, deux créations, de Rodgers et Hart ont ouvert leurs portes à la fin de décembre 1926 à un jour d’intervalle. Peggy-Ann () a été l’un des plus grands succès du duo mais Betsy () n’était la petite amie de personne et a disparu après 39 représentations ce qui en fait la deuxième plus courte série du duo après Chee Chee<:span> (), une autre héroïne qui n’a pas intéressé le public. Certain avancent que le musical aurait eu besoin d’un Try-Out plus long, et c’est surprenant que le producteur Ziegfeld<:span> – qui est tout sauf un débutant – n’ait prévu pour cette production coûteuse une si courte tournée de Try-Out. La première mondiale a eu lieu au National Theatre de Washington, le mardi 21 décembre 1926, soit 5 jours avant la soirée d’ouverture de Broadway, le 28 décembre – en se rappelant que la première de Peggy-Ann des mêmes auteurs s’est déroulée le 27 septembre à Broadway. Les mentions du programme concernant le livret et la mise en scène ne sont pas claires, trahissant que clairement le spectacle était en difficulté. Le programme du Try-Out à Washington a crédité Irving Caesar<:span> et David Freedman<:span> pour le «livret» et Bertram Harrison<:span> pour les «dialogues». Mais, cinq jours plus tard à Broadway, il n’y avait aucun crédit officiel pour le «livret», de sorte que les «dialogues» ont été attribués à Caesar<:span> et Freedman<:span> avec des révisions par William Anthony McGuire<:span> (Le nom de Harrison<:span> ne paraissait plus dans le programme). Pour la mise en scène, le programme du Try-out créditait le chorégraphe Sammy Lee<:span> d’un «Mise en scène par», et pour Broadway, McGuire<:span> reçut un crédit de «Mis en scène et révisé par». Pour Washington, Louis Gress<:span> est le directeur musical, mais pour Broadway, il est remplacé par Victor Baravalle<:span>. Presque à la dernière minute, Ziegfeld a inséré une chanson (non écrite par Rodgers et Hart) car Belle Baker estimait que la partition ne lui offrait jusque-là aucune grande chanson à défendre. C’est comme cela que le Blue Skies d’Irving Berlin est devenu la chanson à succès du musical. Cette chanson a traversé le siècle à Broadway et a été enregistrée par de très nombreux artistes. Étonnement, Baker n’a elle jamais enregistré cette chanson emblématique. Rodgers et Hart ne savaient rien de ce rajout jusqu’au soir d’ouverture, lorsqu’ils ont vu le programme qui annonçait que Blue Skies avait été « spécialement composée pour Mlle Belle Baker par M. Irving Berlin ». The Complete Lyrics of Irving Berlin indique que la chanson a été écrite vers le 16 décembre (à peine 5 jours avant l’ouverture de Washington et 12 jours avant la première à New York). Clairement, Ziegfeld et Baker n’ont volontairement pas partagé cette information avec Rodgers et Hart (Berlin a peut-être lui supposé que Rodgers et Hartétaient au courant de l’ajout). The Complete Lyrics of Irving Berlin comprend une version humoristique de Blue Skies (écrite en 1975, auteur inconnu) dans laquelle Rodgers et Hartse plaignent que leur partition a été détournée par l’inclusion de la chanson de Berlin. Le musical Betsy s’est en fait perdu dans le territoire des Variety avec une série de numéros de spécialités, dont aucun n’avait grand-chose à voir avec l’intrigue. En plus de Blue Skies, il y avait deux séquences musicales pour Borrah Minnevitch et son Harmonica Symphony Orchestra; quatre numéros de danse; et enfin une parenthèse tardive au deuxième acte pour que Baker puisse interpréter un medley de ses tubes favoris, y compris le sentimental My Kid.

Résumé: L’ histoire est très ténue: Mama Kitzel (Pauline Hoffman) décide qu’aucun de ses enfants ne pourra se marier tant que sa fille aînée Betsy (la star Belle Baker) n’est pas mariée. Cela inquiète et irrite ses trois fils Louie (Jimmy Hussey), Joe (Ralph Whitehead) et Moe (Dan Healy), qui sont tous à la tête d’entreprises florissantes (respectivement une boutique de tailleur, un salon de coiffure et un restaurant) et ont de riches amoureuses: Winnie Hill (Madeline Cameron) pour Louie, Flora Dale (Evelyn Law) pour Joe et May Meadow (Barbara Newberry) pour Moe. En outre, la jeune sœur de Betsy, Ruth (Bobby Perkins), a elle aussi un amoureux (Archie, joué par Kearns). Mais Cupidon intervient… Betsy et Archie décident de se marier, laissant le reste de leurs frères et sœurs de Betsy libres de poursuivre leurs intérêts amoureux.

Création: 28/12/1926 - New Amsterdam Theatre (Broadway) - représ.



Musical
0016 - Lady Luck (1927)
Musique: H.B. Hedley • Jack Strachey • Richard Rodgers
Paroles: Desmond Carter • Lorenz M. Hart
Livret: Frith Shepard • Greatrex Newman
Production originale:
1 version mentionnée
Dispo: Résumé  Commentaire  Liste chansons  

Genèse:

Résumé: L'histoire suit trois associés d’une société de courtage new-yorkaise: Lester, Morton et Windy Bleugh. Ces messieurs sont très heureux d’eux-mêmes car ils ont acquis beaucoup de stock dans la prometteuse mine "Lady Luck" avec laquelle ils pourraient toucher le jackpot. Ils fêtent cette nouvelle en compagnie de leur ami Van Hoover, gérant de la compagnie théâtrale "Baby Face", et de toutes les jeunes filles de la troupe. Le premier drame est lié à la vedette de la troupe qui fait des crises de colère. Le directeur décide de la renvoyer et, lorsque Little Jane, l’assistante de la modiste, auditionne pour lui de façon impromptue, elle obtient le rôle. La deuxième crise survient avec un télégramme pour dire que la mine de "Lady Luck" est épuisée au-delà de trente pieds de profondeur. L’espoir renaît quand un messager arrive pour dire qu’un oncle de Windy est mort et lui a laissé six millions de dollars à condition d'épouse ses veuves... Il en a 6 puisque l’oncle de Windy vivait à Salt Lake City, où la polygamie (des mormons) est autorisée! Tout le monde part en Utah où Windy se marie donc à contrecoeur six fois - alors qu'il ne pense tout le temps qu'à Little Jane. Finalement, après une série d’événements impliquant Van Hoover et la police motorisée - et de nombreux va-et-vient - les 'mariages' sont annulés et les épouses "partagées" entre différents maris, Windy obtenant sa Little Jane. Mais voilà! Les six millions de dollars sont acquis, toutes les veuves sont mariées et en plus, la mine "Lady Luck" n’est finalement pas épuisée, de sorte que tout le monde est riche et heureux et marié dans la vraie tradition de la comédie musicale!!!!

Création: 27/4/1927 - Carlton Theatre (Londres) - représ.



Revue
0017 - One Dam Thing after Another (1927)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Lorenz M. Hart
Livret: Ronald Jeans
Production originale:
1 version mentionnée
Dispo: Commentaire  

Genèse:

Résumé:

Création: 20/5/1927 - London Pavilion (Londres) - 236 représ.



Musical
0018 - Connecticut Yankee (A) (1927)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Lorenz M. Hart
Livret: Herbert Fields
Production originale: Lew Fields
8 versions mentionnées
Dispo: Résumé  Génèse  Isnpiration  Liste chansons  

A Connecticut Yankee a été le premier de trois musicals de Richard Rodgers et Lorenz Hart à ouvrir au cours de la saison. Il est devenu leur plus long succès à ce jour, avec 418 représentations (dans l’ensemble des musicals que créeront Rodgers et Hart, A Connecticut Yankee est leur deuxième plus gros succès, dépassé uniquement en 1942 par By Jupiter, qui s’est joué 427 représentations). A Connecticut Yankee a été suivi par le décevant She’s My Baby (seulement 2 mois), puis par Present Arms, un modeste succès qui a tenu l’affiche quatre mois et qui a donné lieu naissance au standard You Taken Advantage of Me.

Genèse: Création (1928) A Connecticut Yankee a ouvert à Broadway au Vanderbilt Theatre le 3 novembre 1927 et s’est joué jusqu’au 27 octobre 1928 pour 421 représentations. Mis en scène par Alexander Leftwich, avec des chorégraphies de Busby Berkeley, il met en vedette William Gaxton (Martin/The Yankee), Constance Carpenter (Alice Carter/The Demoiselle Alisande la Carteloise), et June Cochrane (Maîtresse Evelyn Al Belle-Ans). Ce fut un énorme succès à Broadway. Ce fut une grande surprise quand la production londonienne - avec un titre plus « anglais » - A Yankee at the Court of King Arthur - a été un flop, avec seulement 43 représentations. Revival (1943) Un revival a ouvert à Broadway au Martin Beck Theatre (l’actuel Al Hirschfeld Theatre) le 17 novembre 1943 et a fermé le 11 mars 1944, après 135 représentations. Mis en scène par John C. Wilson et chorégraphié par William Holbrook et Al White, Jr., il a mis en vedette Vivienne Segal (Lt. Merrill/Queen Morgan Le Fay), Dick Foran (Lt. Martin Barrett), Vera-Ellen (Maîtresse Evelyn Al Belle-Ans), et Robert Chisholm (Admiral Arthur/King Arthur of Britain). Autres versions Une adaptation télévisée est diffusée sur NBC en décembre 1955, avec Robert Eddie Albert, Robert Janet Blair, Robert Gale Sherwood et Robert Boris Karloff. New York Center Encores! a présenté une version semi-concert en 2001, avec Christine Ebersole (Fay Morgan/Morgan Le Fay), Henry Gibson (Arthur Pendragos/King Arthur), Ron Leibman (Sir Launcelot) et Jessica Walter (Guinevere).

Résumé: Dans les années 1920, dans le Connecticut, Martin va épouser Fay. Quand une des anciennes conquêtes, Alice, lui rend visite, Fay l’assomme avec une bouteille de champagne dans une crise de jalousie. Alors que Martin est inconscient, il se retrouve dans ses songes à la cour du roi Arthur en 528. Surnommé "Sir Boss" par Arthur, Martin tente d’industrialiser de Camelot, ce qu’il fait, en y installant entre autres des téléphones et des radios. Pendant ce rêve, il tombe amoureux de Demoiselle Alisande, qui est ensuite kidnappée par la sœur maléfique du roi, Morgan Le Fay. Martin sauve Alisande juste au moment où il se réveille et se rend compte qu'il devrait épouser Alice de nos jours au lieu de Fay. Le revival de 1943 a été retravaillé par Rodgers et Hart. Le contexte a été changé pour s’adapter au contexte de guerre de l’époque, et le spectacle a montré un chevalier et sa demoiselle dans une jeep. "Morgan Le Fay" a été transformé en une sorcière, véritable anti-héroïne, et la chanson To Keep My Love Alive a été écrite spécialement pour ce revival.

Création: 3/11/1927 - Vanderbilt Theatre (Broadway) - 418 représ.



Musical
0019 - She's my Baby (1928)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Lorenz M. Hart
Livret: Bert Kalmar • Guy Bolton • Harry Ruby
Production originale:
1 version mentionnée
Dispo: Résumé  Génèse  Liste chansons  

She’s My Baby de Richard Rodgers et Lorenz Hart a été le deuxième des trois musicals créés par le duo à Broadway durant la saison 1927-1928. Il a suivi le gros succès A Connecticut Yankee de deux mois, mais malheureusement n’a pas été accueilli avec le même enthousiasme et a fermé après 71 représentations seulement. Un vrai flop. Mais le duo a rebondi plus tard au printemps avec le succès, il est vrai modéré, de Present Arms.

Genèse: Sur papier, le musical She’s My Baby semblait avoir tout pour lui: une partition de Rodgers et Hart, un livret de Guy Bolton, Bert Kalmar et Harry Ruby, les danseurs Nick Long Jr. et Pearl Eaton, le danseur et comique Clifton Webb, le comique William Frawley, un héros et une héroïne joués par Jack Whiting et Irene Dunne, et surtout l’incomparable clown Beatrice Lillie dans le rôle de la bonne Tilly. Oh, Please! de Vincent Youmans, avec Beatrice Lillie avait été un flop principalement en raison des contraintes imposées par le livret du spectacle. Elle avait dans ce spectacle à la fois des moments comiques et des moments romantiques, et clairement elle assumait moins ce second aspect. Tout le monde semblait d’accord sur le fait que le format de la revue lui convenait nettement mieux car les revues lui fournissaient d’incomparable opportunités comiques sans qu’un livret vienne limiter son expression. Elle s’est pourtant lancé dans l’aventure du musical She’s My Baby avec enthousiasme mais malgré un rôle comique (la bonne Tilly) taillé sur mesure pour elle, She’s My Baby n’a pas fonctionné pour la comédienne et il ne s’est joué que 71 représentations, encore moins que Oh, Please! et ses 75 représentations. En conséquence, Lillie est retournée presque définitivement vers les revues et ne réapparaitra dans un musical de Broadway qu’avec High Spirits en 1964, un peu de quarante ans plus tard! She’s My Baby, qui a ouvert ses portes début janvier 1928, n’a reçu que des avis tièdes, la plupart des blâmes allant au livret et la plupart des éloges allant à Beatrice Lillie. Probablement parce que Rodgers et Hart avaient mis toute leur énergie pour les numéros de spécialité de Bea Lillie, comme l’avoue Rodgers dans son autobiographie. Sa conclusion est très claire : «Il n’y a pas eu de bagarres et ni d’amertume de la part de qui que ce soit. Personne n’était à blâmer, sauf moi, d’avoir participé à un spectacle que j’aurais dû éviter.»

Résumé: Le jeune producteur Bob Martin a besoin d’argent pour créer un spectacle musical, c’est-à-dire mettre en vedette sa petite amie, Polly. Son riche oncle, M. Hemingway, investisseur potentiel, doit être convaincu que Bob vit mainteanat une vie de famile comme il faut. Il dit donc prouver à son oncle qu'il a une femme et un enfant. C'est la seule solution pour obtenir le prêt financier nécessaire à la création de son spectacle. Tilly, la bonne, va lui servir d’épouse, et le bébé du concierge de progéniture. Après des complications, la ruse se termine bien pour tout le monde…

Création: 3/1/1928 - Lunt-Fontanne Theatre (Broadway) - 71 représ.



Musical
0020 - Present Arms (1928)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Lorenz M. Hart
Livret: Herbert Fields
Production originale:
1 version mentionnée
Dispo: Résumé  Liste chansons  

Richard Rodgers et Lorenz Hart ont créé trois de leurs musicals durant la saison 1927-1928. A Connecticut Yankee est devenu le deuxième plus long spectacle de leur partenariat, mais She’s My Baby a été un flop qui n’a tenu l'affiche que deux mois. Cependant, ils ont terminé la saison avec un modeste succès, mais succès quand-même, Present Arms. La partition comprenait You Took Advantage of Me, l’un de leurs plus grands succès, présenté par Joyce Barbour et Busby Berkeley, qui ont également chorégraphié le spectacle.

Genèse:

Résumé: Un homme de Brooklyn sert comme soldat à Pearl Harbor. Il tombe amoureux d’une fille qui appartient à la noblesse anglaise. Mais elle est aussi courtisée par un Allemand, qui cultive des ananas à Hawaï. Afin de faire bonne impression, notre jeune de Brooklyn se fait passer pour un capitaine mais il est découvert et expulsé de l’armé. Il perd la fille, jusqu'à ce qu'il fasse ses preuves dans un naufrage.

Création: 26/4/1928 - Brooks Atkinson Theatre (Broadway) - 155 représ.



Musical
0021 - Chee Chee (1928)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Lorenz M. Hart
Livret: Herbert Fields
Production originale:
1 version mentionnée
Dispo: Résumé  Commentaire  Liste chansons  

Des vingt-trois musicals de Rodgers et Hart de Broadway, Chee-Chee a connu la plus courte série de représentations, et ce n’est que 50 ans plus tard, en 1976, quand Rex<:span> a fermé après 49 représentations seulement, qu’un autre musical de Rodgers connaitra une si courte vie.

Genèse:

Résumé: Li-Pi Tchou, le fils du Grand Eunuque, et sa femme Chee-Chee fuient Pékin car Li-Pi n'a aucune envie de devenir lui-même eunuque, ce qu'exige son métier. Au cours de leur voyage, ils sont attaqués par des tartares, des moines et des brigands. Chee-Chee est kidnappée mais Li-Pi Tchou la sauve. Lorsque le grand eunuque rattrape son fils et lui ordonne de se préparer pour la grande opération, Chee-Chee et son amie Li-Li Wee s'arrangent pour qu'un ami kidnappe d'abord puis remplace Li-Pi par le chirurgien local.

Création: 25/9/1928 - Brooks Atkinson Theatre (Broadway) - 31 représ.



Musical
0022 - Spring is here (1929)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Lorenz M. Hart
Livret: Owen Davis
Production originale:
1 version mentionnée
Dispo: Génèse  Liste chansons  

Un musical du duo Rodgers et Hart qui est plus modeste que ce qu'ils avaient présenté ces dernières années. Le spectacle n'a pas été un succès mais a introduit la chanson With a Song in My Heart qui est devenue un tube puis un standard aujourd'hui.

Genèse: Spring Is Here de Richard Rodgers et Lorenz Hart a été le premier musical à Broadway à suivre la création de Fioretta, une opérette «à grand-spectacle». Si on compare les deux, Spring Is Here ressemble à un «Princess musical» (). Il est vrai que dans Spring Is Here était plus petit et moins extravagant que ce que le duo avait proposé ces dernières années. Toute l’action du livret d’Owen Davis se déroule dans une propriété de Long Island. En fait, toutes les scènes du premier acte ont lieu dans le jardin de la villa et la distribution et le chœur étaient relativement peu nombreux. Cela donnait une intimité confortable pour décrire une série d’enchevêtrements amoureux.

Résumé:

Création: 11/3/1929 - Neil Simon Theatre (Broadway) - 104 représ.



Musical
0023 - Heads Up! (1929)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Lorenz M. Hart
Livret: John McGowan • Paul Gerard Smith
Production originale:
3 versions mentionnées
Dispo: Résumé  Génèse  Liste chansons  

Heads Up! est une œuvre de Richard Rodgers et Lorenz Hart qui n'a - à Broadway du moins - été ni un flop ni un succès. Il faut dire que sa première surevenait quelques jours après le Krash de 1929 à Wall Street, l'intérêt des New Yorkais était ailleurs.

Genèse: Me for You de Richard Rodgers et Lorenz Hart, avec un livret de Owen Davis, a subi un Try-out chaotique à Detroit durant les deux dernières semaines de septembre 1929, de sorte qu’il n’a pas ouvert immédiatement dans la foulée à Broadway. Quand il a été joué un mois plus tard, dans un second Try-Out, à Philadelphie, il avait un nouveau titre Heads Up!, son livret avait été entièrement réécrit par John McGowan et Paul Gerard Smith et de nombreuses chansons avaient été supprimées (mais la chanson-titre de Me for You a été conservée pour la nouvelle version), il y a eu des remplacements majeurs dans la distribution, et le metteur en scène original, Alexander Leftwich, avait quitté le projet. Heads Up! a ouvert finalement à Broadway le 11 novembre 1929, mais ne s’est joué que cinq mois et a terminé en perte financière. Il n’y a pas eu d’US Tour. La production londonienne a ouvert le 1er mai 1930 au Palace Theatre, avec un livret une nouvelle fois adapté mais a été une grande déception qui n’a tenu l’affiche que deux semaines, un flop complet. Les critiques et le public sont restés insensibles faces aux sages personnages cinglés et cyniques. En outre, le public londonien ne s’intéressait pas à l’histoire de la prohibition. La sentiment général était: «Trop américain». Le musical a été adapté au cinéma par John McGowan et Jack Kirkland. Le film a été réalisé par Victor Schertzinger. Il est aujourd’hui presque totalement oublié. Même si ce musical a virtuellement disparu, les chansons qui ont émergé de la partition sont délicieuses, et l’intrigue elle-même est très amusante, avec de nombreuses possibilités comiques pour Victor Moore, des interludes découpés pour Alice Boulden et Betty Starbuck, des moments de danse pour Ray Bolger, et des murmures romantiques pour Jack Whiting et Barbara Newberry.

Résumé: L’intrigue s’intéresse au luxueux yacht Silver Lady, qui appartient à Martha Trumbell (Janet Velie). Elle ne sait pas que le capitaine du yacht, Denny (Robert Gleckler), utilise le bateau pour un trafic d’alcool. Mais le lieutenant de la Garde côtière Jack Mason (Jack Whiting), qui est le petit ami de la fille de Martha, Mary (Barbara Newberry), découvre l’opération et arrête le trafiquant. Le comique Victor Moore a joué le rôle du cuisinier du yacht « Skippy » Dugan. Il aurait travaillé auparavant dans une grande maison mais tente aujourd’hui de révolutionner la cuisine avec ses inventions culinaires.

Création: 11/11/1929 - Neil Simon Theatre (Broadway) - 144 représ.



Musical
0024 - Simple Simon (1930)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Lorenz M. Hart
Livret: Ed Wynn
Production originale: Florenz Ziegfeld
2 versions mentionnées
Dispo: Résumé  Génèse  Liste chansons  

Genèse: Simple Simon était la deuxième comédie musicale de la saison de Richard Rodgers et Lorenz Hart. Trois mois plus tôt, Heads Up! () avait ouvert le 11 Novembre 1929, à l’Alvin Theatre (actuellement le Neil Simon Theatre) pour 144 représentations avec une partition qui comprenait l’indémodable «Un navire sans voile». Simple Simon s’est joué quatre mois à Broadway avant de tourner pendant six mois. Le spectacle a peut-être dégagé un petit profit. Sa série à Broadway a totalisé 135 représentations, soit le même nombre de représentations que la prochaine comédie musicale America’s Sweetheart () de Rodgers et Hart, qui ouvrira ses portes en 1931. Pendant la période de la tournée, «Simple Simon» s’est à nouveau arrêté à Broadway pour une courte série (16 représentations) au Majestic Theatre de Broadway. Outre «Simple Simon» et «America’s Sweetheart» (), sept autres musicals de Rodgers et Hart ont ouvert au cours de la décennie: «Jumbo» (), «On Your Toes» (), «Babes in Arms» (), «I’d Rather Be Right» (), «I Married an Angel» (), «The Boys from Syracuse» () et «Too Many Girls» (). Dans cette bizarre histoire, on suit Simple Simon un vendeur de journaux qui passe son temps dans un pays de conte de fées où les mauvaises nouvelles n’existent as. Ce musical n’a qu’un seul but: servir Ed Wynn, l’une des plus grandes et des plus aimées stars de Broadway de l’époque. E musical ressemblait plus à une revue où notre star pouvait briller. Surtout que la production de Ziegfeld était somptueuse grâce aux décors de Joseph Urban. La partition de Rodgers et Hart introduit un tube: «Ten Cents a Dance». Après l’ouverture de Broadway, «Simple Simon» est passé sous le bistouri de nombreuses révisions. «I Want That Man» a été ajoutée mais a été abandonnée plus tard dans la série. Deux autres chansons ont été ajoutées pour Ruth Etting: «Happy Days and Lonely Nights» (paroles de Billy Rose, musique de Fred Fisher) et «Love Me or Leave Me» (paroles de Gus Kahn, musique de Walter Donaldson). Cette dernière était le numéro signature d’Etting, qu’elle avait créé dans «Whoopee» en 1928, et il deviendra le titre de sa biographie cinématographique en de 1955 film, avec Doris Day en tête d’affiche. «I Still Believe in You», «I Can Do Wonders with You», «The Trojan Horse» et le sketch «In Your Chapeau» ont été abandonnés, et le tube du musical, «Ten Cents a Dance» a été transféré du deuxième acte au premier. Pendant les Try-out, Lee Morse a joué le rôle de Sal et vingt-quatre heures avant la première de Broadway, elle a été remplacée par Ruth Etting. Beaucoup mentionnent incorrectement Lee Morse dans la distribution d’ouverture de Broadway, et on suppose que les programmes de la première semaine de représentations avaient été imprimés avant que Morse ne soit remplacée. Dans au moins une publicité pré-Broadway, Seymour Felix a été crédité «Mis en scène par», mais pour New York, il a été crédité pour la chorégraphie et Zeke Colvan pour la mise en scène des parties parlées.   Pendant la préproduction, la chanson «He Dances on My Ceiling» a été supprimée et elle est devenue une chanson indémodable de Rodgers et Hart sous son titre officiel qui lui sera donné plus tard, «Dancing on the Ceiling». Cette chanson était destinée à Cendrillon et un chœur, et à la fin de 1930, elle sera introduite dans la comédie musicale londonienne «Ever Green» (), où elle a été interprétée par Jessie Mathews et Sonnie Hale. Un autre bijou de Rodgers et Hart destiné à «Simple Simon» était leur envoûtante et introspective «He Was Too Good to Me» (intitulé à cette époque «He Was Too Good to Be True») qui était chantée par Morse. Lorsque Morse a été remplacée par Etting, la chanson a été retirée du spectacle, mais elle est devenue un standard qui a été enregistré par des chanteurs aussi divers que Barbara Cook et le Kingston Trio. D’autres chansons ont également été retirées lors des Try-out: «Frivolous Sal» et «Say When-Stand Up-Drink Down». Le premier acte des Try-out se terminait avec «Fairyland Ball». «In Your Chapeau» s’appelait encore «Hat Number». «Ten Cents a Dance» n’a pas été chantée avant la dernière représentation du Try-out de Boston. Durant cette représentation, Morse a créé cette chanson – devenue aujourd’hui un classique – mais était «dans un état extrême d’ébriété» et a été «rapidement congédiée». Comme indiqué ci-dessus, Etting a sauvé la situation en catastrophe, reprenant le rôle en 24 heures pour l’arrivée à Broadway, et fait de «Ten Cents a Dance» l’une de ses chansons-signature. Pour le National Tour qui a suivi la série à Broadway, Wini Shaw a joué Sal, et parmi les chansons ajoutées pour cette tournée, il y a «Bluebeard’s Beard» (musique de Rodgers; il semble être un numéro sans paroles), «Peter Pan» (paroles de Hart, musique de Rodgers), «Jazz» (parolier et compositeur inconnu, et peut-être une séquence de danse), «The Ballet Blues» (un solo de danse pour Harriet Hoctor) et «I’m Yours» (provient du film «Leave It to Lester»; paroles de E. Y. Harburg, musique de Johnny Green).

Résumé: Simon possède un kiosque à journaux à Coney Island, mais au lieu de se concentrer sur les nouvelles du jour, il préfère lire des livres pour enfants. Quand il s’endort, il se retrouve dans un pays féerique habité par des gens comme Jack et Jill, Little Boy Blue, Bo-Peep, Old King Cole, Bluebeard, Goldylocks, Puss in Boots, Hansel et Gretel, et la Vieille Dame dans la chaussure. Et avec les personnages de Cendrillon, le Prince charmant, le Petit Chaperon Rouge (et son loup, nommé Wolff), Raiponce et Blanche-Neige. Tout cela dans les bois!!!

Création: 19/2/1930 - Ziegfield Theatre (Broadway) - 135 représ.



Musical
0025 - Ever Green (1930)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Lorenz M. Hart
Livret: Benn Levy
Production originale:
2 versions mentionnées
Dispo: Résumé  Synopsis  Génèse  Liste chansons  

Genèse: Capitalising on the success of Jessie Matthews' performance in the 1930 West End production of Rodgers and Hart's Ever Green musical, producer Michael Balcon engaged her for Emlyn Williams' film adaptation of Benn W. Levy's stage play. Harry M. Woods added four songs, dropping a number of the original Rodgers and Harts numbers. RKO, Fred Astaire's Hollywood studio, prevented Balcon from engaging Astaire, who was then appearing in The Gay Divorce at London's Palace Theatre, and wanted to appear with Matthews. Contemporary reviews commented that such a partnership would be popular with critics and public.[3] Even though Matthews was at the peak of her popularity at the time, she was near to a mental breakdown during the making of the film.[4] She credits director Victor Saville in her autobiography Over My Shoulder with giving her the support needed to complete the filming.

Résumé: Harriet Green, a music hall star of the Edwardian period, has given birth, out of wedlock, to a daughter. Harriet flees to South Africa to raise her daughter away from the spotlight. The years pass, and now her daughter, Harriet Hawkes, returns to London to try to get into show business. A publicity man, Tommy, sees that young Harriet is a dead ringer for her famous mother and convinces a theater producer to star her in a new revue as a miraculously youthful Harriet Green. The public believes the ruse and believes that Tommy is her son. This leads to complications, because Harriet and Tommy fall in love.

Création: 3/12/1930 - Adelphi Theatre (Londres) - représ.



Film
0026 - Hot Heiress (The) (1931)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Lorenz M. Hart
Livret:
Production originale:
0 version mentionnée
Dispo:

Genèse:

Résumé:

Création: //1931 - *** Film (***) - représ.



Musical
0027 - America's Sweetheart (1931)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Lorenz M. Hart
Livret: Herbert Fields
Production originale:
1 version mentionnée
Dispo: Résumé  Synopsis  Génèse  Liste chansons  

The show is a Hollywood satire. Two young lovers hitchhike to Hollywood to make their fortune. The girl hits it big and she loses interest in her boyfriend, who hasn’t done well. As the result of talking pictures, the tables are reversed, and the boy is a big star and the girl is down, but they make up.

Genèse: The musical, which opened in February, 1931, at New York's Broadhurst Theatre, was the last of the "early" Rodgers and Hart musicals, and the team's final stage collaboration with Herbert Fields, with whom they had created such smash hits of the twenties as Peggy-Ann, A Connecticut Yankee, and Dearest Enemy. Among the stars were Jack Whiting as Michael Perry, Rodgers and Hart regular Inez Courtney as Madge, popular French star Jeanne Aubert as popular French star Denise Torel, and newcomer Harriette Lake (who would later change her name to Ann Sothern) as Geraldine March. The reviews were mixed-to-excellent, with some critics waxing rhapsodic over the Fields/Rodgers/Hart skewering of movieland, while others (notably Dorothy Parker) found the songs pleasant and the book less so. (Ms. Parker also commented on the fact that Jeanne Aubert's husband had gone to court to prevent his wife's stage career. "Say what you will, the man is obviously a drama critic" she noted in true Parker fashion.) After a modest but successful run on 135 performances, America's Sweetheart virtually vanished. For that matter, so did Rodgers and Hart. In spite of their great glee in tweaking tinsel town, it appeared that work was more plentiful for them in Hollywood, and they headed west to write a series of screen musicals (the most noteworthy of which was the gloriously innovative Love Me Tonight with Jeannette MacDonald and Maurice Chevalier). They stayed away from Broadway for almost five years. When they returned to in November 1935, with Jumbo, their style had grown noticeably more sophisticated.

Résumé: Michael and Geraldine, came to Hollywood from St. Paul, Minnesota, determined to be silent-movie stars Geraldine becomes a success, Michael doesn't. Then come the talkies, and the situation reversed: Geraldine has a lisp (remember Marion Davies?), and now Michael is the hot property. Needless to say, love wins out in the end. First mooted as Came the Dawn, then Come Across, it finally appropriated Mary Pickford's nickname to become America's Sweetheart

Création: 10/2/1931 - Broadhurst Theatre (Broadway) - représ.



Film
0028 - Phantom President (The) (1932)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Lorenz M. Hart
Livret:
Production originale:
0 version mentionnée
Dispo: Résumé  

Genèse:

Résumé: Tant pis pour les espoirs présidentiels du banquier T.K. Blair, son parti estime qu’il a trop peu de flair pour devenir président. Mais dans un salon médical, les patrons du parti trouvent le sosie de Blair, le docteur Varney, un escroc. Bien sûr, ils complotent pour faire de Varney le personnage public de T.K.Blair; au début, il trompe même la petite amie de Blair, Felicia, déclanchant une intrigue romantique. À l’approche de la veille des élections, les conspirateurs font face au problème de ce qu’il faut faire de Varney… qui a lui-même des décisions difficiles à prendre.

Création: //1932 - *** Film (***) - représ.



Film
0029 - Love me tonight (Film) (1932)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Lorenz M. Hart
Livret:
Production originale:
1 version mentionnée
Dispo: Résumé  Commentaire  Isnpiration  

Dans son livre «Hollywood in the Thirties», John Baxter écrit: «S'il existe un meilleur musical des années '30, on se demande ce que cela peut être.» En 1990, Love Me Tonight a été sélectionné pour être conservé dans le National Film Registry des États-Unis par la Bibliothèque du Congrès comme étant «culturellement, historiquement ou esthétiquement significatif».

Genèse:

Résumé: L'histoire commence à Paris alors qu'un tailleur (Maurice Chevalier) ouvre sa boutique. Un de ses clients, le jeune vicomte de Varese (Charles Ruggles) ne venant pas régler les nombreux costumes qu'il lui a confectionné, Maurice se rend au château où habite l'oncle du vicomte. Sur le chemin, il rencontre une jeune femme (Jeanette MacDonald) dont il tombe aussitôt amoureux. Celle-ci, le croyant fou, refuse de dire son nom et s'éloigne. À son arrivée au château, le vicomte, n'ayant pas envie que sa famille sache qu'il a des dettes, fait passer Maurice pour un baron. Le tailleur ne proteste pas étant donné que la jeune femme rencontrée sur la route est princesse et qu'elle vit au château.

Création: 18/8/1932 - *** Film (***) - représ.



Film
0030 - Dancing Lady (1933)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Lorenz M. Hart
Livret:
Production originale:
0 version mentionnée
Dispo: Résumé  Commentaire  

Genèse:

Résumé: Millionaire Tod Newton takes his friends on a slumming trip to a burlesque show and finds himself attracted to Janie Barlow, one of the strippers. When the place is raided, Tod bails the broke Janie out, but she accepts the money only as a loan. That same night, Tod also send her fifty dollars to buy herself a dress "without a zipper." She decides to move uptown and try out for a new show directed by Patch Gallagher, but when she can't get past the doorman, and even following Patch everywhere won't help, Tod again comes to her rescue by secretly arranging to back the show on condition that Patch hire Janie for the chorus. Patch doesn't want anything to do with a rich man's girl friend, but when he sees how well Janie dances, he places her in the front row. Soon Tod proposes and Janie accepts, but only if the show fails. Meanwhile, Patch has realized that neither his show nor his star, Vivian Warner, is right, so he gives Janie the lead of the new version. Although Patch and Janie are attracted to each other, Janie decides to go away with Tod when he secretly withdraws his backing and rehearsals stop. While they are away, Patch uses his own money for the show. When Janie returns and discovers Tod's deception, she begs Patch to take her back. On opening night, Janie is a big hit in her numbers with Fred Astaire and Nelson Eddy, and Tod realizes that Broadway, not Park Avenue should be Janie's address. Patch and Janie also realize that they are more than star and director.

Création: //1933 - *** Film (***) - représ.



Film
0031 - Hallelujah, I'm A Bum (1933)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Lorenz M. Hart
Livret:
Production originale:
1 version mentionnée
Dispo: Résumé  

Genèse:

Résumé: Le temps est à la Dépression économique suite au krach de 1929. Portant un costume et un chapeau blancs et une chemise sombre, Jolson est Bumper, le "maire" d’un groupe de clochards qui traînent dans Central Park, sortes de happy-go-lucky des années '30, version beatniks. Lorsque Bumper rencontre une fille amnésique (Madge Evans) et tombe amoureux d’elle, il obtient un emploi afin de prendre soin d’elle, puis elle retrouve sa mémoire.

Création: 3/2/1933 - *** Film (***) - représ.



Film
0032 - Hollywood Party (1934)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Lorenz M. Hart
Livret:
Production originale:
0 version mentionnée
Dispo: Résumé  

Genèse:

Résumé: A movie star''s gala celebration creates chaos.

Création: //1934 - *** Film (***) - représ.



Film
0033 - Manhattan Melodrama (1934)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Lorenz M. Hart
Livret:
Production originale:
0 version mentionnée
Dispo: Résumé  Commentaire  

Genèse:

Résumé: Two boyhood pals grows up and find themselves on opposite side of the law: a persecuting attorney and a racketeer. Further complicating their lives is the woman they both love.

Création: //1934 - *** Film (***) - représ.



Film
0034 - Nana (1934)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Lorenz M. Hart
Livret:
Production originale:
0 version mentionnée
Dispo: Résumé  Commentaire  

Genèse:

Résumé: A streetwalker rises to stage stardom but triggers a scandal when two brothers fall for her.

Création: //1934 - *** Film (***) - représ.



Musical
0035 - Jumbo (1935)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Lorenz M. Hart
Livret: Ben Hecht
Production originale:
1 version mentionnée
Dispo: Résumé  Liste chansons  

Jumbo est un spectacle sur une guerre entre deux cirques rivaux (et la première et seule tentative sur Broadway de combiner un musical avec un cirque en direct).

Genèse:

Résumé: L’histoire du directeur d’un cirque au bord de la faillite, de sa fille amoureuse d’un trapéziste de passage, et d’un éléphant seul vestige du passé prestigieux de l’établissement.

Création: 16/11/1935 - Hippodrome Theatre (Broadway) - représ.



Film
0036 - Dancing Pirate (The) (1936)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Lorenz M. Hart
Livret:
Production originale:
0 version mentionnée
Dispo: Résumé  

Genèse:

Résumé: A Boston dancing teacher is hijacked by pirates and taken towards the Caribbean. En route the dancer jumps ship and lands in Mexico. There he begins a romance with the mayor's daughter.

Création: //1936 - *** Film (***) - représ.



Musical
0037 - On your toes (1936)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Lorenz M. Hart
Livret: Geoffrey Abbott • Richard Rodgers
Production originale:
5 versions mentionnées
Dispo: Résumé  Synopsis  Commentaire  Génèse  Liste chansons  

On Your Toes marquait la première fois qu’un musical de Broadway utilisait dramaturgiquement la danse classique et incorporait le jazz dans sa partition.

Genèse:

Arrière-plan

On Your Toes a été conçu à l’origine comme un film, et comme un véhicule pour Fred Astaire. Son refus du rôle, parce qu’il pensait que le rôle entrait en conflit avec son image débonnaire développée dans ses films contemporains, l’a fait produire comme un musical à la scène. Richard Rodgers a écrit : «Astaire à ce moment de sa carrière était un gars assez chic qui portait habituellement des cravates blanches et les producteurs ont estimé qu’il n’y avait aucune chance dans notre scénario pour lui d’apparaître de cette façon.» Astaire a pensé que le fond de ballet dans l’intrigue était trop "highbrow" pour son public. Ray Bolger a eu le rôle, ce qui lui a permis d’atteindre la célébrité.

Productions

La création à Broadway, mise en scène par C. Worthington Miner et chorégraphiée par George Balanchine, a ouvert ses portes le 11 avril 1936 à l'Imperial Theatre, où elle s'est jouée sept mois avant un transfert au Majestic Theatre, pour un total de 315 représentations. La distribution comprenait Ray Bolger, Tamara Geva et Monty Woolley. La production du West End londonien a ouvert le 5 février 1937 au Palace Theatre, avec Jack Whiting et Vera Zorina comme danseurs. La première revival à Broadway, mis en scène par Abbott et chorégraphié par Balanchine, ouvre le 11 octobre 1954 au 46th Street Theatre, où il s'est joué seulement 64 représentations. Le casting comprenait Vera Zorina, Bobby Van, et Elaine Stritch. La partition originale a été agrandie avec You Took Advantage of Me. Le deuxième revival, mis en scène par Abbott et chorégraphié par Donald Saddler, a commencé en 1982 lors de Try-Out. Natalia Makarova, l’une des actrices du cast original, a été blessée lors d'une preview John F. Kennedy Center à Washington. Valentina Kozlova l'a remplacée et son ex-mari, Leonid Kozlov, a remplacé George de la Peña pour finir les previews. Après 7 previews, le revival a débuté le 6 mars 1983 au Virginia Theatre avec la distribution originale, où elle a été présentée pour 505 représentations. La distribution comprenait Natalia Makarova, Christine Andreas, George de la Peña, George S. Irving, Dina Merrill, Philip Arthur Ross, Betty Ann Grove et Lara Teeter.

Résumé: Phil Dolan III (junior), passionné par la danse et le jazz, est titulaire d'une chaire de musique à l'université. Là, un groupe d'étudiants répète le ballet de jazz Slaughter on Tenth Avenue qui l'enthousiasme. Frankie Frayne, une de ses élèves amoureuse de lui, le met en contact avec Peggy Porterfield qui préside une compagnie de ballet russe, dont le directeur est Sergei Alexandrovitch. Peggy et Sergei, intéressés par le projet, proposent de monter un autre ballet Princesse Zenobia, dont la vedette sera la danseuse étoile de la compagnie, Vera Barnova

Création: 11/4/1936 - Imperial Theatre (Broadway) - représ.



Musical
0038 - Show is On (The) (1936)
Musique: George Gershwin • Harold Arlen • Herman Hupfeld • Richard Rodgers • Will Irwin
Paroles: E.Y. Harburg • Herman Hupfeld • Howard Dietz • Ira Gershwin • Lorenz M. Hart • Ted Fetter
Livret: David Freedman • Moss Hart
Production originale:
1 version mentionnée
Dispo:

Genèse:

Résumé:

Création: 25/12/1936 - Winter Garden Theatre (Broadway) - 236 représ.



Musical
0039 - Babes in Arms (1937)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Lorenz M. Hart
Livret: Lorenz M. Hart • Richard Rodgers
Production originale:
10 versions mentionnées
Dispo: Résumé  Synopsis  Génèse  Liste chansons  

Babes in Arms est un musical de «passage à l'âge adulte» créée en 1937 avec une musique de Richard Rodgers, des paroles de Lorenz Hart et un livret de Rodgers et Hart. Il s'agit d'un groupe d'adolescents d'une petite ville de Long Island qui organisent un spectacle pour éviter d'être envoyés dans une ferme de travail par le shérif de la ville lorsque leurs parents acteurs partent sur la route pendant cinq mois dans le but de gagner de l'argent en faisant revivre le Vaudeville.

Genèse: Broadway 1937 Babes in Arms a ouvert à Broadway au Shubert Theatre le 14 avril 1937, a été transféré au Majestic Theatre le 25 octobre 1937 et a fermé le 18 décembre 1937 après 289 représentations. Malgré des critiques élogieuses lors de la soirée d’ouverture, les grand public a montré peu d’intérêt pour Babes In Arms, peut-être à cause du verdict rendu par le journaliste de Variety lors des Ry-Out: «Pas de nudité, pas de show girls, pas de poupée peut signifier pas de vente». Une «mise-à-mort» assez semblable reviendra pour le premier spectacle de Rodgers et Hammerstein, Oklahoma! () quelques années plus tard. En avril et en mai, les recettes étaient à peu près égales, parfois inférieures. En juin, Wiman a diminué le billet principal de cinquante cents, mais les ventes ont continué à baisser. Puis tout à la fois, comme par une intervention divine, chaque spectacle concurrent sur Broadway s'est arrêté. Le 17 juillet, Babes in Arms est devenu le seul musical à Broadway. Les recettes de la semaine suivante ont bondi de 50%; après cela, le spectacle n’a jamais faibli. Un revival? Il est intéressant de s'attarder sur le revival du Babes In Arms de Rodgers and Hart . Il n’a jamais été tout à fait ce que l'on croit qu'il a été. Babes in Arms a été le succès de la saison quand il a ouvert en 1937 – malgré un lent démarrage – avec près de 300 représentations. Mais cette œuvre a virtuellement disparu par la suite. Il faut dire que globalement, peu de considération a été accordée à la préservation des musicals dans les années '30; un spectacle – succès ou échec – disparaissait pour faire place au suivant. Entre 1934 et 1940, Rodgers et Hart ont écrit 9 musicals à Broadway et quatre musiques de films, il n’y avait donc pas beaucoup de temps pour regarder en arrière. La plupart d’entre nous ont été découvert Babes In Arms par le film de 1939, qui n’a en fait conservé que le titre et deux chansons de l’original de Broadway. Il faut dire que la version originale avait une forte connotation politique avec des discussions sur Nietzsche, un personnage communiste, et deux jeunes afro-américains victimes de racisme. À la fin des années '50, sous la supervision de Richard Rodgers, un livret entièrement nouveau a été écrit par George Oppenheimer avec les chansons réorganisées. Cette version a été créée au Royal Poinciana Playhouse de Palm Beach, avec Julie Wilson. Depuis lors, c'est cette version qui a été jouée. Bien sûr, plusieurs tentatives ont été faites pour retravailler le livret original dans une version plus contemporaine que celle des années '30, mais ont échoué ou n’ont jamais vu le jour. Cette révision est devenue le script sous licence officielle présenté au fil des décennies. Bénéficiant de l'une des meilleures partitions de l'âge d'or de Broadway, Babes in Arms a connu du succès dans des lieux aussi prestigieux que le Goodspeed Opera House (avec Andrea McArdle) en 1979, City Center en 1999 et dans d'innombrables lycées, collèges et théâtres régionaux à travers le pays.

Résumé: Un groupe d’adolescents, dont les parents sont sont des acteurs de Vaudeville, mettent en scène une revue pour éviter d’être envoyé travailler dans une ferme. Malheureusement, le spectacle est un échec. Plus tard, quand un pilote français transatlantique atterrit à proximité, ils sont en mesure d’attirer assez de publicité pour monter sur un spectacle réussi et construire leur propre centre de la jeunesse.

Création: 14/4/1937 - Shubert Theatre (Broadway) - représ.



Musical
0040 - I'd rather be right (1937)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Lorenz M. Hart
Livret: George S. Kaufman • Moss Hart
Production originale: Sam H. Harris
1 version mentionnée
Dispo: Résumé  Liste chansons  

Après le flop en février 1937 de "Fulton of Oak Falls", qui avait marqué après près de 20 ans, la réconciliation de de Cohan et Harris, Cohan a décidé de partir tenter sa chance à Londres… C'est à ce moment que Cohan a reçu un appel de Sam Harris pour rester à New York. Sam avait un rôle pour lui dans sa nouvelle production qu’aucun autre acteur ne pouvait faire. Le rôle était celui de Franklin Delano Roosevelt, et la pièce était "I'd Rather Be Right". Avec le succès de "I’d Rather Be Right" Cohan s’est retrouvé propulsé à nouveau comme roi de Broadway, lefaisant participer à de nombreuses réunions sociales et dîners mondains.

Genèse:

Résumé: Le spectacle se déroule à Central Park à New York, le 4 juillet, le jour de la fête nationale américaine. Peggy et Phil espèrent se marier mais le patron de Phil ne lui donnera pas d’augmentation jusqu’à ce que Roosevelt équilibre le budget. Phil s’endort et rêve qu’ils rencontrent Roosevelt flânant dans le parc. Après que Phil explique le dilemme du couple, Roosevelt promet de l’aider - ce qui n’est qu’une excuse pour quelques blagues se moquant des membres du Cabinet, de la Cour suprême, de la PWA, des conversations au coin du feu, d’Alf Landon, des conférences de presse et de la décision du Président de se présenter pour un troisième mandat.

Création: 2/11/1937 - Neil Simon Theatre (Broadway) - 290 représ.



Musical
0041 - I Married An Angel (1938)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Lorenz M. Hart
Livret: Lorenz M. Hart • Richard Rodgers
Production originale:
2 versions mentionnées
Dispo: Résumé  Génèse  Liste chansons  

La fantaisie réaliste de Richard Rodgers et Lorenz Hart I Married an Angel a suivi I’d Rather Be Right () comme leur deuxième succès musical de la saison. Le spectacle a été joué près de 350 représentations à Broadway, suivi d'un US-Tour de près d’un an et la musique mémorable a offert des ballades romantiques (PI Tell the Man in the Street, Spring Is Here et la chanson-titre), des numéros comiques ironiques (Did You Ever Get Stung?, How to Win Friends and Influence People et A Twinkle in Your Eye), et le clou du spectacle (le satirique At the Roxy Music Hall, qui fait remarquer que chaque fois que vous allez au cinéma, c’est toujours «le même spectacle»).

Genèse: Un projet de film MGM En 1933, avec des paroles de Hart, de la musique de Rodgers et un scénario d’un autre Hart, Moss Hart, l’œuvre avait été conçue comme un film musical que MGM avait été prévu pour Jeanette MacDonald. Les chansons suivantes ont été écrites pour le projet de film: Love Is Queen, Love Is King, Face the Facts, Tell Me I Know How to Love, Animated Objects, Why Have You Eyes?, I Married an Angel et Bath and Dressmaking Sequence. La chanson-titre a été utilisée dans la future version à la scène, et la Bath and Dressmaking Sequence a été révisée pour Broadway sous le titre The Modiste. Par manque d’intérêt de la part du studio, le film n’a jamais été réalisé, et Rodgers et Hart ont donc demandé au producteur de Broadway Dwight Deere Wiman de racheter les droits à la MGM pour pouvoir en faire une version scénique. En conséquence, I Married an Angel fut le troisième des cinq musicals de Rodgers et Hart produits par Wiman (il est situé après On Your Toes () et Babes in Arms () et avant Higher and Higher () et By Jupiter ()). Ironiquement, au début des années '40, la MGM a finalement dû racheter les droits lorsqu’elle a voulu filmer la production scénique comme véhicule pour Jeanette MacDonald et Nelson Eddy. Création à Broadway en 1938 I Married An Angel a ouvert au Shubert Theatre le 11 mai 1938 et a fermé le 25 février 1939 après 338 représentations, suivies d’un long US-Tour. Il a été mis en scène par le nouveau venu Joshua Logan, avec des chorégraphies de George Balanchine, une scénographie de Jo Mielziner, et une conception de costumes par John Hambleton. La distribution comprenait Dennis King (Willi), Vera Zorina (Angel), Vivienne Segal (Peggy), Walter Slezak (Harry), Charles Walters (Peter) et Audrey Christie (Anna). Film en 1942 Le film a été réalisé par W. S. Van Dyke et a mis en vedette Jeanette MacDonald et Nelson Eddy, qui étaient alors un couple populaire à l’écran. Edward Everett Horton, Binnie Barnes, Reginald Owen, Douglass Dumbrille, Mona Maris et Odette Myrtil ont complete la distribution. Il présentait plusieurs chansons nouvelles, non écrites par Rodgers et Hart. Selon les archives de la MGM, le film a récolté 664.000$ au box-office américain et canadien et 572.000$ dans le reste du monde, causant au studio une perte de 725.000$ - le film le moins réussi du studio en 1942.

Résumé: Un riche banquier de Budapest, le comte Willie Palaffi, est fatigué par l'amour. Il met fin à ses fiançailles avec Anna Murphy, jurant que la seule fille qu'il pourrait épouser serait un ange. Et bien entendu, un véritable ange débarque bientôt dans sa vie et il l'épouse. Il s'avère cependant qu'elle est exempte des défauts humains qui permettent aux gens de se tolérer. En particulier, elle est incapable de mentir. Son honnêteté fait vite s'éloigne les principales connaissances de Willie dans la haute société et son plus gros client, et provoque de grosses difficultés dans sa banque. Sa sœur, la comtesse Palaffi, sauve la mise en enseignant à l'ange le monde réel. Elle soudoie également les chauffeurs de taxi pour retarder les créanciers de Willie, afin qu'il ait le temps de sauver sa banque. Willie et son ange Earthier vivent heureux pour toujours.

Création: 11/5/1938 - Shubert Theatre (Broadway) - 338 représ.



Musical
0042 - Boys from Syracuse (The) (1938)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Lorenz M. Hart
Livret: George Abott • William Shakespeare
Production originale:
7 versions mentionnées
Dispo: Résumé  Synopsis  Génèse  Liste chansons  

The Boys from Syracuse est un musical avec de la musique de Richard Rodgers et des paroles de Lorenz Hart, basées sur la pièce de William Shakespeare, The Comedy of Errors, adaptée par le librettiste George Abbott. La partition comprend du swing et d’autres rythmes contemporains des années '30. Le spectacle est le premier musical basé sur une pièce de Shakespeare. La pièce est créée à Broadway en 1938. Le spectacle a reçu de très bonnes critiques et la musique est considérée comme l’une des meilleures des spectacles du duo Rodgers & Hart. Le spectacle a été un succès financier et a tenu l'affiche une saison, mais compte tenu des critiques les plus enthousiastes et la popularité des chansons, cette période est étonnamment courte.

Genèse: Comme le raconte l’histoire, Rodgers et Hart étaient dans un train pour Atlantic City, où leur I Married An Angel () était en répétition, quand Rodgers a demandé à Hart d'imaginé un spectacle basé sur Shakespeare. Aujourd’hui, bien sûr, après West Side Story () (considérée comme un des meilleurs musicals de l'histoire) et Rockabye Hamlet () (peut-être l'un des pires de l'histoire), et plusieurs spectacles entre les deux, l’idée aurait sans doute suscité à Hart une reponse du type: «Et pourquoi pas un opéra-rock?», mais au début de 1938, aucun musical basé sur Shakespeare n’avait atteint Broadway, et Hart a aimé le principe. Il a particulièrement aimé l’idée de créer une opportunité pour son jeune frère, l’humoriste Teddy Hart. Teddy avait un problème: il ressemblait beaucoup à un autre comique plus connu, Jimmy Savo; mais la ressemblance pouvait être mise à profit dans une adaptation de The Comedy Of Errors, dans laquelle les rôles de basse comédie des jumeaux Dromios sont la base du spectacle. Rodgers et Hart ont fait venir George Abbott, qui travaillait avec eux par intermittence depuis Jumbo () en 1935. Pour The Boys From Syracuse (), Abbott allait produire, mettre en scène et adapter la pièce. «Le livret qu’il a écrit était exactement ce que nous voulions», a rappelé Rodgers dans le New York Herald Tribune à l’époque du revival de 1963, «brillant, avançant rapidement, mais, dans son propre style loufoque, très dans la tradition grivoise shakespearienne.» Le 23 novembre 1938, The Boys From Syracuse () a été, étonnamment, le sixième spectacle de Rodgers et Hart à Broadway en trois ans. Mais malgré une belle distribution qui comprenait Eddie Albert, Muriel Angelus et Burl Ives, les critiques ont été mitigées, et le spectacle a tenu l'affiche seulement 235 représentations. Pour la plupart des auteurs, cela aurait été un hit mais mais pas pour Rodegrs et Hartc'était une déception. La chanson This Can’t Be Love, cependant, a atteint le top 10 national à deux reprises en 1938-39, dans les enregistrements de Horace Heidt puis de Benny Goodman en 1939. Falling In Love With Love de Frances Langford a été un second succès du spectacle. Abbott met en scène et George Balanchine chorégraphie la production originale, qui ouvre sur Broadway à l'Alvin Theater le 23 novembre 1938, après des Try-Out à New Haven et Boston. Le spectacle ferme le 10 juin 1939 après 235 représentations. Il a mis en vedette Eddie Albert (Antipholus de Syracuse), Ronald Graham (Antipholus d’Ephèse), Teddy Hart (Dromio d’Ephèse), Jimmy Savo (Dromio de Syracuse), Muriel Angelus (Adriana) et Marcy Westcott (Luciana). Le spectacle a été repris Off-Broadway au Theatre Four le 15 avril 1963 pour 500 représentations. Mise en scène par Christopher Hewett, la distribution met en vedette Stuart Damon (Antipholus of Syracuse), Clifford David (Antipholus of Ephesus), Danny Carroll (Dromio of Syracuse), Rudy Tronto (Dromio of Ephesus), Ellen Hanley (Adriana), Julienne Marie (Luciana) et Cathryn Damon. Une production dans le West End de Londres a ouvert au Theatre Royal Drury Lane le 7 novembre 1963, basée sur la production off-Broadway, mettant en vedette Denis Quilley, Maggie Fitzgibbon, Paula Hendrix, Pat Turner, Sonny Farrar, Adam Deane, John Adams, Edward Atienza, Ronnie Corbett, Lynn Kennington et Bob Monkhouse. Une version cinématographique est sortie le 9 août 1940 par Universal Pictures. Réalisé par A. Edward Sutherland, le film met en vedette Allan Jones dans les rôles doubles des deux Antipholus, Joe Penner dans les rôles doubles des Dromio, Martha Raye et Irene Hervey. Un revival dirigé par Judi Dench a été monté au Regent’s Park Open Air Theatre à Londres en juillet et août 1991, et a fait un UK-Tour en septembre et octobre 1991. Louise Gold a joué Adriana. Le revival du Roundabout Theatre a débuté à Broadway à l'American Airlines Theatre le 18 août 2002 pour 73 représentations et 29 previews. Le revival a présenté un nouveau livret de Nicky Silver basé sur le livret original. Il a été mis en scène par Scott Ellis avec des chorégraphies de Rob Ashford, et la distribution comprenait Jonathan Dokuchitz (Antipholus de Syracuse), Tom Hewitt (Antipholus d’Ephèse), Lee Wilkof (Dromio de Syracuse), Chip Zien (Dromio d’Ephèse), Erin Dilly (Luciana) et Lauren Mitchell (Adriana).

Résumé: Les jumeaux Antipholus d’Ephèse (Ronald Graham) et Antipholus de Syracuse (Eddie Albert), séparés quand ils étaient jeunes, ont pris des domestiques jumeaux, tous deux nommés Dromio (Teddy Hart et Jimmy Savo). Lorsque le duo de Syracuse vient à Ephèse, s'ensuit une comédie d’erreurs qui implique la femme Adriana (Muriel Angelus), sa sœur Luciana (Marcy Wescott), et d’autres dans la ville.

Création: 23/11/1938 - Neil Simon Theatre (Broadway) - représ.



Musical
0043 - Too Many Girls (1939)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Lorenz M. Hart
Livret: George Milton
Production originale:
2 versions mentionnées
Dispo: Résumé  Synopsis  Liste chansons  

Richard Rodgers et Lorenz Hart s’amusent avec Too Many Girls, un musical à l’ancienne avec un livret de George Marion Jr., et une mise en scène de George Abbott. L’histoire familière était parsemée de moments comiques, de personnages colorés, d’une partition animée et des personnages principaux attachants, et le cadre de l’université a fait penser au succès de Good News () (1927) et l’intrigue était un peu une réminiscence de Girl Crazy (). Le musical a reçu des critiques enthousiastes et s'est joué à Broadway pendant sept mois; il s'est ensuite joué à Chicago pendant deux mois; et seulement six mois après la fermeture de Broadway la version du film était dans les cinémas.

Genèse:

Résumé: L’intrigue de Too Many Girls est merveilleusement stupide, mais rappelons-nous qu'elle date de 1939 et que ce sont encore les années innocentes en Amérique, même si une guerre fait rage en Europe. Le musical suit les aventures de Connie Casey (Cynthia Myers), une riche héritière américaine "pleine d’entrain" qui vient de rentrer d’une série d’aventures sulfureuse en Europe. Connie décide de retourner à l’université. Elle choisit l’Alma matter de son père, le Pottawatomie College au Nouveau-Mexique. Mais, Harvey Casey (Don Cima) veut être sûr que Connie ne sombre pas dans le "mal", alors il engage quatre footballeurs professionnels comme gardes du corps. Les joueurs de football sont le beau et romantique Clint Kelly (Joshua Powell), l'argentin fou des femmes Manuelito (Kieran Chavez), le second couteau Al Terwilliger (Matthew Hutchens) et le petit comique Jojo Jordan (Christian Cagigal). Connie ne sait pas que ces hommes sont des gardes du corps. Les joueurs apprennent que le collège est en difficulté financière et ils décident d'abandonner leurs salaires au collège. Ils découvrent également que le collège n’a pas gagné un match de football dans leur histoire de 75 ans. Ils se joignent à l’équipe. Soudain (cela ne pouvait arriver que dans une comédie musicale des années '30), l’équipe devient l’équipe numéro 1 en Amérique. Pendant ce temps, Clint tombe amoureux de Connie et vice versa. Vers la fin du musical, Connie découvre que Clint est payé par son père, et elle exige que les quatre joueurs l’accompagnent à New York la nuit avant le dernier grand match. Vont-ils partir? Clint sera pardonné? Aurons-nous une fin heureuse?? Bien sûr – nous sommes en 1939.

Création: 18/10/1939 - Imperial Theatre (Broadway) - représ.



Musical
0044 - Higher and Higher (1940)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Lorenz M. Hart
Livret: Gladys Hurlbut • Joshua Logan
Production originale:
3 versions mentionnées
Dispo: Résumé  Génèse  Liste chansons  

Au début de la saison théâtrale 1939-1940, Richard Rodgers et Lorenz Hart ont connu un succès avec leur musical collégial de football Too Many Girls (), qui a suscité des critiques enthousiastes et s'est joué durant 249 représentations. Cependant, Higher and Higher, leur deuxième musical de la saison, reçut des avis généralement indifférents et, dans deux séries ne réussit qu’à tenir l'affiche que 108 représentations (84 à la création et 24 lors d'un 'retrune engagement'). Mais les deux musicals ont connu des adaptations cinématographiques.

Genèse: Higher and Higher a été créé à Broadway au Shubert Theatre le 4 avril 1940 et a fermé le 24 août 1940, après 108 représentations. Il a joué un 'return engagement' au Shubert Theatre du 5 au 24 août 1940. Il a été mis en scène par Joshua Logan avec des chorégraphies de Robert Alton. La scénographie était de Jo Mielziner et les costumes par Lucinda Ballard. Un film basé sur le musical est sorti en 1943, avec Jack Haley.

Résumé: Le musical raconte une «petite histoire» se déroulant dans le manoir d’une famille de l’élite new-yorkaise, les Drake, qui viennent de faire faillite — au grand dam de leur personnel, qui craint le chômage. Quand la famille quitte la ville, Zachary Ash, le majordome, a alors l’idée de faire passer Minnie, la femme de chambre, pour la fille de Drake et de lui trouver ainsi un riche prétendant.

Création: 4/4/1940 - Shubert Theatre (Broadway) - 84 représ.



Musical
0045 - Pal Joey (1940)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Lorenz M. Hart
Livret: John O'Hara
Production originale:
7 versions mentionnées
Dispo: Résumé  Synopsis  Commentaire  Génèse  Liste chansons  

Pal Joey () est une rupture profonde avec ce Rodgers et Hart ont fait jusque là. La manière dont ils abordent la personnalité des personnages peut faire penser à ce que Sondheim fera 30 ans plus tard, par exemple dans Company (). Le livret est inspiré d'une série d'histoires que John O'Hara avait écrites pour The New Yorker, sur un chanteur/animateur de boîte de nuit miteux (Gene Kelly) et les femmes qu'il séduit et abuse. Ce n'était pas une jolie histoire, et certains critiques, y compris le plus important, Brooks Atkinson du New York Times, ont constaté que les vertus évidentes du spectacle étaient minées par son histoire sordide: «Bien que Pal Joey a été conçu de manière experte, pouvez-vous puiser de l'eau douce dans un puit insalubre?»

Genèse: 1940 - Création à Broadway Pal Joey a été créé à Broadway le 25 décembre 1940 au Ethel Barrymore Theatre où il s'est joué Durant 374 représentations. Mis en scène par George Abbott avec des chorégraphies de Robert Alton, le spectacle était interprété par Gene Kelly (Joey), Vivienne Segal (Vera) et June Havoc (Gladys). Même si le musical a désarçonné le grand public et une parite de la presse, ce fut un grand succès, deuxième plus longue série à l'époque du duo Rodgers & Hart. 1952 – Revival à Broadway Le succès de Pal Joey a continué à croître avec les temps. Tout au long des années '40, les chansons de Pal Joey ont été interdites à la radio par l’ASCAP, les empêchant de devenir des standards populaires. Mais cette interdiction a été levée à la fin des années '40. En 1950, la chanson Bewitched, Bothered and Bewildered devient un véritable tube et est enregistrée par divers groupes et chanteurs pop, dont Mel Torme, Doris Day, Gordon Jenkins et The Harmonicats. Poussé par le succès de la chanson, Goddard Lieberson, le producteur de Columbia Records, décide de produire un album studio de Pal Joey avec Harold Lang dans le role de Joey et Vivienne Segal reprenant son rôle de Vera. En raison de la popularité de cet enregistrement, le compositeur-producteur Jule Styne a décidé de produire un revival en 1952, dans lequel Lang et Segal ont joué. Le revival de 1952 connut un plus grand succès que la production originale. Il a ouvert le 3 janvier 1952 et a fermé le 18 avril 1953, après 540 représentations!!!. Harold Lang et Vivienne Segal ont joué les rôle principaux, accompagnés de Helen Gallagher dans le rôle de Gladys (pour laquelle Gallagher a remporté le Tony Award de la meilleure actrice), la future vedette de Broadway Elaine Stritch dans le rôle de Melba, Jack Waldron dans le rôle de Mike Spears, et Bob Fosse - le future célébrissime chorégraphe – comme understudy de Joey. Les chorégraphies sont à nouveau signées par Robert Alton et le spectacle est mis en scène par David Alexander. Cette production est devenue la plus longue série pour un revival de l’histoire du théâtre de Broadway à l’époque. Il a remporté le New York Drama Critics' Circle Award for Best Musical et est devenu le premier musical à recevoir onze Donaldson Awards. Elaine Stritch a été engagée en tant qu'understudy d’Ethel Merman dans Call Me Madam ()à l’époque; elle décrit les difficultés de tenir les deux emplois après les avant-premières inopinément déplacées à New Haven dans un monologue encadré par "Zip" dans son one-woman show Elaine Stritch à Liberty. 1954 – Création à Londres La creation à Londres a eu lieu en mars 1954 au Princes Theatre, avec Harold Lang, Carol Bruce et Sally Bazely. 1963 – City Center Revival Montée au New York City Center, cette production a mis en vedette Bob Fosse dans le role de Joey Evans, Viveca Lindfors comme Vera Simpson, Rita Gardner comme Linda English, Elaine Dunn comme Gladys Bumps, Kay Medford comme Melba Snyder, et Jack Durant comme Ludlow Lowell. Alors qu’il ne s'est joué que pour 15 représentations du 29 mai 1963 au 09 juin 1963, Fosse est nominé pour un Tony Award pour sa performance. La production a été mise en scène par Gus Schirmer Jr., avec des décors de Howard Bay et des costumes de Frank Thompson. 1976 – Revival à Broadway Un revival à Broadway a ouvert le 27 juin 1976, au Circle in the Square Theatre pour 73 représentations et a fermé le 29 août 1976. Le spectacle était mis en scène par Theodore Mann et chorégraphié par Margo Sappington. Le cast comprenait Christopher Chadman (Joey), Harold Gary (Mike), Terri Treas (Kid), Janie Sell (Gladys), Gail Benedict (Gail), Murphy Cross (Murphy), Rosamond Lynn (Rosamond), Marilu Henner (Marilu), Deborah Geffner (Debbie), Boni Enton (Linda), David Hodo (Gent). Austin Colyer (Ernest), Denny Martin Flinn (Waldo the Waiter), Michael Leeds (Victor), Kenn Scalice (livreur), Adam Petroski (Louis), Joe Sirola (Ludlow Lowell), Ralph Farnworth (O’Brien), Dixie Carter (Melba) et Joan Copeland (Vera). 1980 – Revival à Londres La seconde version à Londres eut lieu au Noël Coward Theatre, de septembre 1980 à septembre 1981, avec Siân Phillips, Danielle Carson et Denis Lawson. 2008 – Revival à Broadway Le producteur Marc E. Platt, accompagné de Richard Greenberg et le metteur en scène Joe Mantello ont prévu un revival pour l’automne 2007, qui a été reportée. La Roundabout Theatre Company et Marc E. Platt ont présenté une série limitée, avec des avant-premières commençant le 14 novembre 2008, ouvrant officiellement le 18 décembre 2008 et fermant le 1er mars 2009. Le livret original de John O’Hara avait subi une "adaptation" substantielle par Greenberg, éliminant des personnages et réattribuant des chansons. Cette nouvelle production comprenait également une chanson pour Joey qui avait été coupée avant la première de Broadway en 1940, I’m Talking to My Pal, et a également incorporé deux chansons de Rodgers & Hart, qui ont été chantées par Joey et Linda: Are You My Love? (provenant du film de 1936 Dancing Pirate) et I Still Believe in You (extrait du musical Simple Simon () de 1930).

Résumé: Le malsain chanteur/danseur de boîte de nuit Joey courtise une jeune femme naïve dans la vingtaine d’années tout en couchant avec Vera, la femme fatiguée d’un millionnaire — qui lui offrira sa propre boîte de nuit. À la fin du spectacle, les deux femmes larguent Joey, qui partira sans rien avoir appris de cette histoire…

Création: 25/12/1940 - Ethel Barrymore Theatre (Broadway) - représ.



Musical
0046 - By Jupiter (1942)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Lorenz M. Hart
Livret: Lorenz M. Hart • Richard Rodgers
Production originale:
4 versions mentionnées
Dispo: Résumé  Synopsis  Isnpiration  Liste chansons  

Basé sur la pièce de 1932, The Warrior’s Husband, By Jupiter n’était en fait qu’une énorme blague. Se déroulat dans la Grèce antique, les femmes sont des guerrières endurcies et leurs maris un peu sordides restent à la maison et cuisinent le souper. Mais dans les mains expertes des créateurs de musicals, le thème du renversement des sexes a donné lieu à une joyeuse aventure avec des chansons romantiques et comiques de Richard Rodgers et Lorenz Hart, un livret très émouvant (également de Rodgers et Hart) qui comprenait un correspondant de guerre nommé Homer… Personne ne le savait à l’époque, mais By Jupiter serait malheureusement le dernier musical du duo Rodgers et Hart (l’année suivante, ils s'associeront encore pour un revival de leur succès de 1927 A Connecticut Yankee (), rajoutant quelques nouvelles chansons pour la production). Mais By Jupiter termina leur collaboration sur une note positive, et elle devint leur musical ayant eu le plus gros succès à la création avec 427 représentations (les productions originales de A Connecticut Yankee () et Pal Joey ()étaient finalistes avec 421 et 374 performances respectives).

Genèse:

Résumé: Au pays des Amazones, les femmes gouvernent et se battent tandis que les hommes restent à la maison, s'occupent des enfants et achètent de nouveaux chapeaux. Une armée de soldats grecs, dirigée par Thésée et Hercule, arrive à la recherche de la ceinture sacrée de Diane, actuellement entre les mains de la reine régnante Hippolyta. Ils sont accompagnés du correspondant de guerre Homère, auteur d'un best-seller récent intitulé L'Iliade. Les guerriers grecs sont capturés par les Amazones et la romance s'épanouit entre Thésée et Antiope, le chef guerrier des Amazones. Une intrigue secondaire implique le mari d'Hippolyta, Sapiens, imposé par sa riche mère, en échange du financement de la guerre contre les Grecs, qui emploie ses "ruses non traditionnellement masculines" pour se frayer un chemin avec le sexe opposé.

Création: 3/6/1942 - Shubert Theatre (Broadway) - 427 représ.



Film
0047 - Words and Music (Film) (1948)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Lorenz M. Hart
Livret: Fred F. Finklehoffe • Guy Bolton • Jean Holloway
Production originale:
1 version mentionnée
Dispo: Résumé  Commentaire  Génèse  Liste chansons  

Words and Music est un film musical biographique américain de 1948 basé sur le partenariat créatif du compositeur Richard Rodgers et du parolier Lorenz Hart.

Genèse: C'était le deuxième d'une série de biopics MGM sur les compositeurs de Broadway; il a été précédé de Till the Clouds Roll By () (Jerome Kern, 1946) et suivi de Three Little Words () (Kalmar et Ruby, 1950) et Deep in My Heart () (Sigmund Romberg, 1954).

Résumé: Le parolier en herbe Lorenz "Larry" Hart a besoin d'un compositeur pour sa musique. Herb Fields le présente à Richard "Dick" Rodgers et un partenariat est né en 1919. Ils luttent pour réussir… Mais Dick finit par abandonner pour vendre des vêtements d'enfants. Larry est impressionné par la chanteuse Peggy Lorgan McNeil, personnellement et professionnellement. Mais lorsqu'enfin un spectacle de Dick et lui est enfin programmé à Broadway, la promesse à Peggy de jouer le rôle principal est ruinée car Joyce Harmon est embauchée pour jouer le rôle. Dick est attiré par Joyce, mais est jugé trop jeune pour avoir une relation avec elle, puis trop vieux pour une autre femme qu'il rencontre, Dorothy Feiner. Le duo est en pleine réussite avec une série de chansons à succès mais aussi des spectacles qui triomphet à Brodway. Mais Larry semble incapable de profiter de son succès. Après avoir combattu la dépression, les choses commencent à s'améliorer pour Larry dès que Judy Garland accepte de faire un film avec de la musique de Rodgers et Hart. Larry achète une maison en Californie mais ne peut se débarrasser de son chagrin, même après que Dorothy ait épousé Dick et invité Larry à partager leur maison. Larry assiste à leur dernier spectacle à New York , puis s'effondre et meurt à l'extérieur du théâtre. Dick présente un hommage à la carrière de Larry.

Création: 31/12/1948 - *** Film (***) - représ.



Film
0048 - Mississippi (10935)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Lorenz M. Hart
Livret:
Production originale:
0 version mentionnée
Dispo:

Le dernier film hollywoodien de Rodgers et Hart, un film réalisé par A. Edward Sutherland, avec en tête d'affiche Bing Crosby, W.C. Fields et Joan Bennett.

Genèse:

Résumé:

Création: 22/3/10935 - *** Film (***) - représ.

E) Quelques oeuvres de Rodgers sans Hart

Après sa séparation avec Hart, il va créer un second duo très productif avec Oscar Hammerstein II, jusqu'à la mort de ce dernier.



Musical
0001 - One Minute Please (1917)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Ralph G. Engelsman • Richard Rodgers
Livret: Ralph G. Engelsman
Production originale:
0 version mentionnée
Dispo: Génèse  

Il s'agit d'un spectacle amateur écrit par Richard Rodgers et Ralph G. Engelsman. Et le tout premier de Richard Rodgers à l'âge de 15 ans.

Genèse: Richard Rodgers a écrit sa première partition complète pour un musical à 15 ans, à l’automne 1917. Son grand frère Mortimer William Rodgers (19 ans) – dit « Morty » – était membre d’un groupe socio-athlétique appelé l’Akron Club. À cette époque, les Américains venaient d’entrer dans la Première Guerre Mondiale et combattaient aux côtés des Alliés contre les Allemands en Europe. Les garçons de l’Akron Club étaient impatients de faire leur part pour aider à l’effort de guerre. Ils décidèrent de participer à l’effort de guerre en créant un musical dont les recettes iraient à un «fond de tabac» mis sur pied par le New York Sun pour acheter des cigarettes aux soldats en Europe! Mais qui allait écrire ce musical? Il fut décidé que Ralph G. Engelsman, un ami de Morty, écrirait le livret mais ils n’avaient pas de compositeur à l’Akron Club. Comme Ralph était venu chez Morty, il avait entendu son petit frère Richard jouer au piano. A l’Akron Club, cela a posé un problème car Richard était trop jeune mais l’enthousiasme de Ralph l’a emporté et le club a voté pour accepter. Attention, ils ont accepté que Richard compose la musique du musical, mais à 15 ans, Richard était encore trop jeune pour devenir membre du club. Pour les paroles, le problème fut identique, alors tout le monde a aidé : le père Rodgers, Morty, Ralph. Et Richard Rodgers a contribué au moins autant qu’eux. Les répétitions ont duré des mois dans de petites salles louées ou dans les salons des parents des acteurs. Richard Rodgers rappelle le bonheur qu’il a eu d’entendre ses mélodies chantées par des jeunes gens talentueux, même s’ils étaient amateurs. Comme l’embauche d’un pianiste aurait coûté beaucoup trop cher, il a lui-même joué à toutes les répétitions. La grande nuit de l’ouverture a eu lieu le 29 décembre 1917, au milieu d’une tempête de neige. L’unique représentation de One Minute, Please a eu lieu dans la grande salle de bal de l’hôtel Plaza devant une salle comble d’amis, de parents et d’autres «victimes». Richard Rodgers a dirigé un orchestre de cinq musiciens professionnels et a lui-même joué sur un piano à queue blanc et or. Richard Rodgers se souvient: «Je ne sais pas si c’était vraiment un bon spectacle ou non, mais je l’ai trouvé glorieux. C’était la première fois que j’avais l’occasion d’examiner la relation entre l’écriture et la réaction du public, d’apprendre que ce qui semble être une chose sur le papier subit souvent un changement mystérieux dans la performance. J’ai réalisé plus tard que c’était vraiment la réponse à la question que l’on nous pose sans cesse au théâtre: «Comment un homme aussi intelligent a-t-il pu produire quelque chose d’aussi mauvais que cela?» La réponse est qu’il ne sait tout simplement pas ce qu’il a jusqu’à ce qu’un public le lui dise. Il ne s’agit pas de deviner; le producteur, les scénaristes et le compositeur essaient tous de savoir à l’avance quel sera le résultat final lorsque le mot écrit ou la note prendra vie devant les êtres humains avec leurs réactions trop impondérables.»

Résumé:

Création: 29/12/1917 - *** Inconnu (***) - représ.



Musical
0002 - Up Stage and Down (1919)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Oscar Hammerstein II • Richard Rodgers
Livret: Myron D. Rosenthal
Production originale:
0 version mentionnée
Dispo: Génèse  

Le second musical écrit par Richard Rodgers, toujours en amateur. Il n'a que 17 ans…

Genèse: Up Stage and Down, sera le deuxième spectacle de Richard Rodgers (17 ans). Et toujours en amateur. Ce musical, parrainé par une organisation appelée Infants Relief Society, se joua un seul soir, le 8 mars 1919, dans la grande salle de bal de l’ancien hôtel Waldorf-Astoria, à l’angle de la 34ème rue et de la 50ème avenue. Il était à nouveau compositeur mais comme il n’avait pas de partenaire, il a dû écrire la plupart des paroles, aidé par son frère et Benjamin Kaye, un avocat de théâtre qui était le patient de son père. S’est rajouté à cette équipe un ami de la famille: Oscar Hammerstein. Il l’avait déjà rencontré trois ans auparavant, à l'hôtel Astor pour le spectacle universitaire annuel de l'Université Columbia, dont Hammerstein avait écrit les paroles. Rodgers avait à l’époque 14 ans et n’avait presque rien osé dire au vieil Hammerstein (21 ans). Hammerstein, qui travaillait maintenant dans le théâtre professionnel en tant que stage manager pour son oncle, le producteur Arthur Hammerstein, a contribué aux paroles de trois chansons. Pour la petite histoire, elles s’intitulaient Can It, Weaknesses et There’s Always Room for One More. Aucun des deux étaient à mille lieues de penser que 24 ans plus tard, ils allaient former l’un des plus grands duos de l’histoire des musicals et révolutionne le genre en créant Oklahoma! (). Ce spectacle fut le premier pour lequel des partitions de Richard Rodgers ont été publiées. Enfin, c’est son père a payé les frais d’impression… Ils ont tout de même réussi à en vendre quelques exemplaires. Comme lors de son premier musical, One Minute Please (), le jeune Richard a été pianiste de répétition et chef d’orchestre. Un matin, lors d’une répétition, son grand frère Morty a fait irruption et m’a murmuré: «Les responsables ne pensent pas que tu es assez bon pour diriger. S’ils retirent quelque chose, prends ta musique et sors. Si quelqu’un essaie de t’arrêter, je l’assassinerai.» Grâce à ce soutien de son frère, Rodgers refusera de démissionner lorsque les dirigeants sont venus lui demander de démissionner. Environ deux mois après cette représentation unique, Up Stage and Down a été révisé et rouvert pour une soirée au 44th Street Theatre. Cette fois le titre était Twinkling Eyes, for God’s sake, et le bénéficiaire était cette fois le Soldiers and Sailors Welfare Fund.

Résumé:

Création: 8/3/1919 - *** Inconnu (***) - représ.



Musical
0003 - Chinese Lantern (The) (1922)
Musique: Richard Rodgers
Paroles:
Livret: Laurence Houseman
Production originale:
1 version mentionnée
Dispo: Génèse  

Un spectacle amateur créé pour la Benjamin School for Girls. Une seule représentation!

Genèse: Richard Rodgers ne travaille avec Lorenz Hart sur ce musical.

Résumé:

Création: 7/5/1922 - *** Inconnu (***) - représ.



Musical
0004 - A Danish Yankee at King Tut’s Court (1923)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Dorothy Crowthers • Herbert Fields • Richard Rodgers
Livret: Dorothy Crowthers • Herbert Fields • Richard Rodgers
Production originale:
1 version mentionnée
Dispo: Génèse  

Le spectacle de fin d'année de l'Institute of Musical Art dans lequel Richard Rodgers fait ses études. Il s'agit du spectacle proposé à la fin de sa troisième année (sur trois). Deux représentations…

Genèse: C’est peut-être le plus intéressant des trois spectacles créés à l’IMA pendant les études de Rodgers. A Danish Yankee in King Tut’s Court s’est joué deux fois, le 31 mai et le 1er juin 1923. Basé sur le roman de Mark Twain, A Connecticut Yankee in King Arthur’s Court (1889). Le musical a introduit de nombreuses références à l’actualité: la découverte récente en Egypte de la tombe du Roi Toutânkhamon. Le sujet est simple: «Ce qui aurait pu se passer dans la tombe de Toutânkhamon, s’il avait été retrouvé plus vivant que mort.» Le Yankee danois dont parle le titre était George Nielsen, le concierge de l’Institute of Musical Art, qui allait bientôt prendre sa retraite. Le spectacle débute par la célébration du trois millième anniversaire de Sa Majesté Toutânkhamon qui vient d’être réveillé … Cette cérémonie est brutalement interrompue par la capture de George Nielsen, le Yankee danois, qui a creusé vers le bas dans l’espoir de trouver le Roi Toutânkhamon, car il aimerait que ce dernier le remplace à l’IMA. Le Roi Toutânkhamon est donc en vie et célèbre son anniversaire, même si sa fille Sulfite n’a, elle, pas pu être réveillée. Le Yankee danois propose de la ranimer et est dûment récompensé en devenant directeur du nouvel «Insti-Tute-ankh-Amen». Dans une scène comique, Nielsen interviewait de nouveaux enseignants (ce qui permettait une satire des membres actuels du corps professoral) puis montait une production lyrique, dans laquelle plusieurs opéras classiques (joués la semaine précédente à l’IMA, qui rappelons-le est une école de musique) étaient parodiés. Ce spectacle fut très apprécié…

Résumé:

Création: 31/5/1923 - *** Inconnu (***) - 2 représ.



Musical
0005 - Prisoner of Zenda (The) (1924)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Herbert Fields
Livret:
Production originale:
1 version mentionnée
Dispo:

Un spectacle amateur créé pour la Benjamin School for Girls. Une seule représentation!

Genèse:

Résumé:

Création: 23/3/1924 - *** Inconnu (***) - représ.



Musical
0006 - Oklahoma! (1943)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Oscar Hammerstein II
Livret: Oscar Hammerstein II
Production originale:
21 versions mentionnées
Dispo: Résumé  Synopsis  Commentaire  Génèse  Liste chansons  

Oklahoma! n'est pas un musical comme un autre. Il est par beaucoup considéré comme le premier vrai musical de tous les temps…

Genèse: By the early 1940s, Rodgers and Hammerstein were each well known for creating Broadway hits with other collaborators. Rodgers, with Lorenz Hart, had produced over two dozen musicals since the 1920s, including such popular successes as Babes in Arms (1937), The Boys from Syracuse (1938) and Pal Joey (1940). Among other successes, Hammerstein had written the words for Rose-Marie (1924), The Desert Song (1926), The New Moon (1927) and Show Boat (1927). Though less productive in the 1930s, he wrote musicals, songs and films, sharing an Academy Award for his song with Jerome Kern, "The Last Time I Saw Paris", which was included in the 1941 film Lady Be Good. By the early 1940s, Hart had sunk into alcoholism and emotional turmoil, and he became unreliable, prompting Rodgers to approach Hammerstein to ask if he would consider working with him. In 1931, the Theatre Guild produced Lynn Riggs's Green Grow the Lilacs, a play about settlers in Oklahoma's Indian Territory. Though the play was not successful, ten years later in 1941, Theresa Helburn, one of the Guild's producers, saw a summer-stock production supplemented with traditional folk songs and square dances and decided the play could be the basis of a musical that might revive the struggling Guild. She contacted Richard Rodgers and Lorenz Hart, whose first successful collaboration, The Garrick Gaieties, had been produced by the Theatre Guild in 1925. Rodgers wanted to work on the project and obtained the rights for himself and Hart. Rodgers had asked Oscar Hammerstein II to collaborate with him and Hart. During the tryouts of Rodgers and Hart's Best Foot Forward in 1941, Hammerstein had assured Rodgers that if Hart was ever unable to work, he would be willing to take his place. Coincidentally in 1942, Hammerstein had thought of musicalizing Green Grow the Lilacs, but when he had approached Jerome Kern about it, the latter declined. Hammerstein found out that Rodgers was seeking someone to write the book, and he eagerly took the opportunity. Hart lost interest in the musical; he preferred contemporary, urbane shows that would showcase his witty lyric-writing, and he found the farmers and cowhands in Green Grow the Lilacs corny and uninspiring. Moreover, spiraling downward, consumed by his longstanding alcoholism, Hart no longer felt like writing. He embarked on a vacation to Mexico, advising Rodgers that Hammerstein would be a good choice of a new collaborator. This partnership allowed both Rodgers and Hammerstein to follow their preferred writing methods: Hammerstein preferred to write a complete lyric before it was set to music, and Rodgers preferred to set completed lyrics to music. In Rodgers's previous collaborations with Hart, Rodgers had always written the music first, since the unfocused Hart needed something on which to base his lyrics. Hammerstein's previous collaborators included composers Rudolf Friml, Herbert Stothart, Vincent Youmans, and Kern, who all wrote music first, for which Hammerstein then wrote lyrics. The role reversal in the Rodgers and Hammerstein partnership permitted Hammerstein to craft the lyrics into a fundamental part of the story so that the songs could amplify and intensify the story instead of diverting it. As Rodgers and Hammerstein began developing the new musical, they agreed that their musical and dramatic choices would be dictated by the source material, Green Grow the Lilacs, not by musical comedy conventions. Musicals of that era featured big production numbers, novelty acts, and show-stopping specialty dances; the libretti typically focused on humor, with little dramatic development, punctuated with songs that effectively halted the story for their duration. Between the world wars, roles in musicals were usually filled by actors who could sing, but Rodgers and Hammerstein chose the reverse, casting singers who could act. Though Theresa Helburn, codirector of the Theatre Guild, suggested Shirley Temple as Laurey and Groucho Marx as Ali Hakim, Rodgers and Hammerstein, with director Rouben Mammoulian's support, insisted that performers more dramatically appropriate for the roles be cast. As a result of this decision, there were no stars in the production, another unusual step. The production was choreographed by Agnes de Mille (her first time choreographing a musical on Broadway), who provided one of the show's most notable and enduring features: a 15-minute first-act ballet finale (often referred to as the dream ballet) depicting Laurey's struggle to evaluate her suitors, Jud and Curly. The first title given to the work was Away We Go! which opened for out-of-town-tryouts in New Haven's Shubert Theatre on March 11, 1943. Expectations for the show were low; Hammerstein had written six flops in a row, and the show had no star power. Producer Mike Todd walked out after the first act during the tryout and wisecracked “No legs, no jokes, no chance.” But Rodgers and Hammerstein were confident. The New Haven audiences and then Boston critics were enthusiastic. Only a few changes were made before it opened on Broadway, but two would prove significant: the addition of the show-stopping musical number, Oklahoma! and the decision to retitle the musical after that number. Todd had been wrong, the show opened to raves from the critics, sold out and won a special Pulitzer Prize. Brooks Atkinson wrote in The New York Times that the show's opening number, "Oh, What a Beautiful Morning" changed the history of musical theater: “After a verse like that, sung to a buoyant melody, the banalities of the old musical stage became intolerable." The New York Post was the only major paper to give Oklahoma! a mixed review. Its critic felt that while the songs were pleasant enough, they sounded much alike. The show's creativity stimulated Rodgers and Hammerstein's contemporaries and ushered in the "Golden Age" of American musical theatre. Original Broadway The original Broadway production opened on March 31, 1943 at the St. James Theatre in New York City. It was directed by Rouben Mamoulian and choreographed by Agnes de Mille. It starred Alfred Drake (Curly), Joan Roberts (Laurey), Celeste Holm (Ado Annie), Howard Da Silva (Jud Fry), Betty Garde (Aunt Eller), Lee Dixon (Will Parker), Joseph Bulloff (Ali Hakim), Jane Lawrence (Gertie) and Barry Kelley (Ike). Marc Platt danced the role of "Dream Curly", Katharine Sergava danced the part of "Dream Laurey" and the small dancing part of Aggie was played by Bambi Linn. George Church danced the part of "Dream Jud" but was replaced by Vladimir Kostenko only two months after the premiere. The production ran for 2,212 performances, finally closing on May 29, 1948. "The demand for tickets was unprecedented as the show became more popular in the months that followed" the opening. Oklahoma! ran for over five years, a Broadway record that "would not be bested until My Fair Lady (1956)." A year and a half after the Broadway opening, the "first of several" national tours began in New Haven, Connecticut. "Productions of 'Oklahoma!' would remain on the road in the United States and Canada" through 1954. A 1953 article in The New York Times reported that the show "not only holds the record for the longest run of a musical on Broadway but is believed to be the only musical to have enjoyed a consecutive run of ten years. It ran on Broadway for five years and two months, grossing $7,000,000. The tour of the national company, which started late in 1943, has grossed $15,000,000." The Tony Awards and other awards now given for achievement in musical theatre were not in existence in 1943, and therefore the original production of Oklahoma! received no theatrical awards. The United Service Organizations sponsored a tour to U.S. military bases in 1945 that lasted for many years. The New York Times reported: "The tenth anniversary of the Broadway opening of Oklahoma! will be celebrated in Washington, where the Theatre Guild's touring company of the phenomenal musical will be playing at that time. ... According to a Guild estimate, 'upwards of 20,000,000 people thus far have seen the show in the United States, England, Sweden, Denmark, South Africa, Australia and through a special company that toured the U.S.O. Camp Shows circuit during the war'." Original West End Oklahoma! was the first of a post-war wave of Broadway musicals to reach London's West End. It starred Howard Keel (then known as Harold Keel) and Betty Jane Watson, opening at the Theatre Royal, Drury Lane on April 30, 1947 to rave press reviews and sellout houses, running for 1,543 performances. A pre-London run opened a day late at the Manchester Opera House on April 18, 1947, after the ship carrying the cast, scenery, and costumes ran aground on a sandbank off Southampton. 1951 Broadway revival A 1951 revival produced by the Theatre Guild opened at The Broadway Theatre on May 9, 1951, and ran for 100 performances. Ridge Bond played Curly, Patricia Northrop played Laurey, Henry Clarke was Jud, and Jacqueline Sundt played Ado Annie. Mamoulian and de Mille returned to direct and choreograph, and the production was restaged by Jerome Whyte.[24] In 1953, a 10th anniversary revival opened on August 31 at the New York City Center Theatre. It ran for a limited engagement of 40 performances before going on tour. The cast included Florence Henderson as Laurey, Ridge Bond as Curly and Barbara Cook as Annie. Mamoulian and De Mille directed and choreographed. 1979 Broadway revival A 1979 revival opened at the Palace Theatre on Broadway on December 13, 1979 and closed on August 24, 1980, running for 293 performances and nine previews. William Hammerstein (Oscar's son) directed, and Gemze de Lappe recreated Agnes De Mille's choreography. The show starred Christine Andreas as Laurey, Laurence Guittard as Curly, Mary Wickes as Aunt Eller, Christine Ebersole as Ado Annie, Martin Vidnovic as Jud Fry, Harry Groener as Will Parker and Bruce Adler as Ali Hakim.[27] Andreas and Groener both received Tony Award nominations for their performances, and Vidnovic won a Drama Desk Award. This production started as a cross-country national tour, beginning at the Pantages Theater in Los Angeles on May 1, 1979. 1980 West End revival The following year, William Hammerstein revived his 1979 Broadway staging in England with a new production at the Haymarket Theatre, Leicester, in 1980. A UK tour followed, produced by Emile Littler and Cameron Mackintosh. It eventually settled in the West End, opening at the Palace Theatre, London, on September 17, 1980, and running until September 19, 1981. This production starred John Diedrich as Curly and Alfred Molina as Jud Fry. John Owen Edwards acted as Musical Director/Supervisor for this production. He would later reprise his work for Mackintosh's 1998 London revival. A cast recording of this production was issued by JAY Records and on the Showtime! label. Both Diedrich and Molina received Olivier Award nominations. 1998 West End revival A new production of the musical was presented by the National Theatre in London at the Olivier Theatre, opening on July 15, 1998. The production team included Trevor Nunn (director), Susan Stroman (choreographer), John Owen Edwards (musical director) and William David Brohn (orchestrator). This production received numerous Olivier Award nominations, with Hensley winning the award for Best Supporting Actor in a Musical. According to the Rodgers & Hammerstein Organization, the limited engagement was a sell-out and broke all previous box office records, and so the show was transferred to the Lyceum Theatre in the West End for a six-month run. Plans to transfer to Broadway with the London cast were thwarted by Actors' Equity, which insisted that American actors must be cast. Eventually a U.S. cast was selected. Music supervisor John Owen Edwards, orchestrator William David Brohn and dance arranger David Krane adapted Robert Russell Bennett's original orchestrations and extended some of the dance sequences. A brand new Dream Ballet was composed for Susan Stroman's new choreography and the dances to "Kansas City", "Many a New Day" and "The Farmer and the Cowman" were all radically redesigned. The overture to the show was also altered, at the request of director Trevor Nunn. The international cast included Hugh Jackman as Curly, Maureen Lipman as Aunt Eller, Josefina Gabrielle as Laurey, Shuler Hensley as Jud Fry, Vicki Simon as Ado Annie, Peter Polycarpou as Ali Hakim and Jimmy Johnston as Will Parker. This production was filmed and issued on DVD, as well as being broadcast on U.S. Public Television in November 2003. 2002 Broadway revival The London production was repeated on Broadway at the George Gershwin Theatre on March 21, 2002, with direction by Nunn. The production closed on February 23, 2003 after 388 performances. Only two of the London cast, Josefina Gabrielle as Laurey and Shuler Hensley as Jud, were in the production, which also featured Patrick Wilson as Curly and Andrea Martin as Aunt Eller. It was nominated for seven Tony Awards, including Best Revival of a Musical, Best Featured Actress in a Musical and Best Featured Actor in a Musical (which was awarded to Hensley). The musical was also nominated for nine Drama Desk Awards, with Hensley winning as Outstanding Featured Actor in a Musical and Susan Stroman winning for choreography. Ben Brantley wrote in The New York Times: "At its best, which is usually when it's dancing, this resurrection of Rodgers and Hammerstein's epochal show is dewy with an adolescent lustiness, both carnal and naive, exuberant and confused." The review stated that "Anthony Ward's harmoniously curved set, in which the sky seems to stretch into eternity, again pulses with the promise of a land on the verge of transformation." The New York Daily News review commented that "Visually, this one is stunning – at times, Anthony Ward's sets have a pastoral, idyllic quality, like Thomas Hart Benton's paintings. At other times, especially in lighting designer David Hersey's lustrous palette, they convey the bleakness of the frontier." The review also stated that the Royal National Theatre "brought it back to us in a way that makes it seem fresh and vital." However, USA Today gave the production a tepid assessment, its reviewer writing that "A cold breeze blows through this beautiful mornin', and that golden haze is never quite bright enough." The production went on to tour nationally from 2003–2006.

Résumé: Dans une petite bourgade de l’Etat d’Oklahoma nouvellement créé, entourée d’une immensité de champs de maïs, un drame passionnel va perturber la vie bien tranquille de gens bien sympathiques. La jolie Laurey, dans un moment d’égarement, s’est promise à Jud, le méchant du village qui collectionne, accrochées sur son mur, les photos de danseuses de cancan ! Curly, le beau cow-boy un peu bohême, est amoureux d’elle, mais elle est une jeune fille convenable et refuse de lui céder. Aussi, Curly, se tourne vers l’idiote du village tandis que Jud s’avère être de plus en plus violent. Bien qu’elle aime vraiment Curly, la têtue Laurey, le contrarie en allant au bal avec Jud. Là, Curly prouve son amour en offrant tout ce qu’il possède pour acheter le panier-repas de Laurey, tradition de ce bal de charité. Ils se marient, et après la cérémonie, Jud se bat avec Curly et est tué par son propre couteau. Après l’acquittement de Curly, les jeunes mariés partent célébrer leur lune de miel.

Création: 31/3/1943 - St. James Theatre (Broadway) - 2212 représ.



Musical
0007 - Carousel (1945)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Oscar Hammerstein II
Livret: Oscar Hammerstein II
Production originale:
24 versions mentionnées
Dispo: Résumé  Synopsis  Commentaire  Génèse  Isnpiration  Liste chansons  

Carousel est la deuxième musical pour la scène de l’équipe de Richard Rodgers (musique) et Oscar Hammerstein II (livret et paroles). Après le succès spectaculaire de leur premier musical commun, Oklahoma! () (1943) – ils avaient tous deux déjà de belles carrières séparément – le duo a cherché à collaborer sur un autre projet, sachant que tout nouveau musical serait comparé à Oklahoma! (), très probablement défavorablement. Ils hésitaient à demander les droits de la pièce Liliom du hongrois Ferenc Molnár. D’une part parce que Molnár avait toujours refusé d’autoriser une adaptation de son œuvre mais aussi parce que la fin de la pièce était considérée comme trop déprimante pour le théâtre musical. Après avoir acquis les droits, l’équipe a créé une œuvre avec de longues séquences de musique et a rendu la fin plus optimiste.

Genèse: Création du musical «Carousel» Un nouveau duo gagnant de créateurs Dans les années ‘20 et ‘30, Rodgers et Hammerstein sont devenus des auteurs célèbres de musicals ayant connu du succès de Broadway avec d’autres partenaires. Richard Rodgers avait produit avec Lorenz Hart une série de plus de deux douzaines de musicals (), dont des succès populaires comme Babes in Arms () (1937), The Boys from Syracuse () et Pal Joey () (1940). Une partie des œuvres de Rodgers et Hart a vraiment innové dans le théâtre musical: On Your Toes () est la première utilisation du ballet pour soutenir l’intrigue (dans la scène Slaughter on Tenth Avenue), tandis que Pal Joey () bafoue la tradition de Broadway en présentant un valet comme son héros. Hammerstein avait écrit ou co-écrit les mots pour des succès tels que Rose-Marie () (1924), The Desert Song () (1926), The New Moon () (1927) et bien sûr le mémorable Show Boat () (1927), considéré par beaucoup comme le «premier vrai musical de tous les temps». Bien que moins actif dans les années ‘30, il a écrit du matériel pour des musicales et des films, partageant un Oscar pour sa chanson avec Jerome Kern, The Last Time I Saw Paris, qui a été inclus dans le film de 1941 Lady Be Good (). Survivre à Oklahoma! Au début des années ‘40, Hart avait sombré dans l’alcoolisme et les troubles émotionnels, devenant peu fiable et incitant Rodgers à approcher Hammerstein pour lui demander s’il accepterait de travailler avec lui. Hammerstein était impatient de le faire, et leur première collaboration fut l’Oklahoma! () (1943). Ceux qui ne trouvent pas que Show Boat () est le «premier vrai musical de tous les temps», attribuent cette distinction à Oklahoma! (). Thomas Hischak déclare dans son The Rodgers and Hammerstein Encyclopedia qu’ Oklahoma! () est « l’œuvre la plus influente du théâtre musical américain. En fait, l’histoire de la comédie musicale de Broadway peut précisément être divisée en ce qui est venu avant Oklahoma! () et ce qui est venu après lui.» Oklahoma! () est une vraie innovation pour son époque en intégrant complètement le chant, le personnage, l’intrigue et la danse. Selon Hischak toujours : «Oklahoma! () est devenu le modèle pour les spectacles de Broadway pour des décennies.». Il s’est avéré un énorme succès populaire et financier. Mais ce triomphe eut une conséquence directe pour ses créateurs… Que faire après cela qui ne paraisse terne et fade? Le producteur de film Samuel Goldwyn, après avoir vu Oklahoma! (), a conseillé à Rodgers de se tirer une balle dans la tête. Selon Rodgers : «C’était une façon brutale mais drôle pour Sam de me dire que je ne créerais jamais plus un aussi bon spectacle qu’Oklahoma! ()» Alors qu’ils travaillaient à de nouveaux projets, Hammerstein a écrit: «Nous sommes des imbéciles. Quoi que nous fassions, tout le monde sera obligé de nous dire: «Ce n’est pas un autre Oklahoma! ()» » On l’oublie souvent, mais Oklahoma! () avait été une lutte de chaque instant pour parvenir à boucler son financement. À cet effet, Rodgers et Hammerstein rencontraient chaque semaine en 1943 les producteurs d’Oklahoma! (), Theresa Helburn et Lawrence Langner de la Theatre Guild (toujours cette magnifique maison!). Ils ont d’ailleurs formé ensemble ce qu’ils appelaient le Gloat Club. Après la première d’Oklahoma! (), lors d’un déjeuner, Helburn et Langner proposèrent à Rodgers et Hammerstein de transformer Liliom de Molnár en musical. Les deux hommes ont refusé: ils n’avaient aucun attrait pour un spectacle se déroulant à Budapest et ils pensaient que la fin malheureuse n’était pas propice au théâtre musical. En outre, compte tenu de la situation politique instable en temps de guerre (nous sommes au beau milieu de la Second Guerre Mondiale), ils pourraient avoir besoin de changer le contexte de la Hongrie pendant les répétitions. Au déjeuner suivant, Helburn et Langner revinrent à la charge avec leur proposition de Liliom, suggérant de déménager l’action en Louisiane et faisaient de Liliom un créole. Rodgers et Hammerstein ont analysé l’idée pendant les semaines suivantes, mais ont décidé que le dialecte créole, rempli de "zis" et "zose", sonnerait ringard et qu’il serait difficile d’écrire des paroles efficaces. Une fenêtre s’est réouverte quand Rodgers, qui possédait une maison dans le Connecticut, a proposé pour cadre la Nouvelle-Angleterre (région située au Nord-Est des États-Unis dont le Connecticut est un des six états). Hammerstein a écrit à propos de cette proposition en 1945: « J’ai commencé à voir un bel ensemble — des marins, des baleiniers, des filles qui travaillaient dans les moulins en amont de la rivière, des palourdes sur les îles voisines, un parc d’attractions sur la côte, des choses que les gens pouvaient faire en foule, des gens forts, vivants et vigoureux, des gens qui avaient toujours été représentés sur scène comme des puritains aux sourires figés — une diffamation que j’avais hâte de réfuter… Quant aux deux personnages principaux, Julie avec son courage, sa force intérieure et sa simplicité extérieure semblait plus indigène au Maine qu’à Budapest. Liliom est, bien sûr, un personnage international, indigène de nulle part.» Écriture de Carousel Rodgers et Hammerstein étaient également préoccupés par ce qu’ils appelaient le « tunnel » de Molnár au deuxième acte — une série de scènes sombres qui menaient au suicide de Liliom — suivi d’une fin sombre. Ils ont également estimé qu’il serait difficile d’exprimer en chanson la motivation de Liliom pour accomplir le vol. L’opposition de Molnár à l’adaptation de ses œuvres était également un problème; il avait refusé Giacomo Puccini – rien que ça ! – de transformer Liliom en opéra, déclarant qu’il voulait que la pièce soit considérée comme la sienne, pas celle de Puccini. Autre exemple? En 1937, Molnár, qui avait récemment émigré aux États-Unis, avait refusé une offre de Kurt Weill pour adapter la pièce en comédie musicale. En travaillant sur la chanson exprimant la motivation de Liliom pour accomplir le vol [Julie est enceinte], Rodgers se souvenait que lui et Hart avaient été confrontés à un problème similaire dans Pal Joey (). Rodgers et Hart l’avaient surmonté avec une chanson que Joey se chante à lui-même, I’m Talking to My Pal. Cette réflexion a inspiré Soliloquy. Les deux auteurs raconteront plus tard que dans les premières ébauches, Soliloquy était une chanson sur les rêves de Liliom d’avoir un fils. Mais que Rodgers, ayant deux filles, a insisté pour que Liliom considère que Julie pourrait aussi avoir une fille. Dans les notes prises à leur réunion du 7 décembre 1943 on retrouve la mention suivante: «M. Rodgers a suggéré un numéro musical pour la fin de la scène où Liliom découvre qu’il est père, dans lequel il chante d’abord avec fierté la naissance et la croissance d’un garçon, puis se rend soudainement compte qu’il pourrait être père d’une fille et change complètement.» Hammerstein et Rodgers se sont replongé dans le projet Liliom au milieu de l’année 1944. Hammerstein était mal à l’aise en travaillant, craignant que quoi qu’ils fassent, Molnár désapprouve leur travail. Liliom était vraiment une œuvre reconnue, lui donnant une image d’«intouchable». Le texte de Molnár contenait également de très nombreux commentaires sur la politique hongroise de 1909 et la rigidité de cette société. Enfin, un barman licencié dans une fête foraine qui frappe sa femme, commet un vol et se suicide semblait un personnage central peu crédible pour un musical à Broadway. Hammerstein a fait le pari fou d’utiliser les mots et l’histoire pour que le public sympathise avec le couple Julie-Liliom. Il a également construit un couple secondaire, qui est totalement accessoire à l’intrigue dans Liliom; ce seront Enoch Snow et Carrie Pipperidge. La fin de l’œuvre de Molnár ne convenait pas, et après quelques «mauvaises idées», Hammerstein conçut la scène de remise des diplômes qui termine le musical. Si l’on en croit Frederick Nolan: «À partir de cette scène, la chanson You’ll Never Walk Alone a surgi presque naturellement.» Malgré les paroles simples écrites par Hammerstein pour You’ll Never Walk Alone, Rodgers a eu beaucoup de difficulté à les mettre en musique. Rodgers explique cela par le fait qu’il s’agit d’une fin modifiée : «Liliom était une tragédie à propos d’un homme qui ne peut pas apprendre à vivre avec d’autres personnes. De la façon dont Molnár l’a écrit, l’homme finit par frapper sa fille et doit ensuite retourner au purgatoire, laissant sa fille sans défense et sans espoir. On ne pouvait pas accepter ça. La façon dont nous avons terminé Carousel est peut-être toujours une tragédie, mais elle est pleine d’espoir parce que dans la scène finale, il est clair que l’enfant a enfin appris à s’exprimer et à communiquer avec les autres.» Rodgers décida très tôt de se passer d’une ouverture, sentant que la musique était difficile à écouter pendant que les retardataires s’installaient. Dans son autobiographie, Rodgers se plaint que seule la section cuivres peut être entendue lors d’une ouverture car il n’y a jamais assez de cordes dans le petit orchestre d’un musical. Il a décidé de forcer le public à se concentrer dès le début en ouvrant avec une scène de pantomime accompagnée de ce qui est devenu connu comme The Carousel Waltz. La pantomime respectait la pièce de Molnár, dont l’ouverture servait aussi à présenter les personnages et la situation au public. L’auteur Ethan Mordden a décrit l’efficacité de cette ouverture : «D’autres personnages retiennent notre attention: M. Bascombe, un homme digne et riche, propriétaire de l'usine où Julie et Carrie travaillent / Mme Mullin, la veuve qui dirige le carrousel et, apparemment, aussi Billy / un ours dansant / un acrobate. Mais ce qui nous attire avant tout, c’est l’intensité avec laquelle Julie regarde Billy — la façon dont elle se tient figée, le fixant, tandis que tout le monde à la foire se balance au rythme du baratin de Billy. Et alors que Julie et Billy tournent ensemble sur le carrousel tourbillonnant, et que la scène s’emballe avec l’excitation de la foule, et que l’orchestre prend son apogée, et que le rideau tombe, nous comprenons que Rodgers & Hammerstein ont non seulement supprimé l’ouverture musicale et le numéro d’ouverture, mais aussi l’exposition. Ils nous ont plongés directement dans l’histoire, au beau milieu de celle-ci, dans la première scène la plus intense qu’un musical ait jamais eue. Casting et répétitions Le casting de Carousel a commencé quand l’équipe de production d'Oklahoma! (), dont Rodgers et Hammerstein, cherchait un remplaçant pour le rôle de Curly (le lead masculin dans Oklahoma! ()). Lawrence Langner avait entendu parler, par l’intermédiaire d’un parent, d’un chanteur californien du nom de John Raitt, qui pourrait convenir au rôle. Langner alla écouter Raitt, puis pressa les autres d’amener Raitt à New York pour une audition. Raitt a demandé de chanter Largo al factotum, l’air de Figaro du Barbier de Séville, pour s'échauffer. L'échauffement a été suffisant pour convaincre les producteurs que non seulement ils avaient trouvé un Curly, ils avaient trouvé un Liliom (ou Billy Bigelow, comme la partie a été renommée). Theresa Helburn a fait une autre découverte californienne, Jan Clayton, une chanteuse/actrice qui avait réalisé quelques films mineurs pour MGM. Elle a été amenée vers l’est et a été auditionnée avec succès pour le rôle de Julie. Les producteurs ont cherché à engager des «artistes plutôt inconnus». Bien que beaucoup aient joué dans des œuvres précédentes de Hammerstein ou de Rodgers, une seule avait déjà joué à Broadway auparavant: Jean Casto (engagée ici pour jouer la propriétaire du carrousel, Mme. Mullin – elle avait joué dans Pal Joey () à Broadway). Il s’est par contre avéré plus difficile de trouveur les acteurs de l’ensemble que ceux des rôles principaux, en raison de la guerre (beaucoup étaient au front en Europe ou dans le Pacifique) — Rodgers a dit à son directeur de casting, John Fearnley, que la seule qualification que devait avoir un danseur était celle d’être vivant. En ce qui concerne l’équipe de création, Rodgers et Hammerstein ont rassemblé une grande partie de l’équipe créative travaillé sur Oklahoma! (). Ce fut le cas du metteur en scène Rouben Mamoulian et de la chorégraphe Agnes de Mille. Miles White a été le costumier du spectacle tandis que Jo Mielziner (qui n’avait pas travaillé sur sur Oklahoma! ()) en fut le scénographe et le créateur lumière. Même si l’orchestrateur sur Oklahoma! (), Russell Bennett, avait informé Rodgers qu’il n’était pas disponible pour travailler sur Carousel en raison d’un contrat à la radio, Rodgers a insisté pour qu’il fasse le travail durant ses temps libres. Russell Bennett a orchestré The Carousel Waltz et (When I Marry) Mister Snow avant d’être finalement remplacé par Don Walker. Un nouveau membre a rejoint l’équipe de création en la personne de Trude Rittmann, qui a arrangé la musique des ballets. Rittmann a dans un premier temps ressenti que Rodgers se méfiait d’elle parce qu’elle était une femme et a éprouvé de vraies difficultés à travailler avec lui. Mais finalement Rodgers et Rittmann travailleront ensemble sur les spectacles de Rodgers jusqu’aux années '70. Les répétitions ont débuté en janvier 1945. Rodgers et Hammerstein y assistèrent tous deux avec assiduité. La présence des deux auteurs a vraiment permis de créer les choses différemment même si tout ne fut pas résolu facilement. On a par exemple présenté à Raitt les paroles de Soliloquy sur une feuille de papier d’un mètre cinquante de long (!!!) dont la lecture a duré près de huit minutes… La mise en scène d’un numéro solo aussi long posait des problèmes, et Raitt déclara plus tard qu’il estimait qu’on n’y avait jamais réussi entièrement. À un moment donné pendant les répétitions, Molnár est venu voir ce qu’ils avaient fait de sa pièce. Il existe un certain nombre de versions sur l’histoire de cette visite. Comme le raconte Rodgers lui-même, alors qu’il regardait les répétitions avec Hammerstein, le compositeur a aperçu Molnár à l’arrière du théâtre et a murmuré la nouvelle à son partenaire. Tous deux ont transpiré pendant tout l’après-midi de cette répétition où rien ne semblait fonctionner normalement. A la fin, les deux, s’attendant à une réaction de colère de Molnár, se dirigèrent vers le fond du théâtre. Au lieu de cela, le dramaturge a dit avec enthousiasme: «Ce que vous avez fait est si beau. Et vous savez ce que je préfère? La fin!» Hammerstein écrit que Molnár a participé de manière régulière aux répétitions par la suite. Comme la plupart des œuvres du duo R&H, Carousel contient un long ballet, Billy Makes a Journey. Il est situé dans le deuxième acte, alors que Billy regarde la Terre de Up There et y observe sa fille. Dans la production originale, le ballet est chorégraphié par de Mille. Il commence avec Billy regardant du ciel sa femme en plein travail, avec les femmes du village rassemblées pour l’accouchement. Le ballet implique tous les personnages de la pièce, dont certains ont même des lignes de dialogue, et contient un certain nombre de sous-intrigues. Le focus était centré sur Louise, interprétée par Bambi Linn, qui d’abord grandit presque dans sa danse, exprimant l’innocence de l’enfance. Elle est taquinée et raillée par ses camarades de classe, et Louise devient attirée par les gens rudes de la fête foraine, qui symbolisent le monde de Billy. Un jeune de cette fête foraine tente de séduire Louise, alors qu’elle se sent prête à découvrir ses propres envies sexuelles, mais il décide qu’elle est encore une fille et pas une femme, et il la quitte. Après que Julie l’aie réconfortée, Louise se rend à une fête d’enfants, où elle est rejetée. Les gens de la foire réapparaissent et forment un anneau autour de la fête des enfants, avec Louise perdue entre les deux groupes. À la fin du ballet, les interprètes forment un énorme carrousel avec leur corps. Création à Broadway (1945) Try-out à New Heaven (22 25 mars 1945) La pièce a ouvert pour des Try-Out le 22 mars 1945 à New Haven, dans le Connecticut. Le premier acte a été bien reçu, mais pas le second. Casto se rappelle que le deuxième acte n’a pris fin que vers 1h30 du matin! L’équipe de création s’est immédiatement retrouvé pour une réunion de deux heures. Cinq scènes, la moitié du ballet et deux chansons ont été coupées du spectacle. John Fearnley a commenté : «Maintenant, je vois pourquoi ces gens ont des succès. Je n’ai jamais rien vu d’aussi vif et courageux de ma vie.» de Mille dit de cette réunion: «Personne n’a perdu une seconde pour plaider pour quelque chose qui lui était cher. Il n’y eut pas non plus de plaisanteries oisives [...] Nous avons coupé, coupé et coupé, puis nous nous sommes couchés.» Au moment où la troupe quitta New Haven, le ballet de de Mille ne durait plus que quarante minutes. Try-out à Boston (27 mars 15 avril 1945) Une préoccupation majeure avec le deuxième acte était l’efficacité des personnages Lui et Elle (plus tard rebaptisés par Rodgers Mr et Mme Dieu), devant qui Billy paraissait après sa mort. Mr et Mme Dieu) ressemblaient à un ministre de la Nouvelle-Angleterre et sa femme, vus dans leur salon. Le couple faisait toujours partie du spectacle à l’ouverture au second Try-Out, celui de Boston débutant le 27 mars 1945. Rodgers a dit à Hammerstein: «Nous devons sortir Dieu de ce salon». Quand Hammerstein demanda où il devait mettre la divinité, Rodgers répondit: «Je me fiche d’où tu les mets. Mets-les sur une échelle si tu veux, mais sors-les de ce salon!» Et Hammerstein a donc mis Mr God (rebaptisé Starkeeper) sur une échelle, et Mme God a été retirée du spectacle. Selon Meryle Secrest, biographe de Rodgers, ce changement est une erreur car il conduit à une représentation de la vie après la mort plus imaginaire. Cela a été critiqué par The New Republic comme «une atmosphère Rotarienne [rappelons que le Rotary est né aux Etats-Unis en 1905] sympathique pour un public qui ne cherche pas la réalité mais plutôt à échapper à la réalité, qui ne cherche pas la vérité mais plutôt à échapper à la vérité». Hammerstein a écrit, dans ses Mémoires, que le conseil de Molnár de combiner deux scènes en une seule, fut essentiel pour resserrer le deuxième acte et représentait «le changement le plus radical que nous ayons fait par rapport à l’original.» Une reprise de If I Loved You a été ajoutée dans le deuxième acte, qui, selon Rodgers, avait besoin de plus de musique. Le try-Out de Boston dura trois semaines d’essais après la brève série à New Haven, et le public y a accueilli chaleureusement le musical. Une version encore plus courte du ballet a été présentée les deux dernières semaines à Boston, mais le dernier soir, de Mille sans prévenir Rodgers ou Hammerstein, a demandé que l’on rejoue la version de quarante minutes de son ballet. Ce fut un triomphe absolu auprès du public, ce qui a amené Rodgers et Hammerstein à l’embrasser. Création à Broadway (19 avril 1945 24 mai 1947) La production originale de Broadway a ouvert au Majestic Theatre le 19 avril 1945. La répétition générale de la veille s’est très mal passée, et le duo R&H craignait que leur nouveau musical ne soit pas bien reçu. Un changement réussi de dernière minute a été de demander à de Mille de chorégraphier la pantomime. Le mouvement de la foule dans la foire lors de la pantomime avait été confié à Mamoulian mais sa version ne fonctionnait pas. Rodgers s’était blessé au dos la semaine précédente, et il regarda la première étendu sur une civière, dissimulé dans une loge derrière un rideau. Sous morphine, il ne voyait qu’une partie de la scène. Comme il ne pouvait pas entendre les applaudissements et les rires du public, il a supposé que le spectacle était un flop. Ce n’est que lorsque des amis l’ont félicité plus tard dans la soirée qu’il s’est rendu compte que les applaudissements à la fin avaient été très chaleureux. Bambi Linn, qui jouait Louise, a été accueillie avec tant d’enthousiasme par le public pendant le ballet qu’elle a été «obligée de sortir de son personnage» à la fin sous les applaudissement et de saluer. La fille de Rodgers, Mary, aperçut son ami, Stephen Sondheim - ils étaient tous deux encore adolescents - à quelques rangées d’elle; tous deux avaient les yeux remplis de larmes. La production originale s’est jouée durant 890 représentations, fermant le 24 mai 1947. La distribution originale comprenait John Raitt (Billy), Jan Clayton (Julie), Jean Darling (Carrie), Eric Mattson (Enoch Snow), Christine Johnson (Nettie Fowler), Murvyn Vye (Jigger), Bambi Linn (Louise) et Russell Collins (Starkeeper). En décembre 1945, Jan Clayton quitta le show pour participer à la reprise de Show Boat () à Broadway et fut remplacée par Iva Withers; John Raitt sera lui remplacé par Henry Michel en janvier 1947 et Jean Darling par Margot Moser. US Tour (29 mai 1947 22 janvier 1949) puis Return Engagement à New York Après avoir fermé à Broadway, le spectacle est parti immédiatement en US Tour pendant deux ans. Rien qu’à Chicago, au Shubert Theatre, il s’est arrêté pendant cinq mois (29 mai 1er novembre 1947. L’US Tour a visité vingt États et deux villes canadiennes, parcouru 24.000 km et joué devant près de deux millions de personnes. La troupe de cet US Tour a également joué une série de quatre semaines au New York City Center – sorte de Return Engagement – du 25 janvier 1949 au 20 février 1949. Après la course du City Center, le spectacle a été transféré le 22 février 1949 au Majestic Theatre, dans l’espoir de remplir le théâtre jusqu’à l’ouverture de South Pacific () début avril, mais les ventes de billets furent médiocres, et le spectacle a fermé presque un mois plus tôt, le 5 mars 1949. Productions suivantes Londres (1950) Carousel est créé dans le West End de Londres, au Theatre Royal de Drury Lane, le 7 juin 1950. La production a été mise en scène par Jerome Whyte, avec un casting qui comprenait Stephen Douglass (Billy), Iva Withers (Julie) et Margot Moser (Carrie). Carousel a été un beau succès sans être un triomphe absolu, se jouant 566 représentations, soit plus d’un an et demi. New York City Center Revivals 2 et 3 (1954 et 1957) & Bruxelles (Expo ’58) Après le triomphe du «return engagement» au NY City Center en 1949, Carousel a été reprogrammé en 1954 (1er juin au 8 août – 80 représentations) et en 1957 (10 au 29 septembre – 23 représentations) au même New York City Center, présenté par la New York City Center Light Opera Company. Les deux fois, la production mettait en vedette Barbara Cook, mais pas dans le même rôle: elle a joué Carrie en 1954 et Julie en 1957 (aux côtés de Howard Keel dans le rôle de Billy). Cette production est ensuite transférée en Belgique pour être interprétée à l’Exposition universelle de Bruxelles en 1958, avec David Atkinson comme Billy, Ruth Kobart comme Nettie, et Clayton reprenant le rôle de Julie, qu’elle avait créé. Ce fut l'un des musicals présentés comme exemple de la culture américaine lors de l'Expo ‘58 à Bruxelles. L'autre était une production de Wonderful Town (). Les deux étaient des productions de la New York City Center Light Opera Company. Le New York City Opera a aussi présenté l'opéra Susannah de Carlisle Floyd entre les séries des deux musicals. À l'époque, le New York City Opera et la New York City Center City Center Light Opera Company se produisaient tous deux au New York City Center et les deux compagnies partageaient également du personnel. Jean Dalrymple, directeur de la Light Opera Company, était le coordinateur du United States Performing Arts Program pour l'Expo ’58 de Bruxelles. Lincoln Center (1965) En août 1965, Rodgers et le Music Theater du Lincoln Center produisent Carousel pour 47 représentations. John Raitt reprend le rôle de Billy, avec Jerry Orbach comme Jigger et Reid Shelton comme Enoch Snow. Les rôles du Starkeeper et du Dr. Seldon ont été joués par Edward Everett Horton, ce qui furent ses derniers rôles à la scène. L’année suivante, la New York City Center Light Opera Company ramena Carousel au City Center pour 22 représentations, avec Bruce Yarnell comme Billy et Constance Towers comme Julie. New York City Opera (1986) ANNULÉ Un article paru dans le New York Times le 13 février 1985 indiquait que Beverly Sills (la directrice générale du New York City Opera à l'époque) avait annoncé que sa compagnie produirait Carousel au printemps 1986, avec Agnes de Mille recréant sa chorégraphie originale. Ce serait le premier musical présenté par la compagnie. Aucun metteur en scène n'était encore mentionné, mais dans le numéro de mai 1985 du magazine Plays , il y avait une interview avec Hal Prince dans laquelle il a déclaré qu'il dirigerait Carousel pour le New York City Opera l'année suivante. En octobre 1985, un nouvel article du New York Times mentionnait que Brigadoon () «avait remplacé» Carousel pour inaugurer l’entrée des musicals au répertoire. La raison mentionnée est que les négociations pour obtenir les droits de Carousel ont échoué. Dans un autre article du Times environ quatre ans plus tard (26 février 1989), Berverly Sills a déclaré que la société n'avait pas pu obtenir les droits car «il s'est avéré qu'il y avait déjà des plans pour que Carousel aille au Kennedy Center. L'attrait d’un grand orchestre n'était pas suffisant, et il y avait des craintes quant à la taille de notre théâtre. La réponse du bureau Rodgers & Hammerstein fut un non catégorique.» 1er revival de Londres: National Theatre (1992) Carousel fut produit au National Theatre de Londres (Lyttelton Theatre) avec pour metteur en scène le tout jeune Nicholas Hytner (36 ans à l’époque et ne sachant pas qu’il dirigerait ce même National Theatre de 2003 à 2015). Ce fut une toute nouvelle production avec une chorégraphie de sir Kenneth MacMillan et une scénographie de Bob Crowley. Dans cette mise en scène, l’histoire commence à l’usine où Julie et Carrie travaillent, avec une musique ralentie pour souligner la lourdeur du labeur. À la fin de la journée de travail, elles traversent les chantiers navals puis se rendent à la fête foraine. Tandis qu’ils avancent sur une scène tournante, des personnages de carnaval apparaissent, et enfin le carrousel est assemblé sur la scène pour que les filles puissent y monter. Autre modification d’importance, Louise est séduite par le jeune voyou lors de son ballet de l’acte 2, sur les ruines d’un carrousel. Michael Hayden a joué Billy non pas comme un gros bourru, mais comme un petit frustré, une bombe à retardement qui attend d’exploser. Joanna Riding (Julie) et Janie Dee (Carrie) ont remporté un Olivier Award pour leurs prestations, la production a remporté l’Award du Best Musical Revival et Hytner a remporté l’Award du Best Director. Patricia Routledge a joué Nettie. Clive Rowe, en tant qu’Enoch, a été nominé pour un Olivier Award. Enoch et Carrie ont été mis en scène comme un couple interracial dont les huit enfants, selon la revue du New York Times, ressemblaient à «une annonce de United Colors of Benetton». La série limitée – comme toujours au siège du National Theatre – de décembre 1992 à mars 1993 s’est jouée à bureaux fermés. Il a été transféré dans le West End au Shaftesbury Theatre de Londres en septembre 1993, présenté par Cameron Mackintosh, où il s’est joué jusqu’en mai 1994. Hytner connaissait bien Cameron Mackintosh puisque ce dernier l’avait engagé encore plus jeune (à 32 ans) pour mettre en scène Miss Saigon () qui tint l’affiche près de 10 ans au Drury Lane. Transfert au Vivian Beaumont Theater; 2ème revival à Broadway (1994) La production de Hytner a été transférée au Vivian Beaumont Theater de Broadway, où elle a ouvert le 24 mars 1994 pour 322 représentations. Cette production a remporté cinq Tony Awards, dont le Best Musical Revival, ainsi que des prix pour Hytner, MacMillan, Crowley et Audra McDonald (dans le rôle de Carrie). La distribution comprenait également Sally Murphy en tant que Julie, Shirley Verrett en tant que Nettie, Fisher Stevens en tant que Jigger et Eddie Korbich en tant qu’Enoch. Un changement apporté à Broadway par rapport à la version de Londres a été que Billy frappe ici Louise sur le visage plutôt que sur la main. Selon Hayden « il fait la seule chose impardonnable, la chose que nous ne pouvons pas pardonner. C’est un défi pour le public de l’aimer après cela Version d’Hytner au Japon et en US Tour (1995 à 1997) Le Carousel d’Hytner a été présenté au Japon en mai 1995. Un US Tour, avec une production réduite, a débuté en février 1996 à Houston et a pris fin en mai 1997 à Providence, dans le Rhode Island. Les producteurs ont cherché à mettre en vedette de jeunes talents sur la tournée, avec Patrick Wilson dans le rôle de Billy et Sarah Uriarte Berry, puis Jennifer Laura Thompson dans le rôle de Julie. 2ème revival à Londres au Savoy Theatre (2008) Un revival a ouvert au Savoy Theatre de Londres dans une mise en scène de Lindsay Posner le 2 décembre 2008, après une semaine d’avant-premières avec Jeremiah James (Billy), Alexandra Silber (Julie) et Lesley Garrett (Nettie). La production a reçu des critiques plutôt mitigées et a fermé en juin 2009, soit un mois plus tôt que la date prévue. Michael Coveney (The Independent) a admiré la musique de Rodgers, mais a écrit que: «L’efficace revival de Lindsay Posner n’arrive pas à la cheville de la version de 1992 du National Theatre ». 3ème revival à Londres: ENO (2017) Une reprise semi-scénique de l’English National Opera a ouvert au London Coliseum en 2017. La production est dirigée par Lonny Price, sous la direction musicale de David Charles Abell, et met en vedette Alfie Boe dans le rôle de Billy, Katherine Jenkins dans celui de Julie et Nicholas Lyndhurst dans celui de Starkeeper. La production a reçu des commentaires mitigés et positifs. 3ème revival à Broadway à l’Imperial Theatre (2018) Le troisième revival à Broadway a débuté ses previews en février 2018 à l’Imperial Theatre et a officiellement ouvert le 12 avril. Il s’est joué jusqu’au 16 septembre 2018. La production mettait en vedette Jessie Mueller, Joshua Henry, Renée Fleming, Lindsay Mendez et Alexander Gemignani. La mise en scène était de Jack O’Brien et les chorégraphies de Justin Peck. Les chansons Geraniums in the Winder et There’s Nothin' So Bad for a Woman ont été coupées de ce revival. Ben Brantley a écrit dans le New York Times : « The tragic inevitability of Carousel has seldom come across as warmly or as chillingly as it does in this vividly reimagined revival. ... With thoughtful and powerful performances by Mr. Henry and Ms. Mueller, the love story at the show's center has never seemed quite as ill-starred or, at the same time, as sexy. ... The Starkeeper ... assumes new visibility throughout, taking on the role of Billy's angelic supervisor.Brantley fait l’éloge de la chorégraphie, du jeu et des designers. Il n’était pas convaincu, cependant, par le "mother-daughter dialogue that falls so abrasively on contemporary ears", où Julie tente de justifier l’amour d’un homme abusif, et d’autres scènes dans l’acte 2, en particulier celles se déroulant «au Ciel» ou l’optimisme de la scène finale. La plupart des critiques ont convenu que, bien que la chorégraphie et le jeu (surtout le chant) aient été excellents, qualifiant la production de sexy et somptueuse, la direction d’O’Brien n’a pas fait grand-chose pour aider le spectacle à composer avec les sensibilités modernes sur le traitement des femmes par les hommes, au lieu de s’adonner à la nostalgie. 4ème revival à Londres: Regent's Park Open Air Theatre (2021) De juillet à septembre 2021, en plein air, au Regent’s Park Open Air Theatre de Londres, le directeur artistique du lieu, Timothy Sheader, a présenté Carousel dans sa mise en scène avec des chorégraphies de Drew McOnie. La distribution comprenait Carly Bawden dans le rôle de Julie, Declan Bennett dans celui de Billy et Joanna Riding dans celui de Nettie.

Résumé: Sur la côte est des Etats-Unis en 1873, une jeune ouvrière, Julie Jordan, tombe éperdument amoureuse d'un forain, Billy Bigelow, bonimenteur dans un manège forain. Ils se marient mais Billy, désormais au chômage, se comporte de plus en plus en plus mal avec sa femme. Quand quand elle se retrouve enceinte, cependant, il songe à la vie qu'il pourrait donner à son futur enfant s'il était plus riche. Il se laisse entraîner à commettre un braquage qui tourne mal et il se suicide plutôt que d'être arrêté. Quinze ans plus tard, Billy quitte le purgatoire où il expiait ses pêchés pour revenir sur terre une seule journée et réparer le mal qu'il a fait. Il y rencontre sa fille Louise et, comprenant finalement que Julie lui a pardonné, peut les quitter pour toujours, désormais soulagé.

Création: 19/4/1945 - Majestic Theatre (Broadway) - représ.



Musical
0008 - State Fair (Film) (1945)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Oscar Hammerstein II
Livret: Oscar Hammerstein II
Production originale:
0 version mentionnée
Dispo:

Genèse:

Résumé:

Création: 29/8/1945 - *** Film (***) - représ.



Musical
0009 - Allegro (1947)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Oscar Hammerstein II
Livret: Oscar Hammerstein II
Production originale:
6 versions mentionnées
Dispo: Résumé  Synopsis  Génèse  Liste chansons  

Allegro est un musical de Richard Rodgers (musique) et Oscar Hammerstein II (livret et paroles), leur troisième collaboration pour la scène. Présenté à Broadway le 10 octobre 1947, la musical est centré sur la vie de Joseph Taylor, Jr. – Joe suit les traces de son père en tant que médecin, mais est tenté par la fortune et la célébrité dans un hôpital d’une grande ville. Après les immenses succès des deux premiers musicale de Rodgers et Hammerstein, Oklahoma! et Carousel, le duo a cherché un sujet pour leur prochaine pièce. Hammerstein avait longtemps envisagé un travail sérieux qui traiterait des problèmes de l’homme ordinaire dans le monde moderne en évolution rapide. Lui et Rodgers ont cherché à créer une œuvre qui serait aussi innovante que leurs deux premiers musicals. À cette fin, ils ont créé une pièce avec une grande distribution, y compris un chœur grec. La production n’aurait pas de décors. Des accessoires et des projections servaient à suggérer des emplacements. Après un Try-Out désastreux à New Haven, dans le Connecticut, le musical a ouvert ses portes à Broadway avec une grande prévente de billets et des critiques très mitigées. Agnes de Mille, la chorégraphe des précédentes productions de Rodgers et Hammerstein à Broadway, a à la fois mis en scène et chorégraphié l’œuvre. Le spectacle a été considéré comme trop moralisateur, et la représentation à Broadway s’est terminée après neuf mois. Il a été suivi d’une courte tournée nationale. Il n’a pas eu de production dans le West End et a rarement été relancé. Allegro a été enregistré deux fois, l’album original de la distribution et un enregistrement studio sorti en 2009.

Genèse: Voir liens dossier ci-dessous…

Résumé: Allegro raconte la vie d’un homme ordinaire – Joseph Taylor, Jr. – depuis sa naissance, en passant per son enfance, ses années d’université, son mariage, sa carrière médicale et son déménagement dans la «grande ville». À l’âge mûr, Joe est soudainement confronté à un moment de crise. Il remet en question ses décisions de vie et décide de retourner sur son lieu de naissance. Tout au long du voyage, les relations de Joe avec sa famille, ses amis et ses collègues éclairent les thèmes de l’ambition, de la compétition et de l’humanité de la série.

Création: 10/10/1947 - Majestic Theatre (Broadway) - 315 représ.



Musical
0010 - South Pacific (1949)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Oscar Hammerstein II
Livret: Joshua Logan • Oscar Hammerstein II
Production originale:
18 versions mentionnées
Dispo: Résumé  Synopsis  Liste chansons  

Genèse:

Résumé: Durant la Seconde Guerre mondiale, deux histoires d'amour sont menacées par les dangers des préjugés et de la guerre. Nellie, une infirmière de l'Arkansas, tombe amoureuse d'un propriétaire français d'âge mûr, Emile. Nellie apprend que la mère de ses enfants était originaire de l'île et, incapable de tourner le dos aux préjugés avec lesquels elle a été élevée, refuse dans un premier temps la demande en mariage d'Emile. Pendant ce temps, le lieutenant Joe Cable se prive de la réalisation d'un avenir avec une fille innocente dont il est tombé amoureux à cause des mêmes peurs qui hantent Nellie. Lorsqu'Emile est recruté pour accompagner Joe dans une mission dangereuse qui coûte la vie à Joe, Nellie se rend compte que la vie est trop courte pour ne pas saisir sa propre chance de bonheur, affrontant ainsi – et vainquant – ses préjugés.

Création: 7/4/1949 - Majestic Theatre (Broadway) - représ.



Musical
0011 - King and I (The) (1951)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Oscar Hammerstein II
Livret: Oscar Hammerstein II
Production originale:
18 versions mentionnées
Dispo: Résumé  Synopsis  Commentaire  Génèse  Isnpiration  Liste chansons  

Comme Guys and Dolls (), qui avait ouvert plus tôt dans la saison, The King and I de Richard Rodgers et Oscar Hammerstein II a été un succès immédiat et est devenu du jour au lendemain un classique. Il est devenu le musical de la saison avec la plus longue série et celui qui comptera le plus de revivals. Bien que le musical ait été accueilli par de très bonnes critiques, il est surprenant de noter leurs réserves sur la partition et sur la performance de Gertrude Lawrence qui jouait l’enseignante anglaise Anna Leonowens qui arrive au Siam pour enseigner aux enfants du roi du pays (Yul Brynner). Mais la performance de Lawrence en tant qu’Anna peut être considéré comme un sommet dans une carrière de sommets. Elle a remporté le Tony Award for Best Leading Actress in a Musical pour son interprétation chaleureuse, malicieuse et charmante. Elle est décédée pendant la série à Broadway et The King and I fut un chant du cygne glorieux pour l’interprète glamour qui au cours de sa carrière a sublimé des chansons de Noel Coward, George Gershwin, Ira Gershwin, Cole Porter, Kurt Weill, et Rodgers et Hammerstein dans une série de spectacles légendaires.

Genèse: Genèse La premier musical de Rodgers & Hammerstein basé sur une histoire vraie est aussi le premier projet que leur a présenté une star qui voulait y jouer le rôle principal. La star était Gertrude Lawrence, et son idée de musical lui est venue du roman très populaire, Anna and the King of Siam de Margaret Landon qui, à son tour, était basé sur les mémoires d’Anna Leonowens, une Anglaise du 19ème siècle qui était devenue gouvernante pour les enfants du roi du Siam. Étonnamment, quelques années avant que Gertrude Lawrence n’approche Richard Rodgers et d’Oscar Hammerstein II au sujet de cette adaptation, leurs femmes respectives leur avait déjà proposé ce roman. Dorothy Rodgers et Dorothy Hammerstein avaient toutes deux lu le livre de Landon, mais ce n’est que lorsque Rodgers et Hammerstein ont vu une projection de la version cinématographique de 1946 du roman de Landon qu’ils ont été persuadés. Le film, mettant en vedette Rex Harrison en tant que Roi et Irene Dunne en tant qu’Anna, a fourni à Rodgers et Hammerstein ce qu’ils cherchaient: oui, l’histoire était fascinante, et oui les thèmes et les décors exotiques seraient idéaux pour un musical à grand spectacle; mais un bon musical a aussi besoin d’histoires et de conflits et ici — dans les multiples thèmes de l’Occident contre l’Orient, de la «civilisation » contre la « barbarie », du despotisme contre la démocratie et de l’homme contre la femme — Rodgers et Hammerstein ont trouvé beaucoup d’histoires à développer. Attribuer le rôle d'Anna à Gertrude Lawrence était la partie facile. Quant au roi, Noel Coward, Rex Harrison et Alfred Drake, entre autres, se sont vu offrir le rôle et tous, pour diverses raisons, l’ont refusé. C’est lors d’une audition publique qu’un jeune danseur, que Mary Martin avait recommandé, est apparu sur la scène du St. James Theatre, assis en tailleur sur le sol et, selon les mots de Richard Rodgers: «Il a arraché un accord sur sa guitare et a commencé à hurler dans une langue étrange que personne ne pouvait comprendre... Nous avions notre roi.» C'était, bien entendu, Yul Brynner. Création à Broadway The King and I a été créée à Broadway avec un budget de 360.000$, ce qui en fait le musical de Rodgers & Hammerstein la plus chère à cette date, et l’une des plus somptueuses de l’histoire de Broadway. John van Druten en était le metteur en scène; Jerome Robbins le chorégraphe, donnant sa touche unique à des moments mémorables comme Shall We Dance? et le traitement siamois de la cabine de l’oncle Tom dans le ballet «The Small House of Uncle Thomas». Jo Mielziner a conçu les décors, et Irene Sharaff les costumes. Le cast principal était complété par Doretta Morrow (Tuptim), Dorothy Sarnoff (Lady Thiang) et Larry Douglas (Lun Tha). The King and I devait ouvrir à Broadway à la fin de l’hiver 1951. Le musical fut accueilli avec enthousiasme lors des Try-Out à New Haven où des changements furent néanmoins apportés. Cherchant une chanson dans l'acte I pour Anna, afin d’égayer son personnage, Rodgers et Hammerstein sont restés perdus jusqu’à ce que Mary Martin, en visite de New York, leur rappelle une chanson qui avait été supprimée de South Pacific. Quelques changements dans la musique et de nouvelles paroles, et Suddenly Lucky a été métamorphosé en Getting To Know You. The King and I a ouvert à Broadway le 29 mars 1951, où il s'est joué pendant trois ans, soit 1.246 représentations. Il a reçu cinq Tony Awards, dont Best Musical, et des honneurs pour ses deux stars. Succès mondial Très vite l’attrait pour The King and I s'est répandu dans le monde entier. Valerie Hobson et Herbert Lom ont joué dans la production originale de Londres au Theatre royal Drury Lane, connaissant ici aussi un gros succès et 926 représentations. Le musical a remporté de grands succès en Australie, au Japon et dans toute l’Europe, de Le Roi et Moi à Bruxelles à Der Konig und Ich à Berlin. Adaptation cinématographique En 1956, la Twentieth Century Fox, qui avait présenté la version non musicale de 1946 mettant en vedette Harrison et Dunne, a produit la version cinématographique du musical The King and I sous l’œil attentif du chef de studio Darryl F. Zanuck. Les affiches promettaient: «More than your eyes have ever seen» ou «More than your heart has ever known!»… The King and I a mis en vedette Deborah Kerr dans le rôle d’Anna (avec sa voix musicale doublée par Marni Nixon) et Yul Brynner recréant son rôle du Roi. Un succès immédiat, The King and I est devenu le deuxième film le plus rentable de l’année et a également été salué par la critique; nominé pour neuf Oscars, il a reçu cinq, y compris le prix du meilleur acteur à Brynner. Yul Brynner et … La relation de Yul Brynner avec The King and I est unique dans les annales du théâtre. Pendant 34 ans, il a joué le Roi plus de 4600 fois, d’abord sur scène, puis sur grand écran, puis à la télévision (avec Samantha Eggar dans l' éphémère série Anna and the King au début des années 70). Il a ramené The King and I à Broadway pour deux revival triomphaux distincts; le dernier, point culminant de sa tournée d’adieu au rôle du Roi, a été joué en 1985, soit 34 ans après sa création. Au terme de cette série, Yul Brynner a reçu un Tony special pour ces milliers de representations. Pour terminer, ce musical qui a été créé par la volonté d'une star, Gertrude Lawrence en a créé une seconde, Yul Brynner. Mais ce fut malheureusement un passage de relais car Gertrude Lawrence allait passer de star à étoile. Son triomphe sera de courte durée; sa santé se détériore rapidement, l'obligeant à rater de nombreuses représentations jusqu'à ce qu'elle soit finalement hospitalisée pour une hépatite. Elle meurt le 6 septembre 1952. En plus des légendaires Gertrude Lawrence et Yul Brynner, une foule de grands noms ont joué ces rôles vedettes au fil des ans. Le tableau d’honneur comprend, comme Anna: Susan Hampshire, Angela Lansbury, Barbara Cook, Jan Clayton, Jeannette MacDonald, Betsy Palmer, Eileen Brennan, Betty White, Virginia McKenna, Florence Henderson et Elaine Paige. Le Roi, quant à lui, a été joué par, entre autres, Darren McGavin, Alfred Drake, Cameron Mitchell, Farley Granger, Ricardo Montalban, Pernell Roberts, Theodore Bikel, Stacey Keach et Rudolf Nureyev. Aujourd’hui, The King and I règne encore, sa majesté brille encore. Avec son héritage assuré, laissons le dernier mot à Oscar Hammerstein II. En 1956, il écrit à son partenaire, Richard Rodgers: «Je suis convaincu que c’est notre meilleur travail. J’ai une sorte d’humble sentiment de ne pas savoir comment nous avons fait. Il a plus de sagesse et de cœur que toute autre pièce musicale par quiconque. Il restera 'moderne' longtemps après nos autres pièces.»

Résumé: Anna Leonowens part avec son fils Louis au Siam (la Thaïlande d'aujourd'hui ) afin de devenir la gouvernante des enfants du roi. Malheureusement, le Roi refuse de lui donner la maison qu'il lui avait promis et l'oblige à vivre dans le palais. Mécontente, Anna décide de quitter le Siam, mais Lady Thiang, la première femme du Roi, la fait changer d'avis. Elle décide alors d'aider le Roi qui prend l'habitude de la faire réveiller à des heures tardives pour lui poser des questions. Un ambassadeur d'Angleterre, Sir Edward doit venir au Siam pour se rendre compte si le Roi est réellement barbare. Avec l'aide d'Anna, le Roi réussira à prouver que son pays est civilisé et offre une fête très réussie. Tout semble aller bien. Tuptim, la dernière femme du Roi, arrivée de Birmanie comme cadeau, s'enfuit après la fête pour retrouver son amoureux et partir avec lui. Les soldats du Roi réussissent à la retrouver et le Roi veut la fouetter pour la punir. Son amoureux s'est noyé dans la poursuite. Anna s'oppose à la punition que le Roi veut donner à Tuptim et dit au Roi qu'en agissant ainsi, il se conduira comme un barbare. Le Roi ne fouettera finalement Tuptim. Anna décide de quitter quand-même le Siam. Le jour de son départ, on vient la prévenir que le Roi est très malade. Anna va le voir et apprend qu'il va mourir. Elle prend la décision de rester pour s'occuper des enfants du Roi et du Prince héritier.

Création: 29/3/1951 - St. James Theatre (Broadway) - 1246 représ.



Musical
0012 - Me and Juliet (1953)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Oscar Hammerstein II
Livret: Oscar Hammerstein II
Production originale:
2 versions mentionnées
Dispo: Résumé  Synopsis  Génèse  Liste chansons  

Rodgers had long wanted to write a musical comedy about the cast and crew backstage at a theatre. After Rodgers and Hammerstein had another hit with The King and I, Rodgers proposed the backstage project to his partner. Hammerstein was unenthusiastic, thinking the subject matter trivial, but agreed to do the project. The play required complex machinery, designed by Jo Mielziner, so that the audience could view action not only on the stage of the theatre where the show-within-the-show (also named Me and Juliet) takes place, but in the wings and on the light bridge (high above the stage, from which the lighting technicians train spotlights) as well. When Me and Juliet began tryout performances in Cleveland, the duo realized that the show had problems with the plot and staging. Extensive revisions during the remaining Cleveland and Boston tryouts failed to cure the difficulties with the plot, which the critics considered weak and uninteresting. The show was met with less than favorable reviews, though Mielziner's staging won praise from audience and critics. The show closed once it had exhausted its advance sales. With the exception of a short run in Chicago, there was no national tour, and the show is almost never seen

Genèse: The origins of Me and Juliet can be traced to the early days of the relationship between Rodgers and Hammerstein. The musical Oklahoma! opened in 1943; it was Rodgers and Hammerstein's first work together and a massive hit. Soon after Oklahoma! opened, Rodgers began considering the idea of a musical set backstage at a theatre staging a musical. The production could explore different areas of the backstage world. Rodgers also saw it as the opportunity to write a pure musical comedy, without the serious themes which had marked their early works—such as the attacks on racism in South Pacific, and the cultural tolerance in The King and I. Hammerstein was initially unenthusiastic, thinking the subject matter trivial, but Rodgers pressed the matter. It was Hammerstein's turn to give in to his partner; Rodgers had agreed to the project that became the 1947 musical, Allegro, their initial failure, under pressure from Hammerstein, who had long dreamed of doing a serious musical about an ordinary man. According to Stephen Sondheim, a protégé of Hammerstein, "Oscar was able to keep the partnership together by taking Dick's suggestion [for a backstage musical], which he did not want to take." As the two discussed the backstage idea, Hammerstein became more enthusiastic, suggesting that the show start with the stage entirely bare, as if the audience had come in not at performance time but at another time during the day. Such effects are today well-known following the success of other "backstagers" such as A Chorus Line; in the early 1950s they were unrealized and novel. The two discussed the matter at a meeting in Palm Beach, Florida, in early 1952, where Rodgers was vacationing as he worked on melodic sketches for the television program Victory at Sea. Rodgers suggested dispensing with the overture, reserving that for the overture of the show-within-the-show. Following another meeting in mid-1952, they called in long-time Rodgers and Hammerstein stage designer Jo Mielziner and hired him to design the sets. Mielziner confirmed that a scene could be played part onstage and part in the backstage world, but that this would be expensive. In August 1952, Hammerstein began a sketch of the plot; by early October he had a near-complete first draft.[9] As the show was to be musical comedy, the pair hired one of the top musical comedy directors, George Abbott, who accepted the position without reading the script. He regretted the haste of this decision as soon as he read the script, finding it sentimental and melodramatic. He confided his concerns to the pair; in response, Hammerstein told him to make whatever changes in the script he thought best. With Hammerstein's permission, Abbott made major changes to the plot. Hammerstein had only briefly described the show-within-the-show. Fearing the show would be uninteresting, Abbott hoped that some highlights would be furnished when the show-within-the-show, as yet only briefly described by Hammerstein, was fleshed out. According to author and composer Ethan Mordden in his book about the duo's works, Hammerstein thought the show-within-the-show was to be: something bizarre, to stand out and amaze us, the better to set off the plain life of the actor ... We shall imagine some rather advanced musical of the near future, something beyond even Allegro, with archetypical characters—a simple hero and his lovable Juliet, the rapacious Don Juan and his volatile Carmen. Then the audience will always know where it is. Contrast is the key. The show-within must look and sound, at every moment, as far from real life as possible. Hammerstein included an incident he had seen when he was a neophyte assistant stage manager: a chorus boy came up to a chorus girl and asked to use some of her mascara—to disguise a hole in the boy's black socks. Hammerstein stated, "we were religious in keeping away from the trite things—the kindly old stage door man named Pop, the pretty little understudy who replaces the star on opening night. We steered clear, too, of the backstage story of a company putting on a new show, with all the anxieties of the actors and producers ... It seemed right to focus on a show which is already running because we wanted to tell a story about a community, the backstage community, and this community becomes settled and established after a show opens." In addition to Abbott, the duo recruited other professionals experienced in musical comedy. Choreographer Robert Alton had worked in such hits as Panama Hattie and in movie musicals. Don Walker was hired to do the orchestrations; his would be simpler than those of Robert Russell Bennett, who usually performed that function in the pair's musicals but who was not available. Irene Sharaff was engaged to design the more than 300 costumes which would be needed. The show was originally named Hercules and Juliet, but they soon changed it to Me and Juliet. The Majestic Theatre, which Rodgers and Hammerstein desired to have for Me and Juliet, was currently occupied by their South Pacific, four years into its run. Arrangements were made to shift South Pacific to the Broadway Theatre, though due to schedule conflicts, this meant moving that show to Boston for five weeks. Rehearsals and tryouts The cast consisted mostly of unknowns, though Isabel Bigley, who had just originated Sister Sarah Brown in Guys and Dolls, was given the leading role of chorus girl Jeanie. For Larry, the assistant stage manager who falls in love with Jeanie, they cast Bill Hayes, a well-known stage and television actor. William Tabbert, the original Lt. Joe Cable in South Pacific was considered for the part of Larry, but lost out because he was thought to be too tall to be afraid of Mark Dawson, hired as the towering bully Bob. Chorus auditions began March 10, 1953, at Broadway's Majestic Theatre; Rodgers, Hammerstein, and Abbott listened to more than 1,000 people. Rehearsals opened at the Majestic for principals and the Alvin Theatre for dancers. According to Saul Pett, a freelance reporter who was allowed to observe the rehearsals, "everyone seems relaxed except Hammerstein." The lyricist's son James served as second assistant stage manager. James Hammerstein remembered having a difficult relationship with Rodgers; the composer suggested James do his work from front of house, rather than from backstage. "I think he thought it was his show and his bailiwick. Why should a Hammerstein be back there?" James Hammerstein found the lead female dancer attractive, and asked her out. Just before the date, Rodgers fired her, telling James Hammerstein to break the news. Pett recorded the technical problems which had to be solved to accomplish the complex staging: "A number of key scenes required the audience to both see the play-within-the-play and at the same time observe the realism of the stage manager's operations in the wings. To achieve this result and to make both elements simultaneous, the major part of the production had to hang on specially-constructed overhead steel tracks. Synchronized electric motors slowly moved the stage pictures off into the wings far enough to expose the stage manager's desk and actors and stagehands offstage awaiting their cues." During the rehearsals, the duo took out two production numbers, "Wake Up, Little Theatre" and "Dance", concerned that the show was running long. The actress playing Juliet in the internal play proved to be a fine singer but a poor actress; she was replaced by Helena Scott. Abbott had few negative comments after the final New York run-through, and the company entrained for Cleveland, where the first tryouts were to be, in high spirits, sleeping little on the train ride. RCA Records put up the $350,000 cost of the production in exchange for a fifty-percent interest and rights to the original cast recording. The tryouts in Cleveland were at the Hanna Theatre. The dress rehearsal the night before the initial performance revealed a number of problems with the show; during the first act alone, Hammerstein dictated eight pages of notes. The sandbag which falls from the light bridge near the end of Act 1 dropped off-cue, nearly striking Isabel Bigley, who played Jeanie. Pett remembered that the rehearsal was stopped often, as Rodgers sought to work out each problem as it arose, and the rehearsal, which began at 8 p.m. did not end until 2 a.m. The Cleveland premiere on the evening of April 20, 1953, saw a distinguished crowd turn out. When the stage backdrop failed to come down on time, Hammerstein was heard to mutter, "Damn and damn and damn! This is a new way: they saved it for the performance!" Nevertheless, the crowd gave the show a rousing welcome. The Cleveland critics thought well of the show, but were concerned about the weak story. After the Cleveland reactions and problems, according to Rodgers biographer Meryle Secrest, "what had seemed to be a show needing minor adjustments became a musical in serious trouble". Bigley remembered that she had just come from a hit and "there just wasn't the same energy". Hammerstein had intended to omit the overture, with the audience to watch, after the curtain rose, a blank stage on which the play-within-the-play performers and crew drifted in and began their preparations. Expecting the orchestra to begin the evening, the audience talked throughout the initial scenes before being quieted by the internal show's overture; in response, the duo abandoned Hammerstein's concept and opened with an overture. In contrast to the levity on their first train ride, the company was downcast and exhausted en route from Cleveland to Boston for the final tryouts. The show opened in Boston on May 6. A majority of the Boston critics liked the show, and expressed confidence that Rodgers and Hammerstein could fix the problems with the plot. The pair took out one song, "Meat and Potatoes", which was felt to be too raunchy. After watching it performed by Joan McCracken, who played Betty (Carmen in the play-within-the-play), the pair decided it had too many double entendres and cut it. It was replaced by "We Deserve Each Other", which the pair had written in a Cleveland hotel room. Another cut song, "You Never Had It So Good", included lyrics which satirized the duo's own earlier efforts. Its lyrics, "I'll sew, I'll bake / I'll try to make your evenings all enchanted. / My honeycake, / I'm yours to take, but don't take me for granted", alluded to two songs from South Pacific, "Some Enchanted Evening" and "Honey Bun". Audiences continued to greet the show warmly. During the Boston previews, the duo heard the audience praise the sets, a reaction which usually augered ill for the show itself. Hammerstein wrote to The King and I director John van Druten: "Me and Juliet looks like a great big hit. It is a change of pace for us and in some quarters we may be criticized because it is not as high-falutin' as our most recent efforts. It is in fact an out and out musical comedy. If this be treason, make the most of it." Production The musical opened on Broadway on May 28, 1953 at the Majestic Theatre. Large advance sales guaranteed a considerable run; by the start of November, it had paid back its advance, and closed after 358 performances, paying a small profit to RCA. Thomas Hischak, in his The Rodgers and Hammerstein Encyclopedia, suggests that business fell off after the advance was exhausted "because audiences had come to expect more from a Rodgers and Hammerstein musical". According to Frederick W. Nolan in his book about the duo's works, "despite a $500,000 advance sale, despite a ten-month run (which, for anyone except Rodgers and Hammerstein, would have represented a major success), and despite an eventual profit in excess of $100,000, Me and Juliet has to be classed as a failure". The backstage drama portrayed in the musical was matched by actual difficulties among the cast. McCracken, who played Betty, was the wife of choreographer Bob Fosse and became pregnant during the run. Bill Hayes later wrote that she lost her baby through miscarriage about the same time she lost her husband to Gwen Verdon. Hayes noted that in the fifteen months he played Larry, he did not recall ever having a conversation with Isabel Bigley, who was supposedly his love interest and wife: "I doubt that the audience ever believed we were deeply in love." The show received no Tony Award nominations. During the run, Hammerstein followed his usual practice of visiting the theatre now and again to ensure that the performers were not taking liberties with his book. Upon his return, Hammerstein's secretary asked him how the show was going. The lyricist thought for a second, then said only "I hate that show." No national tour was attempted, but the show did have a six-week run in Chicago in 1954. Among those who played in the chorus during the New York run was future star Shirley MacLaine; Shirley Jones was a chorus girl in the Chicago performances.[31] Subsequent productions include one by Kansas City's Starlight Theatre in 1955. Equity Library Theatre produced it in New York in 1970; it returned to that city, though not to Broadway, in 2002 with the York Theatre. A London production was presented by the Finborough Theatre in 2010 in a fifty-seat theatre; the production was billed as the show's European premiere.

Résumé: ‘Me and Juliet’ revolves around the inner mechanisms of a Broadway musical and two sets of lovers. The show-within-the-show is also titled "Me and Juliet" and stars famous literary heroes and heroines: Juliet, Don Juan, and Carmen, alongside an everyman named "Me." The main characters include the beautiful chorus singer Jeanie and Larry, the assistant stage manager. A love triangle develops when Jeanie's ex-boyfriend, Bob, a womanizing bruiser of a man and the show’s lighting technician, becomes jealous of the couple who have been secretly married. Drama ensues but after Bob knocks himself out on a radiator, all ends well.

Création: 28/5/1953 - Majestic Theatre (Broadway) - représ.



Musical
0013 - Pipe dream (1955)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Oscar Hammerstein II
Livret: Oscar Hammerstein II
Production originale:
0 version mentionnée
Dispo:

Genèse:

Résumé:

Création: 30/11/1955 - Shubert Theatre (Broadway) - représ.



Musical
0014 - Cinderella (1957)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Oscar Hammerstein II
Livret: Oscar Hammerstein II
Production originale:
13 versions mentionnées
Dispo: Résumé  Synopsis  Commentaire  Génèse  Liste chansons  

Genèse: In 1956 Richard Rodgers and Oscar Hammerstein 2nd were indisputably the world’s most successful writers of musicals. Julie Andrews was a sparkling new star, having just triumphed in MY FAIR LADY. When her agent approached Rodgers and Hammerstein and suggested that the television audience would welcome a musical version of Cinderella, it was an irresistible temptation for all. Everything about the project was right from the start. The CBS production team was quickly assembled. Richard Lewine, a distant cousin of Rodgers and a close friend, was the producer, Ralph Nelson the director. Howard Lindsay and his wife, Dorothy Stickney, were signed for the King and Queen; Jon Cypher played the Prince; the Stepmother and Stepsisters were made less frightening and more comic by Ilka Chase, Kaye Ballard, and Alice Ghostley; rather than the standard old crone, the beautiful Edi Adams played the Godmother. Rodgers and Hammerstein approached the story with the honesty and simplicity that characterized all their work. They purposely did not seek to improve a story they felt was dramatically sound, as many writers are prone to do, instead concentrating on bringing the characters to life. Rodgers wrote in his autobiography Musical Stages, “In writing the story and the songs, Oscar and I felt that it was important to keep everything as traditional as possible, without any ‘modernizing’ or reaching for psychological significance.” When Hammerstein was asked where he found the version of Cinderella story he based his adaptation upon, he answered, “I looked it up in the encyclopedia.” The marriage of music, lyrics and story in CINDERELLA exemplifies their artistic philosophy that seemed so revolutionary in OKLAHOMA! and so natural with their latest show, THE SOUND OF MUSIC that it had become the form of most musicals. All elements held together integrally to illuminate the characters. As Rodgers explained, “Although a few of its songs have become popular, our score for CINDERELLA is another example of what theatre music is really about. No matter what the medium, a score is more than a collection of individual songs. It is, or should be, a cohesive entity whose word and music are believable expressions of the characters singing them. When the lonely, bullied heroine sings “In My Own Little Corner,” it’s not merely a song, it’s a revelation of the girl herself. When she finishes, we know something more about her than we had before—her sense of humor, her naïve optimism, her imagination and her relationship to the rest of her family. It is fair to say that this song is familiar to a vast number of people, but it has never made anyone’s hit parade and never will; it is simply part of a score, and it is the score in toto that either succeeds or fails. Like a symphony, concerto or opera, some portions have greater appeal than others, but it is the work as a whole that makes the overall impression.” CINDERELLA in toto succeeded. When it was broadcast on March 31, 1957, it was viewed by more people than any other program in the history of television.

Résumé: The timeless enchantment of a magical fairy tale is reborn with the Rodgers & Hammerstein hallmarks of originality, charm and elegance. Originally presented on television in 1957 starring Julie Andrews, Rodgers & Hammerstein's CINDERELLA was the most widely viewed program in the history of the medium. Its recreation in 1965 starring Lesley Ann Warren was no less successful in transporting a new generation to the miraculous kingdom of dreams-come-true, and so was a second remake in 1997, which starred Brandy as Cinderella and Whitney Houston as her Fairy Godmother. As adapted for the stage, with great warmth and more than a touch of hilarity, the hearts of children and adults alike still soar when the slipper fits.

Création: 31/3/1957 - *** TV (***) - représ.



Musical
0015 - Flower drum song (1958)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Oscar Hammerstein II
Livret: Joseph Fields • Oscar Hammerstein II
Production originale:
4 versions mentionnées
Dispo:

Genèse:

Résumé:

Création: 1/12/1958 - St. James Theatre (Broadway) - représ.



Musical
0016 - Sound of Music (The) (1959)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Oscar Hammerstein II
Livret: Howard Lindsay • Russel Crouse
Production originale:
25 versions mentionnées
Dispo:
Vidéos:  

Genèse:

Résumé:

Création: 16/11/1959 - Lunt-Fontanne Theatre (Broadway) - représ.



Musical
0017 - No Strings (1962)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Richard Rodgers
Livret: Samuel A. Taylor
Production originale:
0 version mentionnée
Dispo:

Genèse:

Résumé:

Création: 15/3/1962 - George Abbott Theatre (Broadway) - représ.



Musical
0018 - Two by Two (1970)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Martin Charnin
Livret: Peter Stone
Production originale:
0 version mentionnée
Dispo:

Genèse:

Résumé:

Création: 10/11/1970 - Imperial Theatre (Broadway) - représ.



Musical
0019 - Rex (1976)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Sheldon Harnick
Livret: Sherman Yellen
Production originale:
1 version mentionnée
Dispo:

Genèse:

Résumé:

Création: 25/4/1976 - Lunt-Fontanne Theatre (Broadway) - représ.



Musical
0020 - Side by Side by Sondheim (1976)
Musique: Jule Styne • Leonard Bernstein • Richard Rodgers • Stephen Sondheim
Paroles: Stephen Sondheim
Livret: *** Divers
Production originale:
12 versions mentionnées
Dispo: Commentaire  Génèse  Liste chansons  

Genèse: The revue had its première on May 4, 1976 at London's Mermaid Theatre, where it ran for 59 performances. It subsequently transferred to Wyndham's Theatre and then the Garrick for a grand total of 806 performances. Ned Sherrin directed, but Sondheim also worked with the cast and made many suggestions. Hal Prince produced the Broadway version, and persuaded Actors' Equity Association to allow the original British cast to transfer with the show. The production, again directed by Sherrin, opened on April 18, 1977 at the Music Box Theatre, and later transferred to the now-demolished Morosco Theatre. Between the two venues, it ran for a total 384 performances and 6 previews. It is one of the few shows to have the distinction of its entire cast being nominated for Tony Awards (Best Featured Actor in a Musical and Best Featured Actress in a Musical). A subsequent 1978 U. S. national tour starred Martin, Larry Kert, Barbara Heuman, and Hermione Gingold as the Narrator. A London West End revival opened at the Venue Theatre on May 1, 2007, and closed June 23, 2007, after 62 performances and 4 previews. The cast included Abbie Osman, Alasdair Harvey and Josie Walker, with rotating narrators. The musical was directed by Hannah Chissick with musical staging by Adam Cooper. International Numerous international productions have been mounted, including a production in Ireland in 1996 which starred Rebecca Storm, Brendan O'Carroll as the Narrator with Susie Fenwick, Enda Markey and Sarah-Jane Bourne. A production at the Seymour Centre in Sydney, Australia ran in 2011, and starred Amelia Cormack, Margi De Ferranti, Enda Markey and Jessica Rowe as the narrator. This production toured Australia in 2012, with Rachael Beck and then Lucy Maunder replacing Amelia Cormack; Michael Falzon replacing Markey and Geraldine Turner replacing De Feranti. On Friday 20 April 2012, a gala performance of the show took place at Theatre Royal, Sydney. Headlined by Ruthie Henshall and starring an array of Australia's leading musical theatre talent including Rachael Beck, Geraldine Turner, Peter Cousens, Enda Markey - who also produced, Lucy Durack, Ben Lewis, Stephen Mahy, Amanda Muggleton, Michael Falzon, Virginia Gay and many more.

Résumé:

Création: 4/5/1976 - Mermaid Theatre (Londres) - représ.



Musical
0021 - I remember Mama (1979)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Martin Charnin
Livret: Thomas Meehan
Production originale:
0 version mentionnée
Dispo:

Genèse:

Résumé:

Création: 31/5/1979 - Majestic Theatre (Broadway) - représ.



Musical
0022 - State Fair (Scène) (1996)
Musique: Richard Rodgers
Paroles: Oscar Hammerstein II
Livret: Louis Mattioli • Tom Briggs
Production originale:
4 versions mentionnées
Dispo: Résumé  Synopsis  Génèse  Liste chansons  

Genèse: Book adapted from the Hammerstein screenplay for the 20th Century-Fox film released 20 Aug 1945. The screenplay was based on an adaptation by Sonya Levien and Paul Green of the novel by Phil Stong. The musical version was remade by 20th Century-Fox (release date 15 Mar 1962). A 1933 non-musical version, based on the novel, was also released by 20th Century-Fox. The stage première of STATE FAIR occurred in a two-week run starting 2 June 1969 at the Municipal Opera House in St. Louis MO. This version, with book by Lucille Kallen, did not reach Broadway. Revised versions were performed in regional productions ca. 1992. The score of the version which finally made it to Broadway in 1996 closely resembles that of the regional productions, but there are differences. A bit of a stir ensued when the 1996 score was nominated for a Tony Award, even though only four of its songs satisfied the criterion of 'original songs written for the theatre'. (It didn't win.)

Résumé: The Frake family of Iowa make plans to attend the State Fair in late summer 1946. Father Abel Frake has hopes that his boar will win a prize; his wife Melissa is entering her mincemeat. Daughter Margy is upset with her beau's (Harry) plans for their life together ("It Might as Well Be Spring"). The family heads for the fair ("Driving at Night/Our State Fair"), where son Wayne meets Emily Arden, a singer, and falls instantly in love ("That's for Me"). Meanwhile, Melissa's mincemeat has won a Blue Ribbon. Margy meets Pat, a reporter, and a mutual romantic attraction develops. On the last day of the fair, Abel's boar wins the Blue Ribbon, Emily breaks off the growing relationship with Wayne, and Pat must leave for a new job. Back home, Wayne returns to his old girlfriend Eleanor. Pat arrives unexpectedly and asks Margy to marry him. Margy accepts.

Création: 27/3/1996 - Music Box Theatre (Broadway) - représ.

E) Quelques oeuvres de Hart sans Rodgers

Comme vous le voyez, elles sont beaucoup moins nombreuses, voire inexistantes!