2.
Un mythe:
Romeo & Juliet

 3.1.
Robbins / Bernstein
Laurents / Sondheim
Les créateurs

 3.2.3.
Age d'or des musicals
1943-1964

 3.2.5.
Les metteurs en scène
George Abbott

 3.3.
West Side Story
La création en 1957

 4.
L'après 1957

D) Les grands succès de l'époque

1. Guys and Dolls – Livret de Jo Swerling et Abe Burrows, musique et paroles écrites par Frank Loesser. Ce musical est créé au 46th Street Theater (maintenant le Richard Rodgers Theater) en novembre 1950 où il reste pour 1.200 représentations. Il remporte le Tony (best musical) et est adapté au cinéma avec Marlon Brando et Frank Sinatra (Blanches colombes et vilains messieurs, 1955).

2. The King and I - Basé sur le roman de 1944 de Margaret Landon, Anna et le roi de Siam, l'adaptation scénique est la cinquième collaboration de Rogers et Hammerstein. Ce musical se joue au St. James Theater à partir de mars 1951 pour 1’246 représentations et remporte plusieurs Tony Awards dont best musical, best actress et best featured actor.

3. Can-Can - Cette histoire sur les showgirls de Montmartre dans les années 1890 reste au Shubert Theater pendant plus de deux ans, à partir de 1953, pour un total de 892 représentations. Le livre est d'Abe Burrows et les paroles et la musique sont écrites par Cole Porter. Il remporte deux Tony dont meilleure chorégraphie.

4. The Pajama Game – Ce musical parle d’un conflit de travail dans une usine de pyjamas. Le livret est de George Abbott et Richard Bissell, les paroles et la musique de Richard Adler et Jerry Ross. Il débute au St. James Theater de Broadway en mai 1954 pour 1’063 représentations et remporte les Tony Awards pour best musical, best actress et best choreography (Bob Fosse).

5. Damn Yankees – Ayant sa première au 46th Street Theater en mai 1955, ce musical (livret de George Abbott et Douglass Wallop, musique et paroles de Richard Adler et Jerry Ross) est une adaptation modernisée de la légende de Faust. Elle reste à l’affiche pour 1’019 représentations et remporte 7 Tony.

6. Bells Are Ringing - En novembre 1956, cette histoire d'une femme qui travaille dans un service de messagerie vocale se joue au Shubert Theater pendant plus de deux ans avant de déménager au Alvin Theater (maintenant le Neil Simon Theater). Livret et paroles sont de Betty Comden et Adolph Green, la musique est de Jule Styne (2 Tonys).

7. My Fair Lady – Sur un livret d'Alan Jay Lerner et la musique de Frederick Loewe, ce musical bat tous les records avec 2’717 représentations. Cette adaptation de la pièce de théâtre Pygmalion de George Bernard Shaw débute à Broadway en mars 1956 à l'ancien Mark Hellinger Theater. Une adaptation au cinéma en 1964 remplace Julie Andrews par Audrey Hepburn et gagne l’Oscar du meilleur film. Le cast recording, avec Julie Andrews et Rex Harrison, reste dans les charts pendant 480 semaines avec des hits tels que I Could Have Danced All Night, Wouldn't It Be Lovely et The Rain in Spain.

8. The Music Man - Meredith Wilson écrit le livret, la musique et les paroles de l'un des musicals de Broadway les plus connus des années 1950, à propos d'un escroc itinérant qui vend des instruments et des uniformes puis quitte la ville sans fournir les leçons de musique promises - jusqu'à ce qu’il tombe amoureux. Débutant en décembre 1957 après des années de réécriture et de développement, ce musical reste à l’affiche pour 1’375 représentations et remporte de nombreux Tony dont best musical, catégorie dans laquelle il bat West Side Story.

Pour les New-Yorkais et les touristes de Big Apple, une sortie à Broadway promet une soirée glamour mais qui reste accessible à un grand nombre. Les gens sont éblouis par les néons et bousculés d’un trottoir bondé à l’autre. Ils ont le choix parmi une soixantaine de productions différentes pendant la saison 1957-58. Ils se retrouvent dans le Mark Hellinger Theater, le Winter Garden, l'Imperial, le St. James, le Shubert, le Broadhurst, le Barrymore, le Broadway, où, pour environ sept dollars pour les sièges de luxe (environ 70$ aujourd’hui) ou deux dollars pour une place sur le balcon, ils sont transportés dans d'autres pays, d'autres cultures, d'autres modes de vie, tout en restant bien confortablement assis dans leurs sièges. Ceci jusqu’en 1957, où débute un musical qui décide de les emmener (d’un claquement de doigts devenu légendaire) à l’époque présente et à peine à quelques blocs de là, dans un quartier en voie de disparition : San Juan Hill dans l’Upper West Side.