0.
Introduction

 1.1.
Climat social
de l'après-guerre

 

 1.2.2.A
Migration USA::
Historique

 1.3.
Les gangs
à New York

 2.
Un mythe:
Romeo & Juliet

A) Migration - Émigration

La migration désigne le déplacement géographique de personnes ou de populations pour diverses raisons souvent économiques, politiques et/ou religieuses. Les crises politiques, les conflits, les persécutions, les violences, les changements climatiques et la pauvreté alimentent d’importants mouvements migratoires.

Les migrations sont nationales ou internationales, volontaires (travail, regroupement familial, études) ou contraintes (esclavage, exil politique, déportation, rapatriement). Dans certains contextes, cette distinction n’est pas pertinente quand des raisons politiques ou économiques se renforcent mutuellement.

On parle d’émigration ou d’immigration selon le point de vue adopté, celui du pays de départ ou celui du pays d’arrivée.

Au-delà du déplacement géographique, c’est pour le migrant changer d’environnement social, de langue, de cadre culturel (religion, coutumes, lois), de mode de vie et souvent de situation sociale.

Pour le pays d’immigration, la présence d’émigrés est source d’apports variés : démographiques, économiques, culturels (cuisine, arts, etc..)

La migration entraîne souvent une déqualification professionnelle et un déclassement social : les immigrants occupent principalement des emplois situés au bas de l’échelle sociale. Ils contribuent ainsi à l’ascension sociale des habitants précédemment établis dans le pays d’accueil.

Pour le pays d’émigration (d’origine) c’est souvent source de revenus : les émigrants envoient de l’argent à leur famille, parfois aux collectivités locales.

Le mot immigré n’a pas de valeur juridique mais une forte connotation sociale, généralement négative. Il représente une personne née dans un pays et résidant dans un autre. Même si cette personne acquière la nationalité de son nouveau pays de résidence, elle reste immigrée, contrairement à ses enfants nés sur place.

Le statut d’étranger implique une inégalité de droits par rapport aux nationaux : le droit de séjour, de vote, ainsi que l’accès à certains emplois sont limités voire impossibles.

Socialement, l’étranger est « l’autre », celui dont on se méfie, qui n’appartient pas à la communauté nationale. Il est stigmatisé et la stigmatisation mène à la discrimination.

B) Xénophobie

La xénophobie se base sur le mépris, la haine et le rejet de l’étranger perçu comme dangereux pour le groupe qu’il faut protéger des influences extérieures. Elle est liée au racisme qui, lui, vise plus précisément les origines des personnes et leurs apparences physiques.

C) Racisme

Le racisme affirme l’existence de plusieurs races humaines et prône la supériorité de l’une d’elles. Cette notion se développe au 19e siècle pour tenter de classifier les humains. Elle sert à justifier la mise en place de régimes politiques autorisant la domination d’un groupe sur un autre (esclavage), l’élimination d’un groupe considéré comme inférieur (la Shoah) ou l’organisation de la société selon une stricte séparation raciale (apartheid en Afrique du Sud, lois Jim Crow aux USA)

La notion de races a été balayée par la génétique, la biologie et l’anthropologie qui ont prouvé qu’il n’y a qu’une « race » humaine , mais les théories racistes perdurent (aux USA par exemple, le recensement comprend toujours une question concernant l’appartenance à un groupe ethnique).

D) Mise en situation

Racisme et xénophobie s’alimentent de stéréotypes qui conduisent à donner des images réductrices et totalisantes d’un pays, d’un groupe ou d’une culture. Les stéréotypes peuvent influencer les relations sociales: à Porto Rico, les colons espagnols justifiaient les châtiments corporels infligés aux esclaves noirs ou indiens par leur prétendue insensibilité à la douleur.

En 2022, il y aurait 281 millions de migrants (51 millions de plus qu’en 1990 et 180 millions de plus qu’en 1970) Ils représentent plus de 3% de la population mondiale..