Emotion, signée Thierry Debroux

Le Roi Lune de Thierry Debroux redonne vie à un des personnages mythiques de l'histoire de l'Europe. Un de ces hommes né à une époque qui n'est pas la sienne et qui refuse de se soumettre à l'air de son temps. Son seul et unique moteur? La passion. Il aime le beau, l'art. Et il va mettre une énergie considérable, tant humaine que financière, au service de Richard Wagner, son ami, afin qu'il puisse créer librement ses opéras grandioses. Il mourra seul, fou, suicidé dans cinquante centimètre d'eau, sur le bord d'un lac.


Il y a des soirs comme ça où le traditionnel salut des premières, rassemblant sur le plateau acteurs, auteur, metteur en scène et collaborateurs divers a vraiment sa raison d'être. Des soirs où les applaudissements du public vont indistinctement aux uns et aux autres tant il semble impossible de dissocier les différents membres d'une équipe en parfaite osmose.

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Le Soir - 2/5/2005 - Jean-Marie Wynants

Solitaire, tourmenté par son homosexualité, Louis II de Bavière tient du mythe. Thierry Debroux, l’auteur, est parti de ce postulat pour évoquer toute l’excentricité de ce roi esthète passionné par les arts et amoureux fou de Wagner. La nouvelle de la mort du compositeur allemand vient d’arriver aux oreilles du monarque. Ivre de douleur, il nous invite à prendre part à un de ces étranges dîners où seuls les fantômes étaient conviés. Dans sa mise en scène, Frédéric Dussenne ne s’encombre d’aucun artifice. Simplicité et efficacité sont au service de l’émotion des protagonistes. C’est autour d’une impressionnante table noire qui coupe l’espace scénique en deux qu’il a choisi de faire se dérouler l’action. Visage émacié, Julien Roy fait transpirer la folie de Louis II par chacun des pores de sa peau. Tantôt fascinant, tantôt ridicule, il rend avec bonheur le tourbillon permanent de la vie de ce « roi fou ». Face à lui, Benoît Van Dorslaer incarne la raison d’état dans toute sa froideur. Il est réjouissant dans ce registre de politicien bourru, terriblement terre à terre. La confrontation des deux univers est des plus réussies. Une chose reste inaliénable : l’élégance qui baigne ce spectacle de bout en bout.

Pariscope - Dimitri Denorme

Les comédiens sont de haute tenue, en particulier Benoît Van Dorlaer, l'inquiétant courtisan, chantre d'un temps où le cynisme et lui seul régneront.

D'abord, voilà une pièce de théâtre fort bien écrite par un auteur dramatique belge Thierry Debroux, anormalement peu jouée en France. Ensuite, voilà un spectacle efficacement conduit par un metteur en scène lui aussi belge, Frédéric Dussenne, au service de la pièce et de ses interprètes. Enfin, voilà trois comédiens, Julien Roy, Alexandre Tissot, Benoît Van Dorslaer, modestement attelés à leur affaire, une affaire qui n'est pas sans périls.

Télérama

La subtile écriture de la pièce qui ménage une chute innattendue perd un peu de son impact avec une mise en scène qui fait surjouer les pourtant très bons Julien Roy et Benoït Van Dorslaer.

Journal du Dimanche - Jean-Luc Bertet

Un spectacle primé plusieurs fois dont le Prix du Théâtre en tant que Meilleur Acteur en 2005 conjointement pour Julien Roy et Benoît Van Dorslaer.
Au vu d’un tel plébiscite, la critique devient difficile et il y a de quoi.
Thierry Debroux (l’auteur) nous livre un récit très documenté sur Louis II de Bavière.
Mais bien plus qu’une simple biographie, il nous plonge dans l’univers tourmenté de ce roi très particulier. Un homme qui longtemps a vécu comme en ermite, invitant le soir à sa table rien de moins que les défunts fantômes des grands de ce monde.

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Plaisir d'offrir - 28/12/2006 - Muriel Hublet