J'avoue, j'ai passé comme un fou dans les salles glissantes des musées. (André Breton)

Avec l'humour grinçant particulier à Jean-Michel Ribes, Musée haut, musée bas met en scène, à travers une multitude de décors, une douzaine de personnages, artistes, visiteurs, conservateurs et guides, qui s'éparpillent dans le grand bazarde la culture d'aujourd'hui exposée sous toutes ses facettes.


Le musée est-il chaud, est-il froid ? Est-il haut, est-il bas ? Y a-t-il des veaux, y a t-il des rats ? Et que viennent y faire tous ces gens ? Visiter mais visiter qui ? quoi ? Chercher quelqu'un ? Se sécher, se montrer, s'aimer, manger, chuchoter, s'extasier, pisser, roupiller, copier ? Le musée espace de liberté ou prison pour dingues ? Qui habite les musées ? Le passé, le présent, ma tante, des oeuvres, des chefs-d'oeuvre, des gardiens de chefs-d'oeuvre, des voleurs, des saintes vierges, Mickey, Giorgio de Chirico, la lumière, l'obscurité ou personne ? Et l'art dans tout ça ?

L'art est un scandale et "musée" se glisse d'abord dans "s'amuser".


CREATEURS
AuteurJean-Michel Ribes 
Mise en scèneAlexis Goslain 
LumièreThomas Vanneste 
CostumesChristel Pedrinelli 
CostumesLaure Godisiabois 
AVEC
Denis Carpentier 
Alexandre Crépet 
Céline de Geyter 
Catherine Decrolier 
Laure Godisiabois 
Christel Pedrinelli 
Gérald Wauthia 
Une production de la Cie Claude Volter

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Dans cette histoire de musée, je ne veux ni donner de leçons, ni faire de commentaires, seulement explorer ce lieu où se rencontrent les muses, où se mêlent l’art et la vie, les mortels et les immortels, dans un ballet émouvant et absurde. J’ai voulu que le public traverse le spectacle comme il visite un musée, sautant de la Peinture Hollandaise aux Dadaïstes, des Antiquités grecques aux Impressionnistes…c’est à dire en traitant chaque scène dans un style de théâtre aussi différent que l’est celui des salles de musée. Conscient que l’art est partout, dans le métro comme à Beaubourg, qu’une sorte d’esthétisation générale recouvre la cité et s’empare des gens et de leur langage sans qu’ils s’en rendent compte (il y a une voiture Picasso, n’importe quel acte est surréaliste et que dire de ce tee-shirt baroque) un peu comme la psychanalyse l’a fait dans les années 1960, je me suis amusé avec cette diffusion tout azimut de l’art. D’autre part dans le combat qui oppose nature et culture, j’ai choisi Venise et je pense que le discours lénifiant de l’écologie comme salvation de l’homme est non seulement barbant mais dangereux pour l’art, c’est-à-dire l’artifice, qui nous a sorti des cavernes et nous a sauvé de ce que le scoutisme vert veut essayer de nous refourguer.

Quand je sens qu’il y a dans ma démarche une volonté de démontrer, j’arrête tout.
Le commentaire analytique terrorise les auteurs, qui se retrouvent pétrifiés comme des lapins devant des phares ! Le raisonnement tue la pensée. Au musée, c’est pareil. Si on nous explique ce que représente La naissance de Vénus de Botticelli, on ne peut plus se retrouver face à elle dans un état créatif.
Le vrai danger est là : ce qui est expliqué est plus petit que ce qui est. Il faut aller ailleurs, il faut sauter dans le vide. On nous dit ce qu’il faut bouffer, ce qu’il faut penser et quel temps il va faire. Il y a un trop-plein de réalité.
Lâchons-nous !

Jean-Michel Ribes