C'est beau. C'est fort. C'est tendre. Comme l'amour d'une mère.

Romain Gary a puisé dans sa vie et celle de sa mère un de ses plus beaux romans. Un chef-d'oeuvre magistralement interprété sur scène par Michel Kacenelenbogen. Tout en retenue et simplicité, il incarne l'auteur et raconte cette histoire d'amour filial, truffée d'humour et de tendresse.


On ne peut que dire: on adore! tant sa prestation est bluffante. Il n’est pas seulement talentueux, il a aussi une voix, essentielle dans cette mise en scène. « La voix est ce qui ressemble le plus à l’âme » (Roger Mondoloni, dans l’Aube du temps qui vient »). Et quelle belle âme !
«La Promesse de l’Aube» est un spectacle à voir et à revoir. A découvrir certainement. Les spectateurs qui ne l’on pas déjà fait, se rueront ou relieront l’œuvre de Gary.

Julia Garlito Y Romo - Le Bruit du Off

Mangeur d’étoiles, bourré d’humour et de retenue, homme de qualité, grand maître du seul en scène sans une minute d’ennui ou l’ombre d’une gesticulation, καλὸς κἀγαθός, est-il un gentleman anglais, ce Michel Kacenelenbogen qui endosse l’espace d’ un soir, la personnalité complexe de Romain Gary, héros de guerre, consul de France, écrivain prolifique et énigmatique ? Au pire moment, son interprétation bouleversante du lien mère-fils, laissera le visage simplement baigné de larmes. Les spectateurs émus, le visage saoulé de tendresse, redescendent les escaliers de la salle, la plupart en silence, le sourire aux lèvres, l’amour diamant fiché dans le cœur.

Dominique-Hélène Lemaire - Demandez le programme

Seul sur scène, Michel Kacenelenbogen endosse cette poignante histoire filiale, avec humilité, tendresse, sincérité.
Sans crier gare, le voici qui s’avance au bord de la scène pour entamer son histoire, sans effet particulier, simplement porté par une foi tranquille dans la force du récit. La suite lui donne raison. On oublie vite la différence d’allure avec Romain Gary pour ne retenir que la tendresse avec laquelle il convoque les souvenirs, banals ou exotiques, joyeux ou mélancoliques.

Catherine Makereel - Le Soir

Une porte de garage en ferraille ondulée en fond de scène. Et un personnage. A la fois imposant et discret. Il entre en scène l'air de rien. Comme un peu surpris du monde qui lui fait face. Et la magie opère. Très vite.
Ce personnage, c'est Romain Gary. Interprété avec beaucoup de finesse et de retenue par Michel Kacenelenbogen. Comme pour garder une pudeur nécessaire à de telles confidences. Pour nous faire entrer dans cette étrange intimité qui lie un fils à sa mère. Une mère fantasque mais certaine de l'avenir brillant de son fils. Une mère à l'amour parfois envahissant. Tellement inconditionnel qu'il fait des promesses que la vie ne saura pas toujours tenir.

Karine Prost - Rue du Théâtre

Autant le dire tout de suite, on n’écrit pas cet article pour venir en aide à une compagnie ou un théâtre en mal de remplissage comme on peut le faire suite à un coup de cœur dans le OFF, non, La Promesse de l’Aube au Chêne Noir est plein.
Hilarant, tendre, dérangeant, La promesse de l’aube vaut pour le texte comme pour celui qui le dit… il vous reste quelque jours, si vous cherchez encore UN spectacle, ou ne pouvez en voir qu’un allez voir celui-ci.

Emmanuel Serafini - Le Fil du Off (Avignon)

Cheveux gris, barbe de trois jours, yeux bleus limpides dont on ne décroche pas le regard. Oui, décidément, il y a bien un peu de Romain Gary dans Michel Kacenelenbogen, notre narrateur de "La promesse de l’aube". Mais finalement, à bien y réfléchir, c’est peut-être plus à cause du ton, de cette ironie poétique, pleine de tendresse dont seul Romain Gary a le secret, et qui s’empare de la voix de l’acteur.
Le jeu est sobre et juste, le ton est là. Aucun des amoureux de Gary ne sera déçu, pour les autres, c’est plus que jamais l’occasion de découvrir cet auteur de génie.

Marine Girard - La Provence