Une passe d'armes amoureuse et drôle


Cette courte pièce en un acte, recèle un charme fou. Le metteur en scène Jean-François Demeyère, qui avait séduit le public et la critique avec son Petit Maître corrigé du même Marivaux en 1994 à l’Hôtel Astoria s’est employé à nous en faire goûter les subtilités et ludiques saveurs. (Il) témoigne une fois de plus d’un raffinement et d’un goût certains, sans tomber dans le maniérisme ou la miévrerie. Heureusement, puisque Marivaux nous renvoie toujours à de robustes pulsions, fussent-elles déclinées dans un vocabulaire choisi.

Bernadette Mouzon est une Fée souverainement capricieuse, amoureuse juste ce qu’il faut de ce benêt d’Arlequin qui ne songe qu’à manger ou à s’ébrouer dans la nature. Emmanuel Guillaume lui prête sa belle énergie et ses traits bien dessinés. Peter Brouns confère à Trivelin une présence, une autorité et un soupçon de mystère qui contribuent à en faire le personnage le plus attachant du spectacle.

La Libre Belgique - 13/8/1998 - Philippe Tirard

Pour occuper pleinement le château du Karreveld, Bulles Production, outre les repas VIP et buffet à la grange, a décidé de donner à la pièce des allures de fête. Il joint donc aux mots la musique de Jean-Joseph Mondoville, une pastorale pour clavecin, flûte, soprano et baryton, proche de la thématique.

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Le Soir - 30/7/1999 - Christelle Prouvost

Merlin aime cette peste de fée qui aime ce fou d’Arlequin qui aime cette adorable Silvia. Et tourne la ronde des sentiments, dans cette pièce de Marivaux fleurant bon la commedia dell’arte! En la choisissant, le jeune metteur en scène belge Jean-François Demeyère avait sans doute l’envie de faire ressortir le côté ludique, presqu’enfantin de l’œuvre (il y a des lutins et des diablotins, la fée jette des sorts et se fait avoir au final). Bien lui en a pris : sans chercher à faire une lecture distanciée de Marivaux, il extrait tout son suc de cette alerte passe d’armes amoureuse.

La Nouvelle République - 5/8/1998 - Pierre Imbert