Un formidable spectacle, réel, avec de vrais acteurs, de vrais musiciens,
de vrais instruments. Une idée géniale ! Une expérience hors du commun !

«Quand la légende est plus belle que la réalité, imprimez la légende.»
UN WESTERN MUSICAL. UN SPECTACLE REEL OU LES SPECTATEURS EXISTENT ET OU LA VIE REGLE SES COMPTES AVEC LA FICTION.


Sexy en diable, Alive l’est en de nombreux points. Notamment l’emballage musical live…
Entre l’harmonica et les tours de chant chaloupés de ces Johnny Cash à la belge, les comédiens balancent les références au western dans le chaudron de leur imagination détraquée. Du coup, on se paye un régisseur taiseux devenu tenancier de saloon. On a droit à un bordel revisité, nos trois gars grossièrement déguisés en filles de joie embarquant une spectatrice à leurs côtés. On sourit de voir Benoît Verhaert, cow-boy ténébreux, regard buriné, colt bien accroché et allure savamment travaillée, perdre soudain toute dignité dans son pyjama grenouillère, par la lorgnette de sa chambre à coucher.
Mais ce voyage initiatique et potache, doublé d’une parodie de la conquête de l’Ouest, est aussi une sympathique déclaration d’amour au théâtre.

Catherine Makereel - Le Soir - 22 décembre 2015

La musique omniprésente tout au long du spectacle et jouée en direct de façon très astucieuse, elle fait planer l’ombre d’Ennio Morricone et plonge le spectateur dans l’ambiance des mythiques westerns spaghetti dans lesquels on croise la route de Marvin Gaye ou des Bee Gees.
Efficace et drôle, « Alive » est une belle réussite (…) On se laisse très agréablement emporter par une histoire plus touchante qu’il n’y paraît et les loufoqueries imaginées par les auteurs.

Charles Van Dievort - La Libre Belgqiue - 31 décembre 2015

Voici venu le temps pour le metteur en scène et comédien Emmanuel Dekoninck de tuer Black, le cow-boy mythique qu’il avait créé, adolescent, pour illuminer le réel. Vivre, c’est parfois laisser mourir.
À notre surprise, regardée depuis le hors champ, la pièce n’est pas si naïve, ni premier degré. Les personnages/comédiens vivants (beaux de simplicité et de générosité) dialoguent sans cesse avec les spectateurs, les invitent à entrer dans le western/musique live pour tuer Black. Ils donnent l’impression que ce sont eux qui scrutent les spectateurs et non l’inverse.
Le détail règne. Le détail du visage, de l’attitude, du vêtement, de l’accessoire, etc. La dimension très culture pop façon country rappelle les films fleuves de John Ford, les grands mythes de l’Amérique où l’homme est à la fois grand et petit, les chaises renversées, la figure du cow-boy blasé, les bagarres, les saloons où les lumières contrastées et la ligne claire du plateau ne sont que les masques de la longue traque résolue de Black par Emmanuel Dekoninck.
Les rimes visuelles et musicales (magnifiques réorchestrations live de Gilles Masson) sont dans les plis, elles sont le signe du plaisir aussi.
Il déborde de partout. Alive est une véritable explosion libératrice de joie et de la force vitale.

Sylvia Botella - RTBF - 29 décembre 2015

Léger, divertissant, émouvant, on entre dans « Alive » comme on commence une bande dessinée, à une différence près : les personnages sortent de temps en temps du récit pour rencontrer le réel. Sur scène, aucun décor, il faudra les imaginer en s’appuyant sur les costumes, quant à eux, soignés.
Gilles assure la bande son des séquences du western et remplace occasionnellement Manu (à moins que ce ne soit le contraire).
Très proches du public, les comédiens quittent facilement leurs rôles pour donner un avis, suggérer la suite, parler entre eux ou… se disputer.
«Peut-on tuer la fiction si on est dans la fiction?» Pour le savoir, il faudra aller voir. Court et accessible, il est possible de découvrir ce spectacle en famille, chacun pouvant apprécier la pièce avec ses propres codes.

Catherine Sokolowski - Demandez le Programme - 21 décembre 2015

Il était une fois un petit Manu - qui deviendra plus tard Emmanuel Dekoninck, acteur bien connu des habitués de théâtres bruxellois et autres - qui se sentait bien seul dans son internat où une conduite quelque peu dissipée l'avait conduit. Il s'inventa donc un compagnon. En d'autres temps c'eut été un preux chevalier, un Robin des Bois... ce fut un cow-boy de la vilaine espèce: sans famille (tiens...) n'ayant d'autre désir que de ruminer des coups fumants en parcourant déserts (tiens...) et vastes plaines de l'Ouest américain. Il se nommait Black, une sombre créature, mais aussi un "poor lonesome cow-boy" auquel il pouvait s'identifier.
Si Black l'a soutenu dans son adolescence, il a occupé toutes ses pensées au point que, bien des années plus tard, Emmanuel-Manu ait voulu s'en débarrasser une bonne fois pour toutes, dans un ultime épisode de ses aventures. La "vraie vie" doit définitivement prendre le dessus.
Les trois comédiens donnent une impression (bien préparée) d'improvisation et de décontraction et mettent vraiment, avec humour, le public dans le coup. Ils le rendent surtout complice de l'histoire principale, celle du petit Manu, ce gamin imaginatif.

Suzane Vanina - Rue du Théâtre - 28 décembre 2015