Une fantaisie historique, héroïque, transcendée par une comédienne inouïe. Laurence Vielle, est une Jeanne d’Arc d’hier et d’aujourd’hui.

Il fallait une funambule de la trempe de Laurence Vielle pour porter le destin de la plus célèbre pucelle de France. Dans une sorte de vertige peuplé d’images, de soulèvements de parole, de rêves naïfs, de ruses, cette actrice d’une présence singulière habite les mots de Laurent Fréchuret, à moins que ce ne soit le contraire. Sainte dans l’incendie appartient à la catégorie des rencontres inouïes entre un texte et une interprète.


Avec Sainte dans l’incendie, le miracle est triple : un personnage historique dont jamais on n’épuisera le brûlant mystère, et les notes incandescentes que l’auteur Laurent Fréchuret a dédiées à la petite bergère de Domrémy. Qui, un beau jour, ”ne peut plus faire un pas sans tomber sur le ciel” : épique, poétique, décalé, le texte mérite la comédienne : Jeanne brûlée, reste une langue vivante, comme Laurence dont les mains feux follets, les jambes volantes, les pieds dans des galoches d’homme, les bonnes joues rondes, les yeux plantés dans les nôtres, nous laissent en lévitation. Quel bonheur !

Danièle Carraz, La Provence

Il faut aller voir et écouter Laurence Vielle, une comédienne singulière, poétique, comme traversée d’images (des paysages rudes et rocailleux, de vastes clairières, l’intensité des flammes…). Cette comédienne belge est étonnante et habite complètement l’écriture de Laurent Fréchuret.

Sylviane GreshBernard, Télérama

Laurent Fréchuret s’est emparé de la légende, l’a réinventée. Voilà quinze ans qu’il couche sur du papier ce journal poétique, devenu poème dramatique. Quinze ans qu’il y revient, fragmente, unit, tisse cette matière enfin incarnée. Et de quelle manière ! Laurence Vielle est Jeanne et tous les autres. Elle affiche une présence époustouflante.

Nedjma Van Egmond, Le Point

Fréchuret écrit sur Jeanne comme un jazzman improvise sur un motif [avec] l'art de déboîter les phrases, de créer des collisions de vocabulaire, de chavirer les temps, de faire du neuf avec du vieux. […] Jeanne est la première star des temps modernes nous [susurret-il]. Après avoir assisté à cette rencontre au sommet entre Jeanne et l'actrice, difficile d'imaginer l'interprétation de cette fantaisie historique autrement que dans le corps de Laurence Vielle. Elle est toute entière à sa proie attachée. Et pour les siècles des siècles.

JeanPierre Thibaudat, Rue 89

Ce texte est beau. Il a un ton. On y distingue une voix. On est subjugué. On n’en perd pas un mot. Elle est là, Laurence Vielle, ellemême poète. Une fille en marche. ”C’est l’enfance d’une évasion”. Et elle, Laurence Vielle, on le devine immédiatement, elle en connaît quelque chose, profondément, de l’évasion. Elle a dû être, petit poucet rêveur, poings dans les poches défoncées. Sûr ! Laurent Fréchuret peut dire qu’il ne s’intéresse pas vraiment à Jeanne d’Arc : dénégation. On comprend qu’il s’intéresse passionnément à cette interprète, à ce médium de sa parole, à cette artiste qui donne vie, corps, paroles, densité et lumière à cette Jeanne d’Arc réinventée encore

Armelle Héliot, Le Grand Théâtre du monde

Une voix, un regard, une présence, une intelligence du récit et par delà le personnage : on est saisi. Tout ce qu’offre Laurence Vielle subjugue. On ne perd pas un mot, un soupir. Une heure durant, on l’écoute fasciné. Un grand moment de pure poésie et de théâtre

Armelle Héliot, Le Quotidien du médecin

Sainte et conquérante, elle brûle les planches avant l’incendie final. Un moment salvateur d’une grande intensité pour redécouvrir un personnage mythique

Bruno Deslot, Un fauteuil pour l’orchestre