L'histoire des quatre âges de la vie,
avec un irrésistible humour

Dominique Bréda a voulu raconter l’histoire d’un personnage qui décide de ne pas lire Flaubert parce qu’elle pense qu’il est l’ennemi. Elle s’appelle Emma (pas Bovary, mais... ). Emma, elle nous ressemble.
Autour de la Bovary de Flaubert, la pièce retrace le parcours d’une femme moderne entre premiers pas, adolescence, quarantaine et fin de vie. D’un simple geste pour remonter son pantalon et ses longs cheveux roux, la comédienne Julie Duroisin se métamorphose avec une palette de jeu époustouflante en bébé grimaçant, en ado rebelle, en adulte alcoolo ou en vieillarde coquine.


David Bowie s'appelle David.
Gustave Flaubert s'appelle Gustave.
David a sorti Ziggy Stardust dans les années '70. Gustave a écrit Madame Bovary à une époque genre Moyen-âge. David est une star du rock, le symbole androgyne de toute une époque. Gustave est mort il y a tellement longtemps qu'on ne sait même plus très bien quelle tête il avait, sauf que c'était un gros moustachu.
Franchement, entre les deux, vous auriez choisi lequel vous?
Je m'appelle Emma, j'ai dix-sept ans et j'ai d'autres choses à me taper que Flaubert.
Cette histoire est mon histoire.


CREATEURS
AuteurDominique Bréda 
Mise en scèneDominique Bréda 
AVEC
EmmaJulie Duroisin 
Un projet de l'ASBL Lato Sensu

Seule en scène, avec la voûte et l'escalier de la Samaritaine pour seul décor, Julie Duroisin interprète Emma ado rebelle, Emma bébé de 1 an et demi, Emma de quarante-cinq ans dont le mari vient de la quitter et Emma petite vieille vivant ses derniers instants à l'hôpital. Une femme qui, à toutes les étapes de sa vie, a eu affaire à madame Bovary. Modifiant la longueur de ses manches et de son pantalon, Julie Duroisin passe d'un âge à un autre avec habileté, adaptant le jeu du corps, de la voix, des expressions du visage pour atteindre le ton juste. Cet exercice difficile de métamorphose semble naturel tant elle est sincère et ne tombe jamais dans la caricature.

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La Libre Belgique - 16/5/2008 - Camille Perotti

On rit à gorge déployée dès le début de ce texte pourtant sans prétention. Il faut la voir tituber en couches-culottes en déblatérant ses principes psycho philosophiques à une audience d'ours en peluche. Ou la découvrir rageuse lorsqu'elle doit rédiger une fiche de lecture sur Madame Bovary, cette œuvre ringarde et poussiéreuse. Mais il y a surtout ces vieilles lettres déterrées à la cave lors d'une soirée imbibée tandis que son mari a décampé avec une jeunette, des lettres de plaintes adressées à la Bibliothèque Verte, Marc Levy, le Père Noël ou l'hypermarché, pour lui avoir fait croire au bonheur.

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Le Soir - 23/5/2008 - Catherine Makereel

Dominique Bréda lui a écrit un texte qui navigue très justement entre humour et émotion, entre rires et larmes (coeurs sensibles prévoyez un mouchoir), entre pertinence du propos et poésie des mots. Il a fait d'Emma un tableau impressionniste qu'il peint par petites touches, qui vont de l'enfance à la vieillesse dans une série d'allers-retours amusants et séduisants, entrecoupés de musique ou de pas de danse. Sous forme de saynètes, il évoque avec pertinence et lucidité les problèmes et dérives actuelles (dont certaines évoquées dans une série de lettres à Ikea, au Père Noël, à Marlboro ou à la Bibliothèque Verte).

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Plaisir d'offrir - 17/5/2008 - Muriel Hublet

Toute la presse :


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Il y a quelques années, j'ai écrit un texte court pour Julie Duroisin. À cette époque, elle était étudiante au conservatoire de Bruxelles. Il s'agissait de la révolte d'une élève moyenne contre le système scolaire dont elle était la victime et qui lui imposait des lectures de romans du dix-neuvième siècle, lectures, à son goût, parfaitement poussiéreuses et indigestes.

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Emma (17 ans) s’adressant à ses peluches :
Salut les peluches. Ça va ? Moi ça va pas, si vous voulez tout savoir. Vous connaissez Gustave Flaubert ? Moi non plus, ce matin, je ne le connaissais pas. J’étais au cours depuis 8 heures, la journée avait donc mal commencé, mais jusqu’au début de l’après-midi, rien de catastrophique n’était venu troubler ma grisaille existentielle.

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