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Opérette
0001 - Ta Bouche (1922)
Musique: Maurice Yvain
Paroles: Albert Willemetz
Livret: Yves Mirande
Production originale:
1 version mentionnée
Dispo: Résumé  Génèse  

Ta bouche est le plus gros succès de l'époque à Paris après Phi-Phi. C'est surtout celle qui a bénéficié du plus grand nombre de reprises dans des théatres de quartier (32 avant 1944 !), sans doute - en dehors de ses qualités propres - en raison de la simplicité de sa mise en scène et du faible nombre de personnages (6 plus 3 choristes).

Genèse: Créée au Daunou le 1er avril 1922, cette œuvre pétillante remporte un grand succès populaire, grâce notamment à ses airs de fox-trot entraînants. Elle assoit la réputation de Yvain comme compositeur phare des années folles.

Résumé: Acte I: 1920, à Truc-sur-Mer Eva et Bastien s'aiment. Leurs parents sont favorables à une union. Deux bonnes raisons pour que les jeunes gens prennent quelques acomptes et anticipent en quelque sorte le mariage envisagé. En réalité, la mère d'Eva, une pseudo-comtesse, n'a plus le sou. Elle espère trouver en Bastien un parti avantageux pour sa fille. Or, Monsieur du Pas-de-Vis, le père du jeune homme est également ruiné. Il cherche pour Bastien une riche héritière. Quand les parents apprennent l’état réciproque de leurs finances, ils s'opposent au mariage de leurs enfants. Eva et Bastien sont désolés, mais la comtesse et Monsieur du Pas-de-Vis restent inflexibles. Mélanie, la gouvernante du père et Jean le serviteur de la comtesse font les malles, et tout ce beau monde s'en va chercher fortune ailleurs. Acte II: 1921, à Pouic-les-Flots Monsieur du Pas-de-Vis a épousé Mélanie, qui a hérité une grosse fortune. La comtesse a convolé en justes noces avec son fidèle Jean, qui jadis s'était ruiné pour elle. Jean s'appelant Leduc de son nom de famille, la comtesse devient naturellement Madame "la duchesse". Bastien s'est marié avec une orpheline à la fois riche et laide. Eva est très courtisée. Elle s'est constituée une dot en acceptant les cadeaux de ses admirateurs, tout en refusant de céder à leurs avances! A Pouic-les-Flots, tous nos personnages se retrouvent. Jean et Mélanie d'une part, Monsieur du Pas-de-Vis et la duchesse d'autre part, semblent se plaire. Bastien et Eva fêtent amoureusement leurs secondes fiançailles. A l'auberge des Trois Ecus, où les deux amants filent le parfait amour, la femme de Bastien poursuit une aventure avec son cousin, le petit Martel. Bastien surprend cette intrigue. Il décide de divorcer. Persuadé que son infortune l'a rendu ridicule aux yeux d'Eva, il décide de partir. Acte III: 1922, à Truc-les-Bains Monsieur du Pas-de-Vis et Mélanie, Jean et la comtesse ont divorcé. Mélanie ayant touché un nouvel héritage, nous la retrouvons mariée avec Jean. De son côté, Monsieur du Pas-de-Vis a épousé la comtesse. Bastien a, lui aussi, divorcé. A Truc-les-bains, il retrouve Eva. Les deux jeunes gens s'aiment toujours. Avec la bénédiction de leurs parents, ils décident de se marier, cette fois-ci pour de bon.

Création: 1/4/1922 - Théâtre Daunou (Paris) - 416 représ.



Opérette
0002 - Pas sur la Bouche (1925)
Musique: Maurice Yvain
Paroles:
Livret: André Barde
Production originale:
1 version mentionnée
Dispo: Résumé  Commentaire  

Voilà une perle d’opérette enlevée et délicieusement piquante, typique de l’esprit des années 1920 — chic, légère, un brin irrévérencieuse, mais toujours avec ce raffinement à la française qui fait tout le charme du genre. Créée en 1925 au Théâtre des Nouveautés à Paris, Pas sur la bouche est l’œuvre d’André Barde (livret) et Maurice Yvain (musique). La musique de Maurice Yvain est un vrai bijou de sophistication légère: rythmes dansants, mélodies limpides, harmonies jazzy mais pas tapageuses.

Genèse:

Résumé: Gilberte Valandray a un secret : autrefois, en Amérique du Sud, elle a épousé un Américain du nom d’Eric Thomson. Mais le mariage, jamais régularisé devant le consul de France, est resté discret… et caché à son mari actuel, Georges Valandray. Ce dernier, homme confiant et ouvert, ne s’inquiète nullement des soupirants qui gravitent autour de sa jeune épouse, fantasque et pleine de feu — un tempérament qu’on attribue volontiers à ses origines péruviennes. D’ailleurs, n’a-t-il pas toujours soutenu qu’une femme ne peut trahir l’homme qui l’a initiée à l’amour? Mais voilà que le passé refait surface : Thomson, l’ancien mari, revient dans l’entourage de Georges à l’occasion d’un projet d’affaires, et les deux hommes doivent se rencontrer lors d’un dîner donné en l’honneur de l’Américain. Pour éviter tout scandale, Mademoiselle Poumaillac, la tante bienveillante qui a élevé Gilberte, prend les devants et persuade Thomson de garder le silence sur son ancienne union. L’Américain accepte, non sans trouble. Le premier acte ne s’arrête pas à cette tension feutrée : il s’enrichit de personnages plus légers et hauts en couleur, tirés tout droit de la tradition vaudevillesque. Il y a Faradel et Charley Brunner, deux anciens flirts de Gilberte, et Huguette Verberie, jeune fille moderne et effrontée, qui s’est amourachée de Charley, désormais peintre d’avant-garde. Acte II nous plonge dans une soirée organisée par Gilberte, durant laquelle Charley doit présenter un ballet de sa composition. L’occasion pour Thomson de revoir son ex-femme, et de sentir renaître un amour qu’il croyait éteint. Mais Gilberte, elle, aime sincèrement Georges. Pour décourager l’Américain, elle choisit une stratégie radicale : feindre une liaison avec Charley et adopter une conduite frivole pour se rendre indigne aux yeux de cet homme à la morale rigide. Mademoiselle Poumaillac, toujours désireuse d’arranger les choses, tente alors de caser Huguette avec Thomson. Mais l’Américain, marqué par un baiser forcé d’institutrice à l’âge de douze ans, souffre d’un blocage psychologique : un profond rejet du baiser sur la bouche, devenu chez lui une véritable "phobie buccale". Le coup de théâtre final de l’acte : Georges croit apprendre que Thomson aurait été marié… à une certaine Poumaillac! L’acte III nous emmène sur le quai Malaquais, dans la garçonnière de Faradel, lieu évoqué à la fin de l’acte précédent. Par un petit pot-de-vin à la concierge, Thomson s’y installe à la place de Charley. Ce dernier y retrouve Huguette, qu’il choisit finalement, renonçant à Gilberte. Mais Gilberte, toujours décidée à convaincre Thomson qu’elle a réellement un amant, insiste pour que Charley la prenne dans ses bras. C’est alors que Georges entre… et les surprend. Lui, qui commençait à accepter l’idée que sa femme ait eu un premier mari, vacille face à cette "preuve" d’infidélité. De son côté, Thomson est persuadé d’avoir été dupé. Heureusement, l’inépuisable Mademoiselle Poumaillac intervient : pour sauver la réputation de sa nièce, elle prétend être l’ancienne épouse de Thomson. Coup de théâtre… et coup de foudre ! Car, contre toute attente, elle parvient à faire tomber les barrières du puritain américain, qui découvre enfin le plaisir du baiser sur la bouche auprès d’une femme toujours fougueuse malgré les années. Une nouvelle union se profile ! Dans la foulée, Huguette sort de la chambre et révèle à Georges que Charley n’était là que pour elle. Les malentendus se dissipent, les jeunes gens décident de se marier, et le couple Valandray sort grandi et renforcé de cette joyeuse tempête sentimentale.

Création: 17/2/1925 - Théâtre des Nouveautés (Paris) - 426 représ.



Opérette
0003 - Yes! (1928)
Musique: Maurice Yvain
Paroles: Albert Willemetz
Livret: Pierre Soulaine • René Pujol
Production originale:
1 version mentionnée
Dispo: Résumé  Commentaire  

Au théâtre des Capucines, l'orchestre d'accompagnement était réduit à deux pianos, mais dès le passage sur la scène plus vaste du théâtre des Variétés (fin février 1928), Maurice YVAIN ajouta une orchestration pour dix musiciens conjointement aux deux pianos d'origine (orchestre dirigé par Albert VALSIEN), et l'étendit encore en mai à 35 musiciens lors du passage à l'Apollo (orchestre dirigé par Max ALEXYS).

Genèse:

Résumé: Acte I: Dans le salon de coiffure, Roger le coiffeur et Totte la manucure attendent que Maxime se lève. Maxime, fils de Gavard — redoutable industriel du vermicelle — est servi par César, un valet de chambre aux ambitions politiques : il rêve de devenir député communiste du XVIᵉ arrondissement (!). Maxime, quant à lui, congédie Loulou, car son père lui a ordonné de partir au Chili épouser une riche héritière, Marquita Negri. Problème : Maxime est très attaché à sa vie de plaisirs... et à sa maîtresse, Lucette de Saint-Aiglefin. Suivant les conseils de Lucette et de son mari, il envisage un stratagème : épouser rapidement une autre femme, officialiser ce mariage à Londres, et ainsi gagner du temps. La jeune bonne Clémentine est un moment envisagée, mais c’est finalement la jolie Totte, plus attirée par l’idée de prendre l’avion que par celle du mariage, qui accepte de jouer le rôle d'épouse provisoire. Lorsque Gavard arrive avec tout son personnel, il ne peut que constater la fuite bien organisée de son fil. Acte II: Deux mois plus tard, au Touquet, la situation a bien changé. César est en ballottage électoral, et Roger, sous le nom de scène "Regor", est devenu vedette de café-concert. Maxime et Totte sont toujours mariés — et tombés réellement amoureux. Mais tout le monde n’est pas ravi : Madame de Saint-Aiglefin fulmine, et Gavard fait irruption avec une surprise… il a épousé Marquita Negri, l’héritière initialement promise à Maxime ! Gavard désapprouve toujours autant sa belle-fille Totte, peu conforme à son idée de la haute société. Il menace Maxime de couper les vivres, et accepte de se séparer de Marquita. Pour faciliter un divorce que Maxime semble vouloir, Totte accepte de porter tous les torts. Elle passe pour la maîtresse de son ancien fiancé, et un policier zélé lui attribue en plus tous les amants de sa belle-mère. Maxime la rejette. Totte, acculée, se résigne à rejoindre Gavard, tandis que Maxime, lâche, prend parti pour son père. Acte III: Retour à Paris, dans le décor du premier acte. Maxime, plein de remords, doute désormais de la culpabilité de Totte. Gavard, désabusé par son propre mariage raté, finit par reconnaître les qualités et le cœur de sa belle-fille. Tout rentre dans l’ordre : les intrigues secondaires trouvent leur résolution, Marquita est évincée au profit de la dactylo de Gavard, plus adaptée à ses goûts, et Totte et Maxime peuvent enfin vivre leur amour au grand jour.

Création: 27/1/1928 - Théâtre des Capucines (Paris) - 25 représ.