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Opérette
0001 - Pas sur la Bouche (1925)
Musique: Maurice Yvain
Paroles:
Livret: André Barde
Production originale:
1 version mentionnée
Dispo: Résumé  Commentaire  

Voilà une perle d’opérette enlevée et délicieusement piquante, typique de l’esprit des années 1920 — chic, légère, un brin irrévérencieuse, mais toujours avec ce raffinement à la française qui fait tout le charme du genre. Créée en 1925 au Théâtre des Nouveautés à Paris, Pas sur la bouche est l’œuvre d’André Barde (livret) et Maurice Yvain (musique). La musique de Maurice Yvain est un vrai bijou de sophistication légère: rythmes dansants, mélodies limpides, harmonies jazzy mais pas tapageuses.

Genèse:

Résumé: Gilberte Valandray a un secret : autrefois, en Amérique du Sud, elle a épousé un Américain du nom d’Eric Thomson. Mais le mariage, jamais régularisé devant le consul de France, est resté discret… et caché à son mari actuel, Georges Valandray. Ce dernier, homme confiant et ouvert, ne s’inquiète nullement des soupirants qui gravitent autour de sa jeune épouse, fantasque et pleine de feu — un tempérament qu’on attribue volontiers à ses origines péruviennes. D’ailleurs, n’a-t-il pas toujours soutenu qu’une femme ne peut trahir l’homme qui l’a initiée à l’amour? Mais voilà que le passé refait surface : Thomson, l’ancien mari, revient dans l’entourage de Georges à l’occasion d’un projet d’affaires, et les deux hommes doivent se rencontrer lors d’un dîner donné en l’honneur de l’Américain. Pour éviter tout scandale, Mademoiselle Poumaillac, la tante bienveillante qui a élevé Gilberte, prend les devants et persuade Thomson de garder le silence sur son ancienne union. L’Américain accepte, non sans trouble. Le premier acte ne s’arrête pas à cette tension feutrée : il s’enrichit de personnages plus légers et hauts en couleur, tirés tout droit de la tradition vaudevillesque. Il y a Faradel et Charley Brunner, deux anciens flirts de Gilberte, et Huguette Verberie, jeune fille moderne et effrontée, qui s’est amourachée de Charley, désormais peintre d’avant-garde. Acte II nous plonge dans une soirée organisée par Gilberte, durant laquelle Charley doit présenter un ballet de sa composition. L’occasion pour Thomson de revoir son ex-femme, et de sentir renaître un amour qu’il croyait éteint. Mais Gilberte, elle, aime sincèrement Georges. Pour décourager l’Américain, elle choisit une stratégie radicale : feindre une liaison avec Charley et adopter une conduite frivole pour se rendre indigne aux yeux de cet homme à la morale rigide. Mademoiselle Poumaillac, toujours désireuse d’arranger les choses, tente alors de caser Huguette avec Thomson. Mais l’Américain, marqué par un baiser forcé d’institutrice à l’âge de douze ans, souffre d’un blocage psychologique : un profond rejet du baiser sur la bouche, devenu chez lui une véritable "phobie buccale". Le coup de théâtre final de l’acte : Georges croit apprendre que Thomson aurait été marié… à une certaine Poumaillac! L’acte III nous emmène sur le quai Malaquais, dans la garçonnière de Faradel, lieu évoqué à la fin de l’acte précédent. Par un petit pot-de-vin à la concierge, Thomson s’y installe à la place de Charley. Ce dernier y retrouve Huguette, qu’il choisit finalement, renonçant à Gilberte. Mais Gilberte, toujours décidée à convaincre Thomson qu’elle a réellement un amant, insiste pour que Charley la prenne dans ses bras. C’est alors que Georges entre… et les surprend. Lui, qui commençait à accepter l’idée que sa femme ait eu un premier mari, vacille face à cette "preuve" d’infidélité. De son côté, Thomson est persuadé d’avoir été dupé. Heureusement, l’inépuisable Mademoiselle Poumaillac intervient : pour sauver la réputation de sa nièce, elle prétend être l’ancienne épouse de Thomson. Coup de théâtre… et coup de foudre ! Car, contre toute attente, elle parvient à faire tomber les barrières du puritain américain, qui découvre enfin le plaisir du baiser sur la bouche auprès d’une femme toujours fougueuse malgré les années. Une nouvelle union se profile ! Dans la foulée, Huguette sort de la chambre et révèle à Georges que Charley n’était là que pour elle. Les malentendus se dissipent, les jeunes gens décident de se marier, et le couple Valandray sort grandi et renforcé de cette joyeuse tempête sentimentale.

Création: 17/2/1925 - Théâtre des Nouveautés (Paris) - 426 représ.