Un hymne à la tolérance et à la vie
servi par une magistrale interprétation
d’Itsik Elbaz et de Janine Godinas

Le chef d'oeuvre de Romain Gary, récompensé d'un Goncourt en 1975, est un hymne à l'amour, un éloge à la vie pour tous ceux qui pensent que quels que soient les aléas de l'existence, d'où qu'on soit, où qu'on aille, on a toujours la vie devant soi.


N'y allons pas par quatre chemins : La vie devant soi au Public est un cadeau, à chambouler chacun! Les raisons ? Un texte, des comédiens, un juste équilibre de la scène. Alors, forcément, on rit et on pleure. Et ce texte redoutable, sans gras ni complaisance, dépasse de loin d'autres œuvres sur ce même sujet, dans le même registre.
Janine Godinas est Madame Rosa, des pieds à la tête, immense, poignante, en parfait équilibre des multiples couches qui l'habitent, toutes perceptibles sans une once de « théâtre ». (…) Une formidable complicité l'unit à Itzik Elbaz, à la fois récitant de cette histoire à l'avant-scène et interprète de Momo. Pas facile de se glisser dans la peau d'un enfant/adolescent, ce qu'il réussit avec son grand corps mince, ses longues mains qui trahissent admirablement son désarroi, son amour, ses révoltes. Une boule de nerfs, Momo, submergé d'émotion.
Rien, dans la mise en scène de Michel Kacenelenbogen, qui détourne du corps, de la voix des comédiens. C'est un art, pas un défaut.

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Le Soir - 6/9/2011 - Michèle Friche

Comment traduire ma jubilation, mon exaltation, mon bonheur du théâtre et celui de l'acteur à la vision de cette pièce jouée qui - plus est - d'une telle façon exceptionnelle! (...) C'est génial ! C'est fantastique ! C'est merveilleux ! C'est lumineux ! C'est puissant ! C'est d'une intensité dramatique parfaite, solide ! C'est à la fois drôle, tendre et émouvant ! C'est une leçon souveraine et magistrale de théâtre ! Le Théâtre, le Vrai, le Grand Théâtre! (...) On ressent beaucoup d'amour pour ces deux artistes. Ils nous bouleversent durant les deux heures du spectacle!

Je connais Janine Godinas depuis un très long moment, je l'ai applaudie dans tous ses rôles. (...) Et dans ce rôle, elle fait une étonnante composition.
Elle ne joue pas un personnage. Elle l'incarne à un tel point, une telle justesse, une telle profondeur que , nous spectateurs dans la salle, oublions la comédienne et voudrions monter sur le plateau pour être plus près de cette « vieille prostituée » et ce « jeune gamin de 14 ans » !

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Cinemaniacs - Roger Simons

"La Vie devant soi", roman d’un certain Emile Ajar, prix Goncourt en 1975, c’est l’histoire extraordinairement optimiste et têtue d’une amitié contre vents et marées, contre même l’Histoire qui balaie tout, entre une vieille dame juive et un petit garçon musulman. L’histoire d’un lien tissé au quotidien, avec tendresse et ironie, opiniâtreté et fidélité, générosité et cocasserie, jusqu’au bout de la vie.

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La Libre Belgique - Marie Baudet - 31 août 2011

La mise en scène de Michel Kacenelenbogen s’appuie sur deux interprètes idéaux, une très grande Jeanine Godinas, incarnant Rosa, sensible et vacharde, selon les cas, et Itsik Elbaz qui, dans le rôle de Momo, incarne, sans invraisemblance, à 34 ans, ,un narrateur adulte et un gamin de 10 à 14 ans, selon l’imagination de sa roublarde mère adoptive. Un duo épatant, jouant avec naturel et conviction ce joli mélo, bâti sur les bons sentiments et la croyance en un possible dialogue entre juifs et musulmans, dans le respect, la bonne humeur et même l’amour. (...) Autre morceau d’anthologie, très bien agencé: la mort de Rosa, dont le médecin, ici l’excellent Benoît Van Dorslaer hésite à faciliter l’euthanasie.

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RTBF - Cfhristian Jade - 28 septembre 2011