Il était une fois Marianne, une jeune fille
qui rêvait d'une autre vie…

"Rien ne donne autant le sentiment de l'infini que la bêtise"

Des gens simples qui rêvent, qui s'aiment, qui souffrent, qui se trahissent …
La vie, tout simplement


Oscar est boucher. Il est le fiancé désigné de Marianne, mais on sait comment l’affaire va mal tourner. Il est le prototype-même du petit bourgeois et fait preuve d’une double nature: sentimentale et brutale. Il montre souvent une religiosité superficielle qui est empreinte de plaisir à l'auto-compassion.

Oscar souhaite de tout son cœur la mort du petit Leopold, fils de Marianne, l’enfant de la honte. Une fois celle-ci abandonnée par Alfred, c’est le seul obstacle que la moralité met encore entre lui et Marianne.

VALÉRIE - Vous seriez encore capable d'épouser Marianne, maintenant qu'elle est de nouveau libre

OSCAR - Si elle n'avait pas l'enfant

VALÉRIE - Moi, si on m'avait fait ça

OSCAR - Je l'aime toujours... L'enfant mourra peut-être


VALÉRIE - Oscar!

OSCAR - Qui sait! Les moulins du Seigneur tournent lentement mais le grain est moulu effroyablement fin. Je vais penser à ma Marianne... Je prends sur moi la souffrance du monde, qui aime bien châtie bien... Dieu éprouve les siens. Il les fustige. Avec un fer rouge, dans la poix brûlante

VALÉRIE hurlant - Arrêtez, s'il vous plaît! Oscar sourit.

HAVLITCHEK sortant de la boucherie - Alors qu'est-ce qu'on fait, maintenant? Ce cochon, je le tue, oui ou non?

OSCAR - Non Haviitchek. Maintenant, je veux bien le tuer moi-même, ce cochon

Et les cloches se mettent à sonner.
Une fois l’enfant mort, rien n’empêche le mariage. Mais il épousera une Marianne éteinte, qui a perdu tous ses espoirs.

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