★★★★★ «UNE DES MEILLEURES COMEDIES MUSICALES DU SIECLE» (NY TIMES)

My Fair Lady, l’un des plus grand succès de Broadway et de Londres rendu populaire par le film aux 8 Oscars avec Audrey Hepburn et Rex Harrison, arrive enfin à Bruxelles.
Après le succès de La Mélodie du Bonheur, Evita et Sunset Boulevard, le Festival Bruxellons! est heureux de vous annoncer sa prochaine création : My Fair Lady appelé « the perfect musical ».
Ce grand spectacle familial nous plonge dans le Londres du début du XXème. siècle et nous compte l’histoire d’une simple vendeuse de fleurs rendue grande dame de la cour grâce au professeur Higgins.
Ce spectacle aux 8 Tony Awards vous attend cet été dans le cadre idyllique du Château du Karreveld à Bruxelles avec une quarantaine d’artistes.


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L’émancipation d’une bouquetière
NOUVELLE ADAPTATION DE LA COMEDIE MUSICALE «MY FAIR LADY» A BRUXELLES

Pour sa 21ème édition, le Festival «Bruxellons!» a produit une nouvelle adaptation de la comédie musicale «My Fair Lady», avec la musique de Frederick Loewe. Stéphane Laporte a écrit un nouveau livret et de nouvelles paroles. Depuis sa première à Broadway en 1956, avec les légendaires Julie Andrews et Rex Harrison dans les rôles d’Eliza Doolittle et du Professeur Henry Higgins, le show a conquis les théâtres du monde, quoiqu’on ait dû attendre jusqu’en 1968 que la comédie musicale soit montée en version française à Genève et jusqu’en 1977 qu’elle soit jouée en France à Lille. En Belgique, c’est en 1969 que «My Fair Lady» est produite à Bruxelles. Depuis, on n’y a pas joué de version autorisée jusqu’au 14 juillet, jour de la première open-air au château du Karreveld à Bruxelles-Molenbeek.

Faire une dame d’une bouquetière
La trame de «My Fair Lady» devrait être connue, soit par les innombrables versions qu’on a vues au Luxembourg ou dans les théâtres de la Grande Région, ou par le film de George Cukor, avec les inoubliables Audrey Hepburn et Rex Harrison. Dans la cour du Château du Karreveld se dresse un somptueux décor crée par Francesco Deleo, avec, en bas, le bureau du Professeur Higgins (Franck Vincent) ou le Covent Garden, où le professeur, expert en phonétique, rencontre pour la première fois cette fille de la rue au langage effroyable qui vend des fleurs, Eliza Doolittle (Marina Pangos), mais aussi son confrère le Colonel Pickering (François Langlois). En haut, il y a un couloir avec un parvis qui sert d’entrée aux chambres à coucher ou comme espace de réception au bal de l’ambassade.
Le colonel parie avec le phonéticien que celui-ci ne réussira pas à faire de la bouquetière une dame de la société. Eliza devient une honorable dame qui sait impressionner la mère de Higgins (Janine Godinas), le jeune Freddy Eynsford-Hill (Samuel Soulie) qui chante la plus belle chanson du show, «Dans la rue où elle vit» (On the Street Where You Live), et un élève de Higgins, Zoltan Karpathy (Steven Colombeen), qui la prend pour une Hongroise de descendance royale. Le père d’Eliza, Alfred P. Doolittle (Daniel Hanssens), un grand rhétoricien qui aime l’alcool, contribue avec ses amis à deux grands moments du spectacle: «Avec un petit coup de bol» (With a Little Bit of Luck) et «Faut qu’chois à Eglise à l’heure» (Get Me to the Church on Time). A la fin, l’invétéré célibataire Higgins, devenu avec le temps misogyne, a transformé Eliza en une femme indépendante, sûre d’elle-même, qui n’ira pas chercher les pantoufles de son maître, comme c’est le cas dans les versions classiques de «My Fair Lady». C’est à une belle surprise à laquelle on doit s’attendre.

Simplement magistral
Après avoir monté l’année passée la première version française de «Sunset Boulevard» d’Andrew Lloyd Webber, les réalisateurs Jack Cooper et Simon Paco ont à nouveau réussi à surprendre. La nouvelle adaptation répond aux exigences de l’original et les chansons sonnent aussi bien en français qu’en anglais, même si le «Rain in Spain» est devenu «En mai l’anglais».
Et il y a cette superbe actrice Marina Pangos qui non seulement possède une voix magnifique, mais qui sait nuancer son jeu de la fille de la rue ordinaire à cette créature sublime qu’elle sera à la fin, cette «Fair Lady». Franck Vincent joue parfaitement ce misogyne qui n’a pas le courage d’avouer ses sentiments contraires à son idéologie. «Pourquoi une femme ne peut pas être com- me un homme» se demande-t-il dans la chanson «Un hymne à l’homme» et tout est dit sur son caractère. Puis, il y a Daniel Hanssens qui atomise de l’énergie et de la joie pure comme papa d’Eliza. Tout l’ensemble joue et danse les chorégraphies de Kylian Campbell en perfection. «My Fair Lady» reste aussi en français une comédie musicale superbe, magistralement mis en scène dans la cour du château du Karreveld.

Christian Spielman - Letzeburger Journal (Luxembourg) - 16 juillet 2019

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